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TITRE 12
DE LA PRIERE EN CAS DE DANGER
CHAPITRE PREMIER. --- De ces mots du Coran :
"Quand vous êtes en campagne, ce n'est point un péché
pour vous d'abréger la prière, si vous craignez quelque
épreuve de la part des infidèles. Certes les infidèles
sont pour vous des ennemis déclarés. --- Lorsque tu
seras à la tête de tes troupes et que tu leur feras
accomplir la prière, une partie de ces troupes priera
avec toi tandis que l'autre partie restera en armes. La
prosternation terminée, que le premier groupe se place
en arrière des autres et que ceux qui n'ont pas encore
prié s'avancent et prient avec toi pendant que les
autres se tiendront en armes et sur leurs gardes. Les
infidèles aimeraient à vous voir abandonner vos armes et
vos bagages afin de fondre sur vous comme un seul homme.
Ce n'est point un péché pour vous, quand la pluie vous
incommode ou que vous êtes malades, de déposer vos
armes, mais tenez-vous bien sur vos gardes. Certes Dieu
a préparé pour les infidèles un châtiment ignominieux."
(sourate IV, versets 102 et 103).
1.
Cho'aïb a fait le récit suivant :
"Comme je demandais à Ez-Zohri si le Prophète avait
prié, c'est-à-dire s'il avait fait la prière en cas de
danger, il me répondit : Sâlim m'a raconté que 'Abdallah-ben-'Omar
lui avait dit : "J'ai fait, en compagnie du Prophète,
une expédition du côté du Nadjd. Arrivés en face de
l'ennemi, nous nous rangeâmes en ordre de bataille pour
le combattre. A ce moment l'Envoyé de Dieu se leva pour
diriger la prière. Un certain nombre d'entre nous pria
avec le Prophète tandis que les autres faisaient face à
l'ennemi. L'Envoyé de Dieu, ainsi que ceux qui prièrent
avec lui, fit une rika' et deux prosternations, puis ce
premier groupe se retira prenant la place de ceux qui
n'avaient pas prié. Ce second groupe ayant pris la place
à son tour, l'Envoyé de Dieu fit avec eux une rika',
deux prosternations et la salutation finale. Chacun des
fidèles alors se leva et fit individuellement une rika'
et deux prosternations."
CHAPITRE II. ---
En cas de danger, les fantassins et cavaliers prient, le
fantassin restant debout (ou pour mieux dire, sans
prendre les attitudes successives de la prière
ordinaire.)
1.
D'après Ibn-'Omar, ayant en
vue les paroles de Modjâhid, lorsque musulmans et
infidèles sont aux prises, la prière se fait en restant
immobile. Ibn-'Omar ajoute, d'après le Prophète : "Quand
l'ennemi est trop pressant, la prière se fait debout ou
à cheval.
CHAPITRE III. --- Les fidèes doivent
veiller les uns sur les autres pendant la prière en cas
de danger.
1.
Ibn-'Abbâs a dit : "Le
Prophète se leva pour prier et un groupe de fidèles
l'imitèrent ; il prononça le tekbîr, ainsi firent les
fidèles ; il fit une rika' et les fidèles firent une
rika' ; il se prosterna et les fidèles se prosternèrent.
Cela fait, il s'occupa des autres fidèles. Ceux qui
venaient de se prosterner se mirent à veiller sur ceux
de leurs compagnons qui formaient le second groupe et
ceux-ci prièrent en faisant une rika' et en se
prosternant en même temps que le Prophète ; tout le
monde était en prière, mais les uns veillaient sur les
autres."
CHAPITRE IV. ---
De la prière au moment de l'assaut des forteresses et de
la rencontre de l'ennemi. -- El-Aouzâ'i a dit : "Si la
conquête est sur le point d'avoir lieu et qu'on ne
puisse accomplir la prière, chacun des fidèles priera à
part soi par signes (c'est-à-dire sans servir d'imam à
son voisin et en esquissant par un signe de tête les
gestes habituels de la prière.) ; s'ils ne peuvent prier
par signes ils retarderont la prière jusqu'au moment où
le combat sera achevé et où ils n'auront plus rien à
craindre. Alors ils accompliront une prière de deux rika'
; au cas où la chose serait impossible, ils feront une
seule rika' et deux prosternations. Cette dernière étant
impossible, le tekbîr ne sera pas suffisant et il faudra
reculer la prière jusqu'au moment où on sera en sûreté.
-- Anas-ben-Mâlik a dit : "J'assistai à l'assaut de
Toster qui eut lieu au moment de la clarté de l'aurore.
On était si fortement occupé au combat qu'on ne put
procéder à la prière. Nous ne fîmes la prière qu'en
plein jour. Nous la fîmes avec Abou-Mousa. La place m'a
causé plus de joie que (ne m'en causerait) le monde avec
tout ce qu'il contient."
1.
Djâbir-ben-'Abdallah a dit :
'Omar vint le jour (du creusement) du Fossé et se mit à
invectiver les infidèles d'entre les Qoraïchites. "Ô
Envoyé de Dieu, s'écria-t-il, je n'ai pu prier l''asr
qu'au moment où le soleil était sur le point de se
coucher. --- "Par Dieu, répondit l'Envoyé de Dieu,
moi-même je n'ai pas fait cette prière encore." Alors
l'Envoyé de Dieu descendit à Bathân ; il fit ses
ablutions, puis la prière de l''asr après le coucher du
soleil et ensuite il fit la prière du coucher du soleil.
CHAPITRE V. ---
De la prière faite à cheval ou debout par celui qui
attaque et celui qui est attaqué. -- Comme, dit El-Wâlid,
je rappelais à El-Aouzâ'i que Chorahbil-ben-Es-Simt et
ses compagnons avaient fait la prière tout en restant
sur le dos de leurs montures, El-Aouzâ'i me répondit :
"C'est ainsi que les choses se passaient parmi nous
quand on craignait de laisser passer l'heure canonique."
El-Wâlid tirait argument de ces paroles du Prophète :
"Que personne absolument ne fasse la prière de l''asr
avant qu'on ne soit chez les Benou-Qoraïdza !"
CHAPITRE
V bis.
1.
Ibn-'Omar s'est exprimé ainsi :
"Lorsque le Prophète revint de l'expédition des
Confédérés, il dit : "Que personne absolument ne fasse
la prière de l''asr avant qu'on ne soit chez les
Benou-Qoraïdza". L'heure de l''asr étant survenue,
pendant qu'on était en route, certains musulmans
déclarèrent qu'ils ne prieraient pas avant d'être chez
les Bénou-Qoraïdza. D'autres, au contraire, déclarèrent
qu'ils prieraient, le Prophète ne leur ayant pas demandé
(de ne pas faire la prière). On raconta ce fait au
Prophète qui ne fit de reproches ni aux uns ni aux
autres."
CHAPITRE VI. ---
Du tekbîr au moment des dernières de la nuit qui
précèdent le matin ; de la prière en cas de coups de
main et de guerre.
1.
D'après Anas-ben-Mâlik,
l'Envoyé de Dieu fit la prière du matin pendant les
dernières heures de la nuit, puis il enfourcha sa
monture et s'écria : "Dieu est grand ! Khaïbar sera
ruinée ! Certes, quand nous nous descendons sur le
territoire d'un peuple, malheur au matin de ceux qui
auront été menacés !" Alors les gens de Khaïbar se
répandirent dans les rues en disant : "Voici Mohammed et
le Khamîs ! --- Par le Khamîs, dit Hammâd, il faut
entendre l'armée." --- L'Envoyé de Dieu commença
l'attaque ; il fit mettre à mort les combattants et
emmena les enfants en captivité. Safiyya échut à
Dihia-El-Kalbi ; plus tard, elle appartint à l'Envoyé de
Dieu qui l'épousa et lui constitua comme dot sa mise en
liberté. "Ô Abou-Mohammed, dit 'Abdelaziz à Tsâbit,
as-tu demandé à Anas-ben-Mâlik quelle dot il lui avait
constituée ? --- Il lui a constitué en dot sa propre
personne, répondit-il." A ces mots 'Abdelaziz sourit.