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TITRE 25
DU PELERINAGE
CHAPITRE
PREMIER. -- De l'obligation du pèlerinage; du mérite
qu'il y a à le faire. - De ces paroles du Coran : "...Il
est du devoir des fidèles, pour quiconque peut s'en
acquitter, de faire le pèlerinage à la Demeure sainte. -
Celui qui méconnaîtra cette obligation, eh bien, Dieu
peut se passer des mondes." (sourate III, verset 91,
92).
1.
'Abdallah ben 'Abbâs a dit : "El-Fadl était en croupe de
l'Envoyé de Dieu. Une femme de Khats'am étant venue,
El-Fadl se mit à la regarder tandis qu'elle le regardait
également. Comme le Prophète avait détourné le visage de
El-Fadl d'un autre côté, cette femme dit : "Ô Envoyé de
Dieu, l'obligation prescrite par Dieu à Ses adorateurs
de faire le pèlerinage s'applique à mon père; mais
celui-ci est un vieillard âgé qui est incapable de se
tenir sur sa monture. Puis-je faire le pèlerinage à sa
place ?
- Oui, répondit le Prophète." Ceci se passait lors du
pèlerinage d'adieu."
CHAPITRE II.
- De ces mots du Coran : "...Ils viendront à toi à pied
et aussi sur des montures émaciées. Ils arriveront par
chaque large et longue route, afin de prendre part aux
avantages qu'ils retireront (du pèlerinage)" (sourate XXII, verset 28, 29). - Le mot fedfdf, signifie "large
route".
1. Ibn-'Omar a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu monter sa
chamelle à Dzou-'l-Holaïfa et ensuite prononcer la
telbiya (la formule de la telbiya est donnée plus loin,
au chapitre XXVI. C'est à partir du moment où on la
prononçait que commençait l'ihrâm du pèlerinage ou de la
visite pieuse. Cette déclaration avait pour objet de
manifester son but pieux.) dès que sa monture se fut
redressée et se tint debout."
2. D'après
Djâbir ben 'Abdallah, la telbiya de l'Envoyé de Dieu
commença, à Dzou-'l-Holaïfa, dès que sa chamelle se fût
relevée sous lui et se tînt debout. Anas et Ibn 'Abbas
ont également rapporté ce fait.
CHAPITRE III. - Du pèlerinage fait à chameau. - D'après
'Aïcha, le Prophète envoya avec elle son frère 'Abderrahman
qui lui fit faire la visite pieuse à partir de El Ten'îm
et la fit monter ensuite en croupe sur le bât du
chameau. - 'Omar a dit : "Sanglez vos chamelles pour le
pèlerinage, car c'est un des deux djihâd (le mot djihâd
s'applique à tout acte qui exige un effort considérable
et qui expose à des dangers. C'est pourquoi on s'en sert
également pour désigner le pèlerinage et la guerre
sainte, le pèlerin étant toujours exposé dans les
déserts de l'Arabie, à des périls aussi redoutables que
ceux de la guerre sainte.)." - Tsomâma ben 'Abdallah ben
Anas a dit : "Anas fit le pèlerinage sur un chameau de
bât et cependant ce n'était pas un avare. Il rapporte
que le Prophète fit le pèlerinage sur une chamelle qui
était une bête de charge."
1. El Qâsim
ben Mohammed rapporte que Aïcha a dit : "Ô Envoyé de
Dieu, vous avez fait la visite pieuse et moi je ne l'ai
pas faite." - "Ô 'Abderrahman, réplique le Prophète,
emmène ta soeur et fais-lui faire la visite pieuse à
partir de El Ten'îm." Abderrahman prit sa soeur en
croupe sur une chamelle et lui fit faire la visite
pieuse.
CHAPITRE IV.
- Des mérites du pèlerinage pieusement accompli.
1. Abou Horaïra a dit : "On demanda au Prophète quel
était l'acte le plus méritoire : "La foi en Dieu et en
son Envoyé, répondit-il. - Et ensuite, ajoute-t-on ? -
La guerre sainte dans la voie de Dieu. - Et quoi encore
après cela, reprit-on. - Un pèlerinage pieusement
accompli, répliqua-t-il."
2. D'après
'Aïcha bent Talha, 'Aïcha, la mère des Croyants, a dit :
"Ô Envoyé de Dieu, nous voyons que la guerre sainte est
l'acte le plus méritoire ; ne pourrions-nous pas faire
la guerre sainte ? - Non, répondit-il, mais le djihâd le
plus méritoire, c'est un pèlerinage pieusement
accompli."
3. Abou
Horaïra a dit : "J'ai entendu le Prophète prononcer ces
paroles : "Celui qui aura fait le pèlerinage pour Allah,
sans commettre d'actes impudiques, ni de péchés,
reviendra tel qu'il était le jour où sa mère l'a mis au
monde."
CHAPITRE V.
De la fixation du moment où commence le pèlerinage et la
visite pieuse.
1. Zaïd ben Djobaïr rapporte qu'il alla trouver
'Abdallah ben 'Omar qui était campé sous une tente
entourée d'un rideau protecteur. "Je lui demandai alors,
ajoute-t-il, à partir de quel endroit je devrais me
mettre en état de visite pieuse. Il me répondit : "L'
Envoyé de Dieu a fixé pour les gens de Nedjd, Qarn ;
pour ceux de Médine, Dzou-'l-Holaïfa ; pour ceux de
Syrie, El Djohfa."
CHAPITRE VI.
- De ces paroles du Coran : "Approvisionnez vous ; mais
certes, la meilleure provision est la piété." (Sourate II, verset 193).
Ibn 'Abbâs a dit : "Les gens du Yémen faisaient le
pèlerinage sans se munir de provisions, disant : "Nous
comptons sur Dieu (pour cela)." Arrivés à la Mecque, ils
demandaient des vivres aux habitants. Ce fut alors que
Dieu révéla ce verset : "Approvisionnez vous ; mais
certes, la meilleure provision c'est la piété."
Ce hadith a
été rapporté par Ibn 'Ayaïna, d'après 'Amr, d'après 'Ikrima,
sans établir d'une façon complète la chaîne des
traditionnistes.
CHAPITRE IV.
- De l'endroit où les gens de la Mecque doivent faire la telbiya pour le pèlerinage et la visite pieuse.
1. Selon
Ibn 'Abbâs, le Prophète a fixé la telbiya : pour les
gens de Médine, à Dzou-'l-Holaïfa ; pour ceux de Syrie,
à El Djohfa ; pour ceux du Nedjd, à Qarn El Menâzil ;
pour ceux du Yémen, à Yalamlam. Telles sont les
localités indiqués pour ceux qui viennent en pèlerinage
ou en visite pieuse de ces pays ou d'autres (situés au
delà). Celui qui se trouve en deçà de ces localités fera
la telbiya là où il commencera, et, pour les gens de la
Mecque, ils la feront à la Mecque même.
CHAPITRE
VIII. - De l'endroit fixé pour les gens de Médine ; ils
ne feront pas la telbiya avant d'être à Dzou-'l-Holaïfa.
1. D'après 'Abdallah ben 'Omar, l'Envoyé de Dieu a dit :
"Les gens de Médine feront la telbiya à Dzou-'l-Holaïfa
; ceux de Syrie à El Djohfa ; ceux du Nedjd, à Qarn."
'Abdallah ajoute qu'il a appris que l'Envoyé de Dieu
avait également dit : "Les gens du Yémen, à Yalamlam."
CHAPITRE IX.
- De l'endroit de la telbiya pour les gens de Syrie.
1. Ibn 'Abbâs a dit : "L'Envoyé de Dieu a fixé la
telbiya : pour les gens de Médine, à Dzou-'l-Holaïfa ;
pour ceux de Syrie, à El Djohfa ; pour ceux du Nedjd, à
Qarn El Menâzil ; pour ceux du Yémen, à Yalamlam. Telles
sont les localités pour ceux qui viennent par là sans
être habitants de ces pays et qui veulent faire le
pèlerinage ou la visite pieuse. Ceux qui se trouvent en
deçà de ces localités feront la telbiya de leur
habitation, et ainsi de suite, en se rapprochant, de
sorte que les gens de la Mecque la feront à la Mecque
même."
CHAPITRE X.
- De l'endroit de la telbiya pour les gens du Nedjd.
1. 'Omar a dit : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire :
"L'endroit de la telbiya est : pour les gens de Médine,
Dzou-'l-Holaïfa ; pour ceux de Syrie, Mahya'a qui est El
Djohfa ; pour les gens du Nedjd, Qarn." On assure,
ajoute Ibn-'Omar, mais je ne l'ai pas entendu, que le
Prophète dit aussi : "L'endroit de la telbiya, pour les
gens du Yémen, c'est Yalamlam."
CHAPITRE
XI. - De l'endroit de la telbiya pour ceux qui habitent
en deçà des localités indiquées.
1. Ibn-'Abbâs rapporte que le Prophète a fixé l'endroit
de la telbiya ainsi : pour les gens de Médine,
Dzou-'l-Holaïfa ; pour ceux de Syrie, El Djhofa ; pour
ceux du Yémen, Yalamlam ; pour ceux du Nedjd, Qarn.
Telles sont les localités pour ceux qui viennent par là
sans être habitants de ces pays et qui veulent faire le
pèlerinage et la visite pieuse.
Ceux qui sont en deçà de ces localités feront la telbiya
dès leur habitation, en sorte que les gens de la Mecque
la feront à la Mecque même.
CHAPITRE
XII. - De l'endroit de la telbiya pour les gens du
Yémen.
1. Selon Ibn 'Abbâs, le Prophète a fixé (la telbiya) :
pour les gens de Médine, à Dzou-'l-Holaïfa ; pour les
gens de Syrie, à El Djohfa, par ceux du Nedjd, à Qarn El
Menâzil ; pour ceux du Yémen, à Yalamlam. Telles sont
les localités indiquées pour les habitants de ces
contrées, et elles seront les mêmes pour quiconque
appartenant à d'autres régions et passant par là, voudra
faire le pèlerinage et la visite pieuse. Ceux qui sont
en deçà feront la telbiya à leur point de départ, en
sorte que pour les gens de la Mecque ce sera à la Mecque
même.
CHAPITRE
XIII. - Dzât-'Irq est (l'endroit de la telbiya) pour les
gens de l'Iraq.
1. 'Abdallah ben 'Omar a dit : "Lorsque ces deux villes
(Bassora et Koufa) furent conquises, les habitants
vinrent trouver 'Omar et lui dirent : "Ô prince des
Croyants, l'Envoyé de Dieu a fixé la telbiya pour les
gens du Nedjd à Qarn, qui est en dehors de notre route ;
si nous voulions passer par Qarn, cela nous serait très
pénible. - Voyez, leur répondit-il, quelque localité qui
se trouve à la même distance (des villes saintes) sur
votre route." Et 'Omar fixa Dzât-'Irq."
CHAPITRE
XIV. - De la prière à Dzou-'l-Holaïfa.
1. D'après 'Abdallah ben 'Omar, l'Envoyé de Dieu fit
agenouiller sa chamelle à El Bathâ, à Dzou-'l-Holaïfa,
et fit la prière en cet endroit. 'Abdallah ben 'Omar
agissait de la même façon."
CHAPITRE XV.
- Du départ du Prophète par la route de Ech Chadjara.
1. D'après
'Abdallah ben 'Omar, l'Envoyé de Dieu sortait (de
Médine) par le chemin de Ech Chadjara et rentrait (dans
cette ville) par le chemin de El Mo'arras. (le mot "Mo'arras"
désigne un endroit où l'on campe vers la fin de la nuit
aux environs d'une ville, afin d'y attendre le jour et
de ne pas entrer de nuit dans cette ville. Ce nom commun
est devenu ici un nom propre.)
Quand l'Envoyé de Dieu partait pour la Mecque, il
faisait la prière dans la mosquée de Ech Chadjara ; au
retour, il la faisait à Dzou-'l-Holaïfa, dans le fond de
la vallée, et y passait la nuit jusqu'au lendemain
matin.