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TITRE II
DE LA FOI
CHAPITRE
XXXIX.
- De la mise par écrit de la tradition.
1.
Abou-Djohaïfa a dit : "Comme je
demandais à 'Ali s'il y avait chez eux un (recueil)
écrit, il me répondit : "Non, nous n'avons rien
(d'écrit) autre que le Livre de Dieu ou la compréhension
qui en a été donnée à tout homme musulman, ou encore ce
qui est inscrit sur feuillet. --- Et qu'est-ce que
contient ce feuillet ? reprit Abou-Djohaïfa --- Dans ce
feuillet, répondit 'Ali, il y a ce qui a trait au prix
du sang, à la libération des prisonniers et le principe
qu'un musulman ne doit pas être mis à mort à cause d'un
infidèle !"
2.
Selon Abou-Horaïra,
l'année de la prise de la Mecque, les Khozâ'a avaient
tué un homme des Bénou-Leïts pour venger le meurtre de
l'un des leurs. Informé de ce fait, le Prophète
enfourcha sa monture et vint leur adresser le discours
suivant : "Dieu a interdit à la Mecque l'accès de
l'éléphant --- ou du meurtre (El-Bokhâri hésite entre
ces deux mots) --- mais l'Envoyé de Dieu et les Croyants
ont reçu en leur pouvoir cette ville et ses habitants.
Eh ! bien la Mecque n'a perdu son caractère sacré pour
personne avant moi et ne le perdra pour personne après
moi. Eh ! bien elle a été à ma discrétion, mais un seul
jour pendant une heure. Eh ! bien, à cette heure cette
ville est de nouveau sacrée pour moi ; ses épines ne
seront pas arrachées dorénavant, ni ses arbres coupés ;
l'objet qui y sera trouvé ne sera ramassé que pour être
remis à celui qui le réclamera. Quand un meurtre y sera
commis, les parents de la victime auront le choix entre
deux partis : ou bien reçevoir le prix du sang, ou bien
se faire abandonner le coupable."
Un homme du
Yémen vint alors et dit : "Ô Envoyé de Dieu, mets cela
par écrit pour moi. --- Mettez cela par écrit Abou un
tel, répondit le Prophète." --- Un homme des Qoraïch
s'écria : "Fais une réserve pour le souchet, ô Envoyé de
Dieu car nous l'employons pour nos demeures et nos
tombeaux. --- Qu'on fasse une réserve pour le souchet,
reprit le Prophète, qu'on fasse une réserve pour le
souchet !"
3. Abou-Horaïra a dit :
"Personne,
parmi les compagnons du Prophète, ne possède plus de
tradition à son sujet que moi. Il faut toutefois faire
une exception pour 'Abdallah-ben-'Amr qui, lui, les
mettait par écrit ce que je ne faisais pas moi."
4.
Ubn-'Abbâs a dit : "Quand les
souffrances du Prophète devinrent plus vives, il s'écria
: "Qu'on m'apporte de quoi écrire afin que je vous mette
par écrit ce qui vous préservera de l'erreur après moi !
--- LA douleur domine le Prophète, dit alors 'Omar ;
nous avons le Livre de Dieu qui nous suffit." Les avis à
ce moment furent partagés et la discussion devint
bruyante. "Retirez-vous, laissez-moi, reprit le
Prophète, il ne convient pas qu'on se dispute en ma
présence !" Ibn-'Abbâs sortit en disant : "C'est mal,
aussi mal que possible, de faire obstacle au Prophète
quand il désire écrire."