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TITRE
26
DE LA VISITE PIEUSE
CHAPITRE X. - Dans la
visite pieuse on fait ce qu'on fait dans le pèlerinage.
1. Ya'la ben Omayya
rapporte qu'un homme vint trouver le Prophète qui se
trouvait à El Dji'râna. Cet homme portait une tunique
ayant conservé l'odeur du khalouq - ou, suivant une
variante : de la sofra. - "Que m'ordonnes-tu de faire
pour ma visite pieuse ?" demanda-t-il. Dieu ayant à ce
moment fait descendre la révélation sur le Prophète, on
enveloppa celui-ci de son manteau. Alors je dis à 'Omar
: "Je voudrais bien voir le Prophète au moment où la
révélation lui est faite. - Eh bien ! dit 'Omar, viens.
Cela te ferait-il donc plaisir de voir le Prophète au
moment où il reçoit la révélation ? - Oui, répondis-je."
Alors 'Omar souleva l'extrémité du manteau et je vis le
Prophète geignant, - geignant comme un veau, a dit, je
crois, Ya'la. - Quand le Prophète fut débarrassé de son
manteau, il dit : "Où est celui m'a interrogé au sujet
de la visite pieuse ? "Ôte, lui dit-il ensuite, ta
tunique, lave la pour faire disparaître les traces du
khalouq ; enlève la sofra et fais pour ta visite pieuse
ce que tu aurais fait pour ton pèlerinage."
2. 'Orwa a dit : "Etant à
cette époque encore tout jeune, je dis à 'Aïcha : "Que
penses-tu de ces mots du Coran : "Certes Es Safa et El
Merwa sont parmi les rites de Dieu. Celui qui fait le
pèlerinage au Temple ou la visite pieuse, il n'y a aucun
mal pour lui "à faire la course entre ces deux
localités..." (sourate II, verset 153). Je ne vois pas
quel mal il peut y avoir pour quelqu'un à ne pas faire
la course entre ces deux localités." - "Il n'en est pas
ainsi, répondit 'Aïcha, sinon il y aurait eu dans le
texte : "Il n'y a aucun mal à ne pas faire la course
entre ces deux localités." Ce verset a été révélé à
l'occasion des Ansâr qui faisaient la telbiya à la
déesse Manâ. Cette idole était en face de Qodaïd et ses
adorateurs estimaient à péché de faire la course entre
Es Safa et El Merwa. Quand l'islamisme fut venu, ils
questionnèrent l'Envoyé de Dieu à ce sujet et c'est
alors que Dieu révéla ce verset : "Certes Es Safa et El
Merwa sont parmi les rites de Dieu. Celui qui fait le
pèlerinage au Temple ou la visite pieuse, il n'y aura
aucun mal pour lui à faire la course entre ces deux
localités..."
Sofiyân et Abou Mo'âwia disent, d'après Hichâm, que 'Aïcha
ajouta : "Dieu ne considère pas comme complet le
pèlerinage d'un homme, ni sa visite pieuse, tant qu'il
n'a pas fait la course entre Es Safa et El Merwa."
CHAPITRE XI. - Quand celui
qui fait la visite pieuse doit-il quitter l'ihrâm. - 'Atâ
a dit d'après Djâbir : "Le Prophète donna l'ordre à ses
compagnons de transformer leur pèlerinage en visite
pieuse, de faire les tournées et ensuite de se tailler
les cheveux et de quitter l'ihrâm.
1. D'après Isma'îl,
'Abdallah ben Abou Awfa a dit : "L'Envoyé de Dieu fit la
visite pieuse et nous la fîmes avec lui. Quand il fut
entré à la Mecque, il fit la tournée processionnelle et
nous la fîmes aussi ; il alla ensuite à Es Safa et El
Merwa ; nous l'accompagnâmes dans cette course et nous
le protégeâmes contre les gens de la Mecque qui auraient
pu lui décocher une flèche. Un de mes amis, dit Isma'îl,
ayant demandé à 'Abdallah ben Abou Awfa si le Prophète
était entré dans la Ka'ba, 'Abdallah répondit : "Non. -
Alors, reprit cet ami, raconte-nous ce qu'il dit pour
Khadîdja." - "Il dit, répondit-il : "Annoncez la bonne
nouvelle à Khadîdja ; elle aura dans le Paradis une
demeure en bâtons de perles où elle n'entendra aucun cri
et où elle n'éprouvera aucune fatigue."
2. 'Amr ben Dînâr a dit :
"Nous questionnâmes Ibn 'Omar au sujet d'un homme qui,
dans sa visite pieuse, avait fait la tournée
processionnelle sans faire la course entre Es Safa et El
Merwa. "Cet homme-là, demandâmes-nous, peut-il avoir
commerce avec sa femme ? - Le Prophète, nous
répondit-il, vint à la Mecque ; il fit la tournée
processionnelle du temple sept fois ; il pria derrière
la station d'Abraham et fit sept fois la course entre Es
Safa et El Merwa. Or, il y a pour vous, dans l'Envoyé de
Dieu, un excellent modèle à suivre."
"Nous posâmes la même question à Djâbir ben 'Abdallah
qui nous répondit : "Que cet homme ne s'approche pas de
sa femme avant d'avoir fait la course entre Es Safa et
El Merwa."
3. Abou Mousa El Ach'ari a
dit : "J'allai trouver le Prophète à El Bathâ où il
avait fait agenouiller sa chamelle. "Fais-tu le
pèlerinage ? me demanda-t-il. - Oui, lui répondis-je. -
Et quelle telbiya as-tu faite ? reprit le Prophète. - La
telbiya pareille à celle du Prophète. - Bien, reprit-il
; fais la tournée processionnelle du temple, la course
de Es Safa et de El Merwa, puis quitte l'ihrâm." Je fis
donc la tournée processionnelle du temple, la course de
Es Safa et de El Merwa, puis j'allai trouver une femme
des Qaïs qui m'épouilla la tête. Ensuite, je fis la
telbiya du pèlerinage."
Telle fut la règle canonique que j'indiquais jusqu'au
califat de 'Omar qui dit : "Si nous nous en tenons au
livre de Dieu, il nous ordonne d'achever le pèlerinage
(avant de quitter l'ihrâm), et si nous nous en tenons au
paroles du Prophète on ne doit quitter l'ihrâm qu'après
que la victime est arrivée à l'endroit voulu."
4. 'Abdallah, l'affranchi
de Asma bent Abou Bakr, rapporte qu'il a entendu Asmâ
dire chaque fois qu'elle passait à El Hadjoun : "Dieu
répande ses bénédictions sur Mohamed ! Car nous avons
campé ici avec lui. Ce jour-là nous étions légers ayant
peu de montures et peu de provisions. Je commençais la
visite pieuse avec ma soeur 'Aïcha, Ez Zobaïr, un tel et
un tel. Lorsque nous eûmes touché (la pierre noire) du
Temple, nous quittâmes l'ihrâm, puis le soir nous fîmes
la telbiya du pèlerinage."
CHAPITRE XII. - Ce que l'on doit dire quand on
revient du pèlerinage, de la visite pieuse ou d'une
expédition.
1. Nâfi'
rapporte, d'après 'Abdallah ben 'Omar, que l'Envoyé de
Dieu, chaque fois qu'il revenait du pèlerinage, de la
visite pieuse, ou d'une expédition, faisait le tekbîr
trois fois sur chaque éminence du sol où il passait.
Ensuite il disait : "Il n'y a d'autre divinité que Dieu
; Dieu n'a pas d'associé ; à lui appartient le pouvoir
suprême ; à lui la louange. Il est puissant pour toute
chose. Nous revenons à lui, nous nous repentons vers
lui, nous l'adorons, nous nous prosternons devant le
Seigneur, nous le louons. Dieu a réalisé sa promesse, il
a rendu victorieux son adorateur et c'est lui seul qui a
mis les confédérés en fuite."
CHAPITRE
XIII. - De l'acceuil fait par le pèlerin étant sur sa
monture à deux ou trois personnes qui viennent au devant
de lui ?
1. Ibn
'Abbâs a dit : "Lorsque l'Envoyé de Dieu vint à la
Mecque, quelques jeunes enfants des Benou 'Abdelmottalib
vinrent au devant de lui. Le Prophète en plaça un devant
lui sur sa monture et un autre derrière lui."
CHAPITRE
XIV. - De l'arrivée (du voyageur) le matin.
1. Ibn
'Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu, quand il quittait
Médine pour se rendre à la Mecque, faisait la prière à
la Mosquée de l'arbre (on appelait ainsi la mosquée de
Dzou-'l-Holaïfa. - Au lieu de درجات
, on lit aussi دوحات ,
qui signifie "les grands arbres".). Au retour il faisait
la prière à Dzou-'l-Holaïfa, dans le fond de la vallée,
et y passait la nuit jusqu'au lendemain matin.
CHAPITRE XV.
- De la rentrée chez soi dans l'après-midi.
1. Anas a
dit : "Le Prophète ne venait jamais frapper chez lui la
nuit pour entrer ; il n'arrivait chez lui que le matin
ou l'après-midi."
CHAPITRE
XVI. - Le voyageur ne doit pas, à son retour, dans sa
vile, venir frapper (la nuit) à la porte de sa famille.
1. Djâbir a
dit : "Le Prophète a défendu de venir la nuit frapper
chez soi pour y entrer."
CHAPITRE
XVII. - De celui qui accélère l'allure de sa chamelle
quand il arrive à Médine.
1. Homaïd
rapporte qu'il a entendu Anas dire : "Le Prophète,
lorsqu'il revenait d'une expédition et qu'il apercevait
les gradins de Médine, forçait l'allure de sa chamelle
et, s'il était sur une autre monture, il la talonnait."
Suivant un autre isnâd il faudrait ajouter : "tant il
aimait Médine".
2. Autre
isnâd et variante : Au lieu de gradins, Anas aurait dit
: les murailles.
CHAPITRE
XVIII. - De ces mots du Coran : "...Entrez dans les
demeures par les portes..." (sourate II, verset 185).
1. El Barâ disait : "Ce verset fut révélé à cause de
nous. Les Ansâr, quand ils avaient fait le pèlerinage et
qu'ils revenaient chez eux, n'entraient point par la
porte de leur maison, mais par derrière. Un homme des
Ansâr étant rentré chez lui par la porte, on lui en fit
le reproche et c'est alors que fut révélé ce verset :
"La piété ne consiste pas à entrer dans vos maisons par
derrière ; mais à craindre (Dieu). Entrez donc dans vos
demeures par les portes." (sourate II, verset 185).
CHAPITRE
XIX. - Le voyage est une fraction de la torture.
1. Abou
Horaïra rapporte que le Prophète a dit : "Le voyage est
une fraction de la torture. Il prive chacun de vous de
nourriture, de boisson et de sommeil. Quand on a terminé
ses affaires, que l'on rentre donc aussitôt dans sa
famille !"
CHAPITRE XX.
- Du voyageur qui presse son allure pour arriver plus
vite auprès des siens.
1. Aslam a
dit : "J'étais avec 'Abdallah ben 'Omar sur la route de
la Mecque lorsqu'il apprit que Safiyya bent Abou 'Obaïd
était très souffrante. Il accéléra aussitôt sa marche en
sorte qu'il descendit de sa monture après la disparition
du crépuscule. Il fit alors la prière du coucher du
soleil en même temps que celle du soir et dit : "J'ai vu
le Prophète, quand il accélérait sa marche, retarder la
prière du coucher du soleil (jusqu'à l'heure de celle du
soir) et réunir ces deux prières ensemble."