Sahih Al Boukhari
 

 

 
 

TITRE 24

DE LA DÎME

CHAPITRE XLV. --- Le musulman ne doit pas la dîme pour son cheval.

1. D’après Abou-Horaïra, le Prophète a dit : « Le musulman ne doit pas la dîme, ni pour son cheval, ni pour son esclave. »


CHAPITRE XLVI. --- Le musulman ne doit pas la dîme pour son esclave.

1. D’après Abou-Hoaïra, le Prophète a dit : « Le musulman ne doit pas la dîme, ni pour son esclave, ni pour son cheval. »


CHAPITRE XLVII. --- De l’aumône faite aux orphelins.

1. Abou-Sa’îd-El-Khodry rapporte qu’un certain jour, le Prophète, étant en chaire, les fidèles assis autour de lui, se mit à dire : « Certes, après ma mort, ce que je redoute pour vous, c’est que vous vous laissiez entraîner par les splendeurs du monde et ses beautés. --- Alors, Ô Envoyé de Dieu, s’écria un homme, le bien peut-il dont amener le mal ? » Le Prophète garda le silence. Puis, comme on disait à cet homme : « Qu’as-tu donc à adresser la parole à l’Envoyé de Dieu quand il ne te parle pas ? » nous nous aperçûmes que la révélation venait. Après avoir épongé sa sueur abondante, le Prophète demanda avec un ton d’approbation : « Où est l’homme qui a posé la question ? » Puis il ajouta : « Le bien n’amène pas le mal. Ainsi, parmi les plantes que fait pousser le printemps, il en est qui tuent ou qui font dépérir. Toutefois l’animal qui mange les plantes vertes (allusion à la météorisation produite par des herbes vertes qui n’ont absolument rien de vénéneux et qui, sans un excès d’humidité temporaire, seraient un excellent pâturage.) voit parfois sa taille se gonfler ; alors il se tourne du côté du soleil ; il fiente, il urine et se remet à paître.
Ainsi, la fortune est une chose verte et agréable. Heureux l’homme musulman qui en donne une partie au pauvre, à l’orphelin et au voyageur --- telles sont, ou à peu près, les paroles du Prophète. --- Celui qui prend la fortune sans en accomplir les obligations est comme celui qui mange et ne se rassasie pas. Cette fortune déposera contre lui au jour de la Résurrection. »


CHAPITRE XLVIII. --- De l’aumône faite dans la maison au mari et aux orphelins. – Abou-Sa’îd rapporte cela d’après le Prophète.

1. Zaïnab, femme de ‘Abdallah a dit : « J’étais à la mosquée et je vis le Prophète qui nous dit : « Faites l’aumône, fût-ce de vos propres bijoux. » Or Zaïnab, qui entretenait dans sa maison son mari et des orphelins, pria ‘Abdallah (son mari) de poser au Prophète la question suivante : « Me suffit-il, comme aumône, d’entretenir chez moi mon mari et des orphelins ? --- Demande-lui toi-même, répliqua ‘Abdallah. » Alors, ajoute Zaïnab, je me rendis chez l’Envoyé de Dieu et, à la porte, je rencontrai une femme des Ansar qui venait pour le même objet que moi. Comme Bilâl passait, nous le chargeâmes de poser au Prophète la question : « Me suffit-il d’entretenir chez moi mon mari et des orphelins. », mais de ne pas nous nommer. Bilâl entra et posa la question. « Qui sont ces deux personnes ? demanda-t-il. --- Zaïnab, répondit Bilâl. --- Et quelle Zaïnab ? reprit-il. --- La femme de ‘Abdallah, répartit Bilâl. --- Eh bien, oui, dit le Prophète, et elle aura deux récompenses, l’une pour avoir accompli ses devoirs de famille, l’autre pour avoir fait l’aumône. »

2. Zaïnab-ben-Omm-Salama a dit : « Ô Envoyé de Dieu, aurai-je une récompense, si j’entretiens les fils de Abou-Salama, alors que ce sont mes fils ? --- Entretiens-les, répondit le Prophète ; tu auras une récompense pour tout ce que tu dépenseras pour eux. »


CHAPITRE XLIX. --- De ces mots du Coran : « …pour le rachat des esclaves, pour les gens obérés de dettes et pour les voyageurs…(sourate IX, verset 60). – On rapporte que, d’après Ibn-Abbâs, on pouvait affranchir des esclaves à l’aide de la dîme de ses biens et donner (une partie de cette dîme) pour le pèlerinage. – El-Hasan a dit : « Si on se sert de la dîme pour acheter son père, cela est permis. On peut également la donner à ceux qui font la guerre sainte et à celui qui ne peut faire le pèlerinage. » Ensuite il récita ce verset : « Les aumônes sont destinées aux pauvres…etc. » (sourate IX, verset 60) quel que soit celui à qui tu donnes l’aumône, elle sera récompensée. » -- Le Prophète a dit : « Khâlid a immobilisé ses cuirasses pour la voie de Dieu. » -- On rapporte d’après Abou-Lâs : « Le Prophète nous fit monter sur les chameaux de la dîme pour le pèlerinage. »

1. Abou-Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu avait prescrit la dîme et on lui dit que Ibn-Djamîl, Khâlid-ben-El-Walîd et ‘Abbâs-ben-‘Abdelmottalib avaient refusé de la donner. « Ibn-Djamîl, dit alors le Prophète, n’aurait pas dû refuser, puisqu’il était pauvre et que Dieu l’a enrichi ainsi que son Envoyé. Quant à Khâlid, vous êtes injustes à son égard, car il a immobilisé ses cuirasses et ses chevaux pour la voie de Dieu. Quant à El-‘Abbâs-ben-‘Abdelmottalib, il est l’oncle de l’Envoyé de Dieu et il doit une dîme plus une somme égale. (Cette dernière phrase est entendue de diverses façons par les commentateurs. La plus vraisemblable est que l’oncle du Prophète devait bien la dîme de deux ans, mais qu’il s’acquitterait sûrement de sa dette.) »


CHAPTRE L. --- De la discrétion qu’il faut apporter à demander l’aumône.

1. D’après Abou-Sa’îd-El-Khodry, certains individus des Ansâr vinrent demander l’aumône à l’Envoyé de Dieu. Celui-ci leur ayant donné, ils demandèrent de nouveau une seconde, puis une troisième fois, le Prophète donnant toujours jusqu’à ce qu’il eût épuisé tout ce qu’il avait. « Voilà tout ce que je possède de biens, dit alors le Prophète, et je n’en ai rien mis en réserve pour d’autres. Celui qui demandera d’être discret dans ses demandes, Dieu lui accordera cette discrétion ; celui qui demandera d’être riche, Allah le rendra riche ; celui qui cherchera à être résigné, Dieu le rendra résigné. Le don que chacun de vous reçoit n’est ni meilleur, ni plus avantageux que la résignation. »

2. D’après Abou-Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « J’en jure par celui qui tient ma vie entre ses mains, il vaudrait mieux que chacun de vous prît une corde et allât faire du bois qu’il rapporterait sur son dos, plutôt que de se rendre auprès de quelqu’un pour mendier, que celui à qui il s’adresse lui donne ou lui refuse. »

3. Selon Ez-Zobaïr-ben-El-‘Awwâm, le Prophète a dit : « Il vaudrait mieux que chacun de vous prît une corde, rapportât une charge de bois sur son dos afin de la vendre et de n’avoir pas à rougir devant Dieu, plutôt que de mendier à quelqu’un, que celui-ci lui donne ou lui refuse. »

4. Hakîm-ben-Hizâm a dit : « Je demandai l’aumône à l’Envoyé de Dieu ; il me donna quelque chose ; je lui demandai une seconde et une troisième fois, et chaque fois il me donna, puis il me dit : « Ô Hakîm, cet argent est chose belle à voir et agréable. Celui qui le prend sans avidité, cela lui portera bonheur ; mais celui qui le prend par avidité n’en profitera pas ; il sera comme celui qui mange sans se rassasier. La main la plus haute vaut mieux que la main la plus basse. » --- Ô Envoyé de Dieu, répondis-je, j’en jure par Celui qui t’a envoyé pour le triomphe de la vérité, dorénavant je ne demanderai plus rien à personne jusqu’au jour où je quitterai ce monde. »
Abou-Bakr ayant ensuite offert à Hakîm de lui donner quelque chose, celui-ci refusa de l’accepter. Plus tard, ‘Omar ayant fait venir Hakîm pour lui donner quelque chose, celui-ci refusa de l’accepter. Alors ‘Omar dit : « Je vous prends à témoins, ô communauté des musulmans, que Hakîm, à qui j’ai offert ce qui lui revenait de sa part de butin, a refusé de la prendre. » Hakîm, en effet, après son aventure avec le Prophète, n’accepta plus rien de personne jusqu’à sa mort.


CHAPITRE LI. --- De celui à qui Dieu donne quelque chose sans qu’il l’ait demandé et sans qu’il y ait mis d’avidité.

1. ‘Omar a dit : « L’Envoyé de Dieu me donnait des secours ; et comme je lui disais : « Donne-les à qui est plus pauvre que moi », il me répondit : « Prends ce que je te donne, et chaque fois qu’il te viendra quelque bien sans que tu l’aies sollicité ou demandé, accepte-le. Mais s’il n’en est pas ainsi, ne te laisse pas entraîner à accepter. »


CHAPITRE LII. --- De celui qui demande trop aux gens.

1. Selon ‘Abdallah-ben-‘Omar, le Prophète a dit : « L’homme qui ne cesse de demander aux gens n’aura plus le moindre lambeau de chair sur le visage, au jour de la Résurrection. Or, ajouta le Prophète, le jour de la Résurrection, le soleil se rapprochera tellement que la sueur remplira la moitié des oreilles. Alors les hommes appelleront à leur secours Adam, puis Moïse, puis Mohammed. »
Ibn-Abou-Dja’far ajoute : « Mohammed intercèdera pour la décision qui sera prise à l’égard des hommes et il ira jusqu’à prendre l’anneau de la porte (du Paradis). Ce jour-là, Dieu lui donnera un rang glorieux et tous les êtres réunis le glorifieront. »


CHAPITRE LIII. --- De ces mots du Coran : « …Ils ne demanderont pas aux gens avec insistance… » (sourate II, verset 274). – A quel chiffre commence la richesse. – De ces paroles du Prophète : « Il ne trouvera pas de richesses pour l’enrichir. » -- De ces mots du Coran : « Ceux qui ayant été retenus dans la voie de Dieu ne pourront pas parcourir la terre…Dieu est instruit de cela. » (sourate II, verset 274).

1. D’après Abou-Horaïra, le Prophète a dit : « Le malheureux, ce n’est pas celui qu’une ou deux bouchées de nourriture suffisent à contenter ; mais le vrai malheureux est celui qui, n’ayant rien, a honte de demander ou ne sait pas demander aux gens avec insistance. »

2. D’après le secrétaire de El-Moghîra-ben-Cho’ba, Mo’âwia écrivit à El-Moghîra-ben-Cho’ba de lui envoyer par écrit quelque chose qu’il eût entendu dire au Prophète. La réponse fut conçue en ces termes : « J’ai entendu le Prophète dire : « Il y a trois choses que Dieu réprouve. --- Et lesquelles ? demanda-t-on. --- Les malins propos, le gaspillage des biens et la surabondance des sollicitations (d’aumônes). »

3. Sa’d a dit : « L’Envoyé de Dieu distribuait des secours à un petit groupe de gens parmi lesquels j’étais assis. Il laissa, sans rien lui donner, l’un d’entre eux qui cependant me paraissait le plus méritant. J’allai alors vers l’Envoyé de Dieu et, le prenant à part, je lui dis : « Pourquoi n’as-tu rien donné à un tel ? par Dieu ! j’estime qu’il est un croyant. --- Ou un musulman, reprit le Prophète. » Je me tus un instant, puis, entraîné par ce que je savais de cet homme, je dis : « Ô Envoyé de Dieu, pourquoi n’as-tu rien donné à un tel ? par Dieu ! j’estime qu’il est un croyant. --- Ou un musulman, répartit le Prophète. » Après avoir de nouveau gardé le silence, entraîné par ce que je savais de cet homme, je répétai : « Ô Envoyé de Dieu, pourquoi n’as-tu rien donné à un tel ? par Dieu ! j’estime qu’il est un croyant. --- Ou un musulman, répliqua le Prophète. Certes, si je donne à un homme, alors que je préfèrerais donner à un autre, c’est que je crains que le premier ne soit précipité la face la première dans le feu de l’Enfer. »
Suivant un autre isnâd ce hadith est ainsi complété : « L’Envoyé de Dieu posa sa main sur moi et me rapprochant le cou de l’épaule, il me dit : « Avance, ô Sa’d, je vais donner à cet homme. »

4. D’après Abou-Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Le malheureux n’est pas celui qui va mendier parmi les hommes et se contente d’une ou deux bouchées de nourriture ou d’une ou deux dattes. Le vrai malheureux est celui qui ne trouve pas de richesse pour l’enrichir, à qui personne ne fait attention et ne donne l’aumône et qui ne va pas, lui, demander l’aumône aux gens. »

5. Selon Abou-Horaïra, le Prophète a dit : « Il vaut mieux que l’un de vous prenne une corde et qu’il parte --- vers la montagne, ajouta-t-il, à ce que je crois --- qu’il fasse du bois, qu’il le vende pour manger et faire l’aumône, plutôt que mendier. »


CHAPITRE LIV. --- De l’estimation (de la récolte) des dattes.

1. Abou-Homaïd-Es-Sâ’idi a dit : « Nous fîmes avec le Prophète l’expédition de Tabouk. Arrivés à Wâdi-‘l-Qora, nous trouvâmes une femme dans un verger lui appartenant. S’adressant alors à ses compagnons, le Prophète dit : « Estimez la récolte de ce verger. » L’Envoyé de Dieu l’ayant estimée à dix charges dit alors à cette femme : « Calcule bien ce que produira ce verger. »
« Quand nous fûmes arrivés à Tabouk, le Prophète dit : « Certes, cette nuit un vent violent soufflera ; qu’aucun de vous ne se lève et que celui qui a un chameau l’entrave solidement. » Nous entravâmes les chameaux et une violente tempête souffla. Un homme qui s’était levé fut projeté contre les deux montagnes de Tayy. Le prince de Aïla envoya au Prophète une mule blanche et celui-ci expédia au prince, dans son pays, un manteau avec une lettre. »
« Quand le Prophète fut de retour à Wâdi-’l-Qora il dit à la femme : « Combien a rapporté ton verger ? --- Dix charges, répondit-elle, ce qu’avait estimé l’Envoyé de Dieu. »
Le Prophète dit ensuite : « Je suis pressé de rentrer à Médine : que ceux d’entre vous qui désirent faire le trajet rapidement avec moi, se hâtent de m’accompagner. » Ibn-Bakkâr, d’après El-Boukhâri, ayant dit une phrase dont le sens était : « Lorsqu’il domina Médine », ajouta : « Le Prophète dit : « Voici Tâba ; puis, lorsqu’il aperçut Ohod, il dit : ceci est une montagne qui nous aime et que nous aimons. Maintenant, voulez-vous que je vous indique les meilleures maisons des Ansar ? --- Oui, répondirent ses compagnons. --- Eh bien, reprit-il, voici les maisons des Benou-‘n-Neddjâr, celles des Benou-‘Abd-el-Achhal, celles des Benou-Sâ-ida ou celles des Benou-el-Hârith-ben-El-Khazradj. »
Et pour chaque tribu des Ansar le Prophète voulait dire qu’elle était excellente. »


CHAPITRE LV. --- De la dîme à prélever sur les terres arrosées par l’eau du ciel et sur celles qui sont arrosées avec l’eau courante. – ‘Omar-ben-‘Abdelaziz n’estimait pas que le miel fût imposable.

1. D’après ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Les terres arrosées par l’eau du ciel, par les sources ou par des canaux de dérivation, payeront la dîme ; celles qui seront arrosées par l’eau tirée (artificiellement) du sol payeront la moitié de la dîme. »
El-Boukhâri ajoute : « Ce hadith est le commentaire de la première partie du titre, car dans cette première partie on parle de la dîme à prélever sur les terres arrosées par l’eau du ciel sans rien préciser. L’addition formulée par ‘Abdallah doit être acceptée, car tout fait précisé après avoir été formulé d’une façon vague doit être admis dans la pratique lorsqu’il est rapporté, d’après Ibn-‘Abbâs, que le Prophète n’avait pas fait la prière dans la Ka’ba tandis que Bilâl dit qu’il y avait prié. On a donc accepté le dire de Bilâl et rejeté celui de El-Fadl.

 

                                     

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Titre 1 :
De la révélation à son début.
Titre 2 :
De la foi     
Titre 3 :
De la science.
Titre 4 :
Des ablutions
Titre 5 :
De la lotion.
Titre 6 :
Des menstrues.
Titre 7 :
De la lustration
Titre 8 :
De la prière.
Titre 9 :
Des heures fixées pour la prière.
Titre 10 :
De l'appel à la prière.   
Titre 11 :
Du vendredi.
Titre 12 :
De la prière en cas de danger.
Titre 13 :
Des deux fêtes.
Titre 14 :
De la rika' impaire.
Titre 15 :
Des rogations.
Titre 16 :
Des éclipses.
Titre 17 :
De la prosternation (pendant
 la récitation du Coran.)
Titre 18 :
De l'abrègement de la prière.
Titre 19 :
De la prière nocturne.
Titre 20 :
De la supériorité de la prière (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine.
Titre 21 :
Des catégories d'actes permis pendant la prière.
Titre 22 :
Des distractions dans la prière.
Titre 23 :
Des funérailles.
Titre 24 :
De la dîme.
Titre 25 :
Du pèlerinage.
Titre 26 :
De la visite pieuse.
Titre 27 :
Du pèlerin empêché.
Titre 28 :
De l'expiation du délit de chasse et
d'autres choses analogues.
Titre 29 :
Des mérites de Médine.
Titre 30 :
Du jeûne.
Titre 31 :
De la prière (en commun) pendant
les nuits de Ramadan.
Titre 32 :
De l'excellence de la nuit du destin.
Titre 33 :
 De la retraite spirituelle.
 



 

 

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