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TITRE 24
DE LA DÎME
CHAPITRE XVI. --- L’aumône se fait de la
main droite.
1.
D’après Abou-Horaïra, le Prophète
a dit : « Il y a sept (catégories de personnes)
que Dieu protégera de son ombre, le jour où il n’y aura
plus d’autre ombre que la sienne : l’imam équitable ; le
jeune homme qui grandit dans l’adoration de Dieu ;
l’homme attaché par le cœur aux mosquées ; deux hommes
qui, s’aimant réciproquement en Dieu, se réunissent pour
Dieu et se séparent à cause de lui ; l’homme qui, appelé
par une femme d’une haute situation et jolie, répond :
« Je crains Dieu » ; l’homme qui, faisant une aumône, la
dissimule en sorte que sa main gauche ignore ce qu’a
dépensé (en aumônes) sa main droite ; enfin l’homme qui,
mentionnant Dieu dans la solitude, a les yeux inondés de
larmes. »
2.
Hârista-ben-Wahb-El-Khozâ’i a
entendu le Prophète dire : « Faites l’aumône
(maintenant), car un temps viendra où l’homme ira
vainement offrir son aumône. La personne à qui il
l’offrira lui répondra : « Si vous me l’aviez offerte
hier, je l’aurais acceptée, mais aujourd’hui je n’en ai
plus besoin. »
CHAPITRE XVII. --- De celui qui charge son
serviteur de faire l’aumône et ne la pratique pas
lui-même. – D’après Abou-Mousa le Prophète a dit :
« Dans ce cas, le serviteur est pour une part de
l’aumône faite. »
1.
D’après ‘Âïcha, le Prophète a
dit : « Quand une femme fait l’aumône de la
nourriture de son ménage sans gaspillage, elle aura une
récompense pour la charité qu’elle a faite ; son mari
aura une récompense puisqu’il a gagné l’argent du
ménage. Le gardien des provisions aura également une
part et la part de l’un ne diminuera en aucune façon la
part des autres. »
CHAPITRE XVIII. --- Pas d’aumône sinon avec
le superflu de la richesse. – Il n’est pas admis que
quelqu’un fasse l’aumône quand il est dans le besoin,
lui ou les siens, ou qu’il a des dettes. Il est
préférable, dans ce dernier cas, qu’il emploie son
argent à s’acquitter plutôt qu’à faire l’aumône,
affranchir un esclave et faire une donation. Il ne lui
appartient pas de faire disparaître l’argent d’autrui. –
Le Prophète a dit : « Quiconque prend le bien d’autrui
dans le dessein de l’anéantir, Dieu l’anéantira
lui-même. » -- Il faut excepter toutefois celui qui est
connu par sa résignation ; il pourra s’imposer cette
privation même s’il est dans la misère. C’est ainsi que
fit Abou-Bakr lorsqu’il donna tout son bien en aumônes.
– C’est également une privation de ce genre que
s’imposèrent les Ansâr vis-à-vis des Mohâdjir. – Le
Prophète a interdit de faire périr les biens ; il n’est
donc pas permis de faire périr celui d’autrui sous
prétexte d’aumône. – Ka’b-ben-Mâlik a rapporté qu’il
dit : « Ô Envoyé de Dieu, certes je voudrais pour ma
pénitence me dépouiller de mes biens et en faire aumône
à Dieu et à son Envoyé. » « Garde une partie de ton
bien, lui répondit le Prophète, cela vaudra mieux pour
toi. » « Eh bien, répliquai-je, je garderai ma part que
j’ai à Khaïbar. »
1.
Selon Abou-Horaïra, le Prophète a dit : « La
meilleure aumône est celle qui est faite avec le
superflu de la richesse. Commence à donner à ceux que tu
dois nourrir. »
2.
D’après Hakîm-ben-Hizâm, le
Prophète a dit : « La main la plus haute vaut
mieux que la main la plus basse. Commence par ceux que
tu dois nourrir.
La meilleure aumône est celle faite avec le superflu de
la richesse ; celui qui demandera à être sage, Dieu lui
accordera de l’être ; celui qui demandera à être riche,
Dieu l’enrichira. »
3.
D’après ‘Abdallah-ben-‘Omar :
pendant qu’il était en chaire, parlant de l’aumône, de
l’abstinence et de la mendicité, l’Envoyé de Dieu a
dit : « La main la plus haute vaut mieux que la main la
plus basse. La plus haute c’est celle qui donne, la plus
basse c’est celle qui reçoit.3
CHAPITRE XIX. --- De celui qui reproche
ce qu’il a donné, selon ces paroles du Coran : « Ceux
qui dépensent (en aumônes) leurs biens dans la voie de
Dieu, puis qui ne font pas suivre leur aumône d’un
reproche ou d’un mauvais traitement… » (sourate II,
verset 264).
CHAPITRE XX. --- De celui qui veut se hâter de faire l’aumône le jour
même.
1.
D’après ‘Oqba-ben-El-Hârits,
le Prophète faisait la prière de l’après-midi ; il se
hâta, puis rentra chez lui et ne tarda pas à revenir. Je
lui en fis l’observation – ou, suivant une variante : on
lui en fit l’observation. – « J’avais, répondit-il,
oublié de la poudre d’or destinée à être donnée en
aumônes ; il m’a répugné de remettre la chose au
lendemain et alors je suis allé la distribuer. »
CHAPITRE XXI. --- De l’encouragement à
faire l’aumône et du fait d’inviter les autres à la
faire.
1.
Ibn-‘Abbâs a dit : « Un
jour de fête, le Prophète se rendit à la mosquée ; il
pria deux rika’ qu’il n’avait encore jamais faites et
qu’il ne fit plus désormais. Puis, accompagné de Bilâl,
il se dirigea vers les femmes, leur adressa des
exhortations en leur enjoignant de faire l’aumône. Alors
chaque femme se mit à jeter (dans le manteau de Bilâl)
ses bracelets et ses boucles d’oreilles. »
2.
Abou-Mousa a dit : « Quand un mendiant ou
quelqu’un demandant quelque chose venait trouver le
Prophète, celui-ci disait : « Intercédez auprès des
autres, vous aurez votre part de la récompense et Dieu,
par la langue de son Prophète, fera ensuite ce qu’il
voudra. »
3.
Asmâ rapporte que le Prophète lui
dit : « Ne lésine pas avec les autres, on
lésinerait avec toi. »
D’après ‘Abda, le Prophète a dit : « Ne calcule pas,
sinon Dieu calculerait avec toi. »
CHAPITRE XXII. --- L’aumône doit être
faite dans la mesure de ses moyens.
1.
‘Abdâd-ben-‘Abdallah-ben-Ez-Zobaïr rapporte que Asmâ, la
fille d’Abou-Bakr, étant allée trouver le Prophète,
celui-ci lui dit : « Ne fais pas de réserves,
Dieu en ferait à ton égard. Donne en aumône tout ce que
tu pourras. »
CHAPITRE XXIII.
--- L’aumône efface le péché.
1.
D’après Hodzaïfa, ‘Omar a dit :
« Quel est celui d’entre vous qui se souvient des
hadiths de l’Envoyé de Dieu au sujet des épreuves ? ---
Moi, répondit Hodzaïfa, je me souviens de ce qu’il a
dit. --- Alors, reprit ‘Omar, c’est à toi de nous
répéter ce qu’il a dit. --- Voici ses paroles,
répliquai-je : « Les épreuves de l’homme à cause de sa
famille, de ses enfants et de ses voisins sont effacées
par la prière, l’aumône et les bonnes œuvres. » Solaïman
rapporte que le Prophète disait : « La prière, l’aumône,
l’ordre de faire le bien et la défense de faire le mal.
--- Ce n’est pas ces épreuves dont je veux parler,
reprit ‘Omar, mais de celles qui provoquent des
mouvements tumultueux comme ceux des vagues de la mer.
--- Ces épreuves-là, tu n’as pas à t’en préoccuper, ô
prince des Croyants, dis-je alors, car entre eux et toi
il y a une porte bien close. --- Cette porte sera-t-elle
brisée ou s’ouvrira-t-elle ? demanda-t-il. --- Elle ne
sera pas ouverte, répondis-je, mais brisée. --- Et quand
elle aura été brisée, ne sera-t-elle plus jamais
refermée ? --- Certes oui, elle sera refermée. » Comme
nous n’osions demander à Hodzaïfa ce que c’était que
cette porte, nous priâmes Masrouq de lui poser cette
question ; ce qu’il fit, et il répondit : « C’est ‘Omar.
--- Et, reprîmes-nous, ‘Omar sait-il de qui tu as voulu
parler ? --- Oui, répliqua-t-il, comme il sait que la
nuit précède le matin. Les hadiths que je viens de lui
dire ne sont point entachés d’erreurs. »
CHAPITRE XXIV.--- De celui qui a fait
l'aumône alors qu'il était infidèle et qui se convertit
ensuite à l'Islam.
1.
Hakîm-ben-Hizâm rapporte qu'il dit
: "Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu de certaines
choses religieuses que j'ai pratiquées au temps du
paganisme, telles que : aumônes, affranchissement
d'esclaves, bons offices à l'égard des proches. Serai-je
récompensé pour ces diverses choses ? --- En adoptant
l'islamisme, répondit le Prophète, tu conserves à ton
actif tout le bien fait précédemment."
CHAPITRE XXV. --- De la récompense
attribuée au serviteur qui fait l'aumône sur l'ordre de
son maître et sans gaspiller.
1.
D'après 'Âïcha, l'Envoyé de Dieu a
dit : "Lorsque, sans propdigalité, la femme fait
aumône de la nourriture de son mari, elle aura une part
de la récompense ; son mari en aura une parce qu'il a
gagné (l'argent employé à cette aumône) ; le gardien des
vivres aura également une part de récompense."
2.
D'après Abou-Mousa, le Prophète a
dit : "Le gardien, musulman, digne de confiance,
qui exécute --- ou, suivant une variante, qui donne ---
une aumône intégralement, exactement, sincèrement, et la
remet à la personne à qui elle est destinée, est un de
ceux qui font l'aumône."
CHAPITRE XXVI. --- De la récompense de la
femme qui fait l'aumône ou distribue de la nourriture de
la maison de son mari sans faire acte de prodigalité.
1.
D'après 'Âïcha, le Prophète a dit
: "La femme qui, sans prodigalité, fait aumône
--- ou, suivant une variante, donne à manger --- des
choses de la maison de son mari, aura sa part de
récompense ainsi que son mari. Il en sera de même pour
le gardien. Le mari aura une part parce qu'il a gagné
l'argent du ménage ; la femme, parce qu'elle a fait
l'aumône."
2.
D'après 'Âïcha, le Prophète a dit
: "La femme qui, sans prodigalité, fera aumône de
la nourriture du ménage, aura une part de récompense ;
son mari en aura une également puisque c'est lui qui a
gagné l'argent. Le gardien aura lui aussi une part de
récompense."
CHAPITRE XXVII. --- De ces paroles du Coran
: "Quant à celui qui donne et qui craint (Dieu), qui
ajoute foi à la parole la plus belle (le Coran), certes
nous lui faciliterons la voie la plus facile. -- Pour
celui qui s'est montré avare et dédaigneux..." (sourate
XCII, versets 5, 6, 7, 8). -- Ô mon Dieu, donne à celui
qui fait l'aumône une compensation.
1.
Selon Abou-Horaïra, le Prophète a
dit : "Il n'est pas un seul jour où, le matin,
chaque homme n'ait auprès de lui deux anges venus du
ciel. L'un d'eux dit : "Ô mon Dieu, à celui qui fait
l'aumône, "donne une compensation" ; l'autre dit : "Ô
mon Dieu, à celui qui retient son argent, "inflige une
perte."
CHAPITRE XXVIII. --- De la parabole de
l'homme charitable et de l'avare.
1.
D'après Abou-Horaïra, le Prophète
a dit : "L'homme charitable et l'avare sont
comparables à deux hommes vêtus chacun d'une cotte e
mailles de fer allant des seins aux épaules. L'homme
charitable ne fait une aumône sans que cette tunique
s'étende --- ou couvre entièrement --- sur sa peau, en
sorte qu'elle recouvre bientôt le bout de ses doigts et
dissimule tout son corps. Pour l'avare, au contraire,
quand il veut faire une aumône, chacun des anneaux de
cette cotte de mailles s'incruste à sa place, et, quand
il essaie de l'élargir, elle ne s'élargit pas."
CHAPITRE XXIX. --- L'aumône peut provenir
du travail et de celui du commerce, conformément à ces
mots du Coran : "Ô vous qui croyez, dépensez (en
aumônes) une partie des gains honnêtes que vous aurez
faits et des biens que nous faisons sortir pour vous du
sol...Il est riche ; il est glorieux" (sourate II,
versets 269, 270).
CHAPITRE XXX. --- Tout musulman est tenu
de faire l'aumône ; que celui qui ne trouve pas à la
faire fasse le bien.
1.
D'après Abou-Mousa, le Prophète a
dit : "Tout musulman est tenu de faire l'aumône.
--- Mais, objecta-t-on, ô Envoyé de Dieu, et celui qui
ne trouve pas à la faire ? --- Qu'il travaille de ses
mains, répondit le Prophète, il se rendra ainsi utile à
lui-même et pourra faire l'aumône. --- Mais s'il ne
trouve pas à s'occuper ? --- Qu'il aide le besogneux, le
malheureux. --- Et s'il n'y en a pas ? --- Alors qu'il
fasse le bien, qu'il s'abstienne de faire le mal et cela
lui sera compté comme aumône."