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TITRE 21
DES CATEGORIES D'ACTES PERMIS (PENDANT) LA PRIERE
CHAPITRE PREMIER.
--- De l'usage de la main
dans la prière quand il s'agit de choses relatives à la
prière. -- Ibn-'Abbâs a dit : "Durant la prière le
fidèle peut se servir de tout son corps pour ce qu'il
lui plaira." --- Abou-Ishaq ôta son bonnet et le remit
sur sa tête. --- 'Ali plaça sa main sur son bras gauche.
Ainsi il est permis de se frotter la peau et d'arranger
ses vêtements.
1.
Koraïb, affranchi d'Ibn-'Abbâs, raconte
d'après 'Abdallah-ben-'Abbâs, que ce dernier passa la
nuit chez Maïmouna, la mère des Croyants, qui était sa
tante maternelle. "Je me couchai, dit 'Abdallah, en
travers du lit, tandis que l'Envoyé de Dieu et sa femme
se couchaient dans la longueur du lit. L'Envoyé de Dieu
dormit jusqu'au milieu de la nuit et un peu avant ou un
peu après minuit il se réveilla. Il se mit sur son
séant, se passa les deux mains sur le visage pour
chasser le sommeil et récita ensuite la dizaine de
versets qui terminent la sourate de : La famille
d''Imrân (sourate III, versets 187-200). Il se leva
ensuite, prit une outre qui était suspendue et, avec
l'eau de cette outre, fit ses ablutions et les fit
complètes. Après cela, il se leva et commença la prière.
"Moi aussi, ajoute 'Abdallah-ben-'Abbâs, je me levai ;
je fis exactement ce que le Prophète avait fait et allai
me tenir debout à son côté. Alors l'Envoyé de Dieu posa
sa main droite sur ma tête ; il me prit l'oreille droite
qu'il roula avec sa main et pria deux rika', puis deux
rika', puis deux rika', puis deux rika, puis deux rika',
puis deux rika' et enfin une rika' impaire. Après cela,
il se recoucha jusqu'au moment où le muezzin vint et il
se leva alors, pria deux légères rika' et sortit ensuite
pour aller faire la prière du matin."
CHAPITRE II.
--- Des paroles qui sont
interdites durant la prière.
1.
'Abdallah a dit :
"Nous saluions le Prophète pendant qu'il faisait la
prière et il nous rendait notre salut. Mais, quand nous
revînmes de chez le Négus et que nous le saluâmes, il ne
nous rendit pas le salut et nous dit : "Il y a dans la
prière de quoi occuper (suffisament)."
2.
Abou-'Amr-Ech-Chaïbâni rapporte
que Zaïd-ben-Arqam lui dit :
"Du temps du Prophète nous parlions durant la prière.
Chacun de nous adressait la parole à son voisin et lui
parlait de ses affaires. Cela dura jusqu'au jour où fut
révélé ce verset : "Observez les prières ainsi que la
prière du milieu (l'opinion générale est qu'il faut
entendre par là la prière de l'asr. Cependant El-'Aïni
cite vingt opinions différentes sur la prière que le
Coran a voulu ainsi désigner.) et tenez-vous devant Dieu
recueillis." (sourate II, verset 239). Dès lors nous
eûmes ordre de garder le silence."
CHAPITRE III.
--- Les bravos et les mots
: Louange à Dieu sont permis au hommes pendant la
prière.
1.
Sahl-ben-Sa'd a dit :
"Le Prophète était allé rétablir la paix parmi les
Benou-'Amr-ben-'Auf-ben-El-Hârits. L'heure de la prière
étant venue, Bilâl se rendit auprès de Abou-Bakr et lui
dit : "Puisque le Prophète est retenu tu devrais diriger
la prière. --- Oui, si vous voulez, répondit Abou-Bakr."
Bilâl fit donc le second appel à la prière et Abou-Bakr
se mettant en avant des fidèles fit la prière. Alors
arriva le Prophète. Il marcha à travers les rangs en les
coupant jusqu'à ce qu'il fut arrivé au premier rang. Les
fidèles se mirent aussitôt à battre des mains. ---
"Savez-vous, dit alors à son auditoire Sahl-ben-Sa'd, ce
que c'est que ça ? C'est l'action de frapper des mains.
--- Abou-Bakr cependant ne se retourna pas et continua
la prière, mais les fidèles battant plus fort des mains,
il se retourna et aperçut le Prophète qui avait pris
place dans le rang. D'un geste de la main, le Prophète
fit signe à Abou-Bakr de rester où il était, mais
celui-ci alors éleva les deux mains, dit "louange à
Dieu" et revint en arrière en marchant à reculons. Le
Prophète s'avança à ce moment et fit la prière."
CHAPITRE IV.
--- De celui qui, pendant
la prière, mentionne le nom de quelqu'un ou qui adresse
un salut à quelqu'un en se tournant vers lui sans que ce
dernier le sache.
1.
'Abdallah-ben-Mas'oud a dit :
"Pendant la prière nous nous adressions des compliments,
nous nous interpellions et nous nous adressions
mutuellement des formes de salut. Quand il entendit
cela, l'Envoyé de Dieu nous tint ce discours : "Dites :
"A Dieu les compliments, les prières et les bonnes
oeuvres. Le salut sur toi, ô Prophète, avec la clémence
de Dieu et des bénédictions. Le salut soit sur nous et
sur les vertueux adorateurs de Dieu. J'atteste qu'il n'y
a d'autre divinité que Dieu ; j'atteste que Mohammed est
son adorateur et son envoyé." Si vous faites ainsi, vous
aurez adressé le salut à tout adorateur vertueux dans le
ciel et sur la terre."
CHAPITRE V.
--- Les applaudissements
sont le lot des femmes.
1.
D'après Abou-Horaïra, le Prophète a dit :
"Les applaudissements sont le lot des femmes ; les
bravos celui des hommes."
2.
D'après Sahl-ben-Sa'd, le Prophète
a dit :
"Les bravos sont le lot des hommes ; les
applaudissements celui des femmes."
CHAPITRE VI.
--- De celui qui revient à
reculons de la prière ou qui va en avant à cause d'une
affaire qui lui surgit. -- C'est Sahl-ben-Sa'd qui
rapporte cela d'après le Prophète.
1.
Anas-ben-Mâlik a raconté
que le lundi, les fidèles faisaient la prière du matin
avec Abou-Bakr pour imam, lorsque brusquement le
Prophète écarta la portière de la chambre de 'Âïcha. Il
regarda les fidèles en rangs et sourit de plaisir.
Abou-Bakr se mit à reculer pensant que l'Envoyé de Dieu
voulait quitter sa chambre pour venir faire la prière.
Quant aux musulmans, ils avaient été troublés dans leur
prière par la joie qu'ils éprouvaient de voir le
Prophète. Celui-ci fit signe de la main d'achever la
prière, puis il rentra dans sa chambre et laissa
retomber la portière. Ce fut ce jour-là même que le
Prophète mourut.
CHAPITRE VII.
--- De la mère qui appelle
son enfant quand celui-ci est en prière.
1.
D'après Abou-Horaïra, l'Envoyé de Dieu a dit :
"Une femme appela son fils qui était dans sa tourelle
(il s'agit d'une de ces tourelles de cénobite où
Djoraïdj se livrait à la dévotion. Cette tradition est
plus complète dans Moslim qui ajoute que la bergère
avait eu un enfant d'un berger et avait accusé
faussement Djoraïdj de l'avoir séduite. Les gens du pays
ayant démoli la tourelle de Djoraïdj pour le punir
d'avoir séduit cette fille, celui-ci se fit justifier
par l'enfant.) en disant : "Hé ! Djoraïdj ! --- Ô mon
Dieu ! s'écria-t-il, ma mère !...et ma prière ? --- Hé !
Djoraïdj ! répéta la mère. --- Ô mon Dieu ! reprit le
fils, ma mère !...et ma prière ? --- Hé Djoraïdj !
exclama de nouveau la mère. --- Ô mon Dieu, dit encore
le fils, ma mère !...et ma prière ? --- Ô mon Dieu,
reprit la mère, Djoraïdj ne mourra pas avant d'avoir vu
les figures des femmes de mauvaise vie." Or une bergère
qui faisait paître son troupeau allait s'abriter au pied
de la tourelle. Puis comme elle eut un enfant et qu'on
lui demandait de qui était cet enfant, elle répondit :
"De Djoraïdj, qui est descendu de sa tourelle." Djoraïdj
ayant demandé où était cette femme qui prétendait avoir
eu un enfant de lui (alla la trouver et) dit à l'enfant
: "Hé ! bébé qui donc est ton père ? --- Mon père,
répondit l'enfant, c'est le berger du troupeau."
CHAPITRE VIII.
--- Du fait de toucher les
cailloux pendant la prière.
1.
D'après Mo'aïqîb, le Prophète a dit,
à propos de l'homme qui égalise le sol lorsqu'il va se
prosterner : "Si vous faites cela, ne le faites qu'une
seule fois."
CHAPITRE IX.
--- Du fait d'étendre un vêtement pour se prosterner.
1.
Anas-ben-Mâlik a dit :
"Nous faisions la prière avec le Prophète par les plus
violentes chaleurs. Lorsque l'un de nous ne pouvait
supporter de poser son front sur le sol (échauffé), il
étendait son vêtement et se prosternait sur ce
vêtement."
CHAPITRE X.
--- Des actes qui sont
permis pendant la prière.
1.
'Âïcha a dit :
"J'allongeais ma jambe devant la qibla du Prophète
pendant qu'il priait ; mais lorsqu'il se prosternait il
me touchait la jambe et je la retirais aussitôt. Je
l'étendais de nouveau quand il se tenait debout.
2.
Abou-Horaïra rapporte que le
Prophète ayant fait une prière lui dit :
"Satan s'est présenté à moi et à fait tous ses efforts
pour interrompre ma prière. Dieu l'ayant mis en ma
possession, je l'ai pris à la gorge et j'avais songé à
l'attacher à un pilier jusqu'à demain matin afin que
vous puissiez le voir. Mais alors, ayant répété ces
paroles de Salomon : "Seigneur, donne-moi une puissance
qu'il ne sera permis à aucun autre d'avoir après moi",
Dieu éloigna Satan ignominieusement."
CHAPITRE XI.
--- Du cas où un animal
échappe à son propriétaire pendant la prière. -- Qatâda
a dit : "Le fidèle dont on vole le vêtement poursuivra
le voleur et interrompra sa prière."
1.
El-Azraq-ben-Qaïs a dit :
"Nous étions, à El-Ahwâz, occupés à combattre les
Khâredjites, lorsque, me trouvant sur la berge du
fleuve, je vis un homme faire sa prière tout en tenant
la bride de sa monture. Comme celle-ci cherchait à
s'échapper, l'homme se mit à la suivre." --- "Cet homme,
dit Cho'ba, c'était Abou-Barza-El-Aslami." --- Un homme
des Khâredjites se mit alors à s'écrier : "Ô mon Dieu,
punis donc ce cheikh." Quand le cheikh eut terminé sa
prière il dit : "J'ai entendu les paroles que vous venez
de prononcer, mais j'ai fait avec l'Envoyé de Dieu, six,
sept ou huit expéditions et j'ai été témoin de sa
tolérance. J'ai préféré ramener ma monture que de la
laisser retourner à son écurie ce qui m'aurait mis dans
l'embarras."
2.
'Âïcha a dit :
"Une éclipse de soleil avait eu lieu. L'Envoyé de Dieu
se mit à réciter une longue sourate, puis il s'inclina
longuement, releva la tête, commença à réciter une autre
sourate, resta incliné jusqu'à ce qu'il l'eut achevée et
se prosterna. Il recommença de la même manière la
seconde rika'. "Ces deux astres, dit-il ensuite, sont
deux des merveilles de Dieu. Quand vous voyez une
éclipse, priez jusqu'à ce qu'elle soit terminée. Pendant
la station que je viens de faire, j'ai vu toutes les
choses qui m'ont été annoncées. Je me suis vu essayant
de prendre des fruits du Paradis et c'est à ce moment
que vous m'avez vu faire un geste en avant. J'ai vu
également l'Enfer au point de distinguer les réprouvés
se dévorant les uns les autres et c'est alors que vous
m'avez vu me reculer. J'ai vu dans l'Enfer 'Amr-ben (Lohayy,
celui qui a laissé en liberté les chamelles votives. (à
la suite de voeux faits au cours de voyage, de maladie
ou de danger on donnait la liberté à une chamelle,
c'est-à-dire qu'on la laissait paître en liberté sans
lui imposer aucun travail. Cette consécration des
animaux à la divinité usitée avant l'islamisme a été
interdite par le Coran.)."
CHAPITRE XII.
--- Dans quelle mesure il est permis de cracher et
d'expectorer pendant la prière. -- On rapporte d'après 'Abdallah-ben-'Amr
que le Prophète expectora au cours de sa prosternation
durant l'éclipse.
1.
Ibn-'Omar rapporte
que le Prophète vit une mucosité sur la paroi de la
qibla de la mosquée. Il gourmanda les gens de la mosquée
à ce propos et leur dit : "Certes, Dieu est devant
chacun de vous quand il fait sa prière. Ne crachez donc
pas --- ou, suivant une variante : n'expectorez pas de
mucosité." --- Ensuite, le Prophète descendit (de la
chaire) et effaça la mucosité avec sa main. ---
Ibn-'Omar ajouta : "Quand l'un de vous crache, qu'il le
fasse à sa gauche."
2.
Anas-ben-Mâlik rapporte que le Prophète a dit :
"Quand l'un de vous est en prière, il est en tête-à-tête
avec le Seigneur. Qu'il ne crache donc pas devant lui,
ni à sa droite, mais à sa gauche, sous son pied gauche."
CHAPITRE XIII.
--- Quand, par ignorance
(c'est-à-dire qu'il ignore que cela n'est permis qu'aux
femmes), un homme frappe des mains durant sa prière, sa
prière n'en est pas viciée. -- Il y a à ce sujet une
tradition de Sahl-ben-Sa'd, d'après le Prophète.
CHAPITRE XIV. --- Quand on dit à celui
qui prie : "Avance ou attends" et qu'il attend, il n'y a
aucun inconvénient à cela.
1.
Sahl-ben-Sa'd a dit :
"Les fidèles, qui faisaient la prière avec le Prophète,
avaient noué leurs voiles autour du cou parce que ces
voiles étaient trop courts. On disait alors aux femmes
de ne point relever la tête tant que les hommes ne se
seraient pas remis complètement sur leur séant."
CHAPITRE XV.
--- On ne rend pas le salut
pendant la prière.
1.
'Abdallah a dit :
"Je saluai le Prophète pendant qu'il était en train de
faire sa prière et il me rendit mon salut. Mais quand
nous fûmes de retour (de l'Abyssinie) et que je le
saluai, il ne me rendit pas mon salut et dit : "Certes,
il y a dans la prière de quoi occuper (suffisamment)."
2.
Djâbir-ben-'Abdallah a dit :
"Le Prophète m'avait envoyé faire une commission pour
lui. Je partis donc, et, lorsque je revins après avoir
accompli cette commission, j'allai trouver l'Envoyé de
Dieu et le saluai ; mais il ne me rendit pas mon salut.
Cela me causa une impression si pénible que Dieu seul
peut s'en rendre compte. Je me dis en moi-même :
Peut-être que l'Envoyé de Dieu m'en veut d'être resté
trop longtemps. Je le saluai une seconde fois ; il ne me
rendit pas mon salut, ce qui me causa une impression
encore plus pénible que la première. Enfin, je le saluai
de nouveau et me rendit cette fois mon salut en disant :
"La seule chose qui m'ait empêché de te rendre ton
salut, c'est que j'étais en train de prier." Le
Prophète, à ce moment, était sur sa monture, le visage
non dirigé du côté de la qibla."
CHAPITRE XVI.
--- Du fait d'élever les
mains à cause d'une chose qui vous arrive pendant la
prière.
1.
Sahl-ben-Sa'd rapporte ceci :
"L'Envoyé de Dieu avait appris qu'il s'était passé
quelque chose parmi les Benou-'Amr-ben-'Auf, à Qobâ. Il
partit à la tête d'un certain nombre de ses compagnons
pour rétablir la paix parmi les Bénou-'Amr. L'Envoyé de
Dieu était retenu par cette affaire quand vint l'heure
de la prière. Bilâl alla alors trouver Abou-Bakr et lui
dit : "Ô Abou-Bakr, l'Envoyé de Dieu est retenu en ce
moment et l'heure de la prière est venue. "Veux-tu la
présider pour les fidèles ? --- Oui, si vous voulez,
répondit Abou-Bakr." --- Alors Bilâl fit le second appel
et Abou-Bakr, se plaçant en avant des fidèles, prononça
le tekbîr. A ce moment l'Envoyé de Dieu arriva ; il
enjamba à travers les rangs et vint se placer au
(premier) rang. Les fidèles se mirent aussitôt à battre
des mains. --- Sahl explique que cet acte c'est l'action
de frapper des mains. --- Abou-Bakr, cependant, ne se
retourna pas et continua la prière ; mais les fidèles
battant plus fort des mains, il se retourna et aperçut
l'Envoyé de Dieu qui, d'un geste lui ordonna, de
continuer la prière. Abou-Bakr leva les mains, dit
"louange à Dieu" et revint en arrière à reculons jusqu'à
ce qu'il fut rentré dans le premier rang. Le Prophète
s'avança alors, dirigea la prière et quand il eut fini,
il se tourna vers les fidèles et leur dit : "Ô fidèles !
pourquoi, lorsqu'il vous arrive quelque chose pendant la
prière, vous mettez-vous à battre des mains. Les
applaudissements sont le lot des femmes. Que celui à qui
il arrive quelque chose pendant la prière, dise donc :
"Gloire à Dieu." Puis se tournant vers Abou-Bakr, il
ajouta : "Ô Abou-Bakr, pourquoi n'as-tu pas continué à
présider la prière quand je t'en ai fait signe ? --- Il
ne convenait pas, répondit Abou-Bakr, au fils de
Abou-Qohâfa de faire la prière en avant de l'Envoyé de
Dieu."
CHAPITRE XVII.
--- Du fait d'appuyer sa main sur la hanche pendant la
prière.
1.
Abou-Horaïra a dit :
"Le Prophète a défendu d'appuyer sa main sur la hanche
pendant la prière."
2.
Suivant isnâd différent,
Abou-Horaïra a dit :
"Il a été interdit au fidèle de prier la main appuyée
sur la hanche."
CHAPITRE XVII.
--- Du fidèle qui pense à
autre chose pendant la prière. -- 'Omar a dit : "Pendant
que j'étais en prière j'organisais mon armée."
1.
'Aqba-ben-El-Hârits a dit :
"Je fis un jour la prière de l'asr avec le Prophète. A
peine eut-il terminé la salutation finale qu'il se leva
précipitamment et entra chez une de ses femmes. Puis,
comme il sortait de chez elle et qu'il voyait sur la
figure des fidèles qu'ils étaient surpris de sa
précipitation, il dit : "Pendant la prière, j'ai pensé à
de la poudre d'or que nous avions chez nous. J'étais
contrarié de la garder jusqu'au soir ou jusqu'au
lendemain, et alors j'ai donné l'ordre de la
distribuer."
2.
D'après Abou-Horaïra, l'Envoyé de
Dieu a dit :
"Quand on fait l'appel à la prière, Satan s'enfuit en
faisant des pétarades afin que les fidèles n'entendent
point cet appel. Aussitôt que le muezzin se tait, Satan
revient. Quand on fait le second appel, Satan s'enfuit
de nouveau et il revient quand le muezzin se tait. Il ne
cesse alors d'être auprès du fidèle et de lui dire de se
souvenir de choses dont il ne se souvient plus, si bien
que le fidèle ne sait plus où il en est de sa prière."
Abou-Salama-ben-Abderrahman a dit : "Lorsqu'il arrivera
à l'un de vous d'être ainsi troublé, qu'il fasse deux
prosternations tout en restant assis." Abou-Salama a
entendu ceci de la bouche de Abou-Horaïra.
3.
Abou-Horaïra a dit :
"Les gens disent que Abou-Horaïra exagère. Eh bien, je
rencontrai un homme et lui demandai ce que l'Envoyé de
Dieu avait récité du Coran la veille à la prière du
soir. "Je ne sais pas, me répondit-il. --- N'étais-tu
donc pas présent, lui dis-je. --- Certes oui,
répliqua-t-il. --- Eh bien, moi je sais qu'il a récité
la sourate telle et la sourate telle."