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TITRE
30
DU JEÛNE
CHAPITRE
XLV. - De la hâte à rompre le jeûne.
1. D'après
Sahl ben Sa'd, l'Envoyé de Dieu a dit : "Les fidèles ne
cesseront d'être dans une bonne voie tant qu'ils se
hâteront de rompre le jeûne."
2. Ibn Abou
Awfa a dit : "J'étais avec le Prophète au cours d'un de
ses voyages. Il jeûna jusqu'au soir, puis il dit à un
homme : "Descends de ta monture et donne-moi à boire. -
Si vous attendiez que le soir fût venu, répondit cet
homme. - Descends et donne-moi à boire. Quand tu verras
la nuit venir par ici, ce sera le moment de rompre le
jeûne."
CHAPITRE
XLVI. - De celui qui rompt le jeûne et voit ensuite le
soleil reparaître.
1. D'après
Hichâm ben 'Orwa, Asmâ bent Abou Bakr a dit : "Nous
avions rompu le jeûne, du temps de l'Envoyé de Dieu, un
jour de brume et, aussitôt après, le soleil parut. Comme
on demandait à Hichâm si on leur avait ordonné un
remplacement, il répondit : "Certainement, il y eut un
remplacement." Ma'mar a dit : "J'ai entendu Hichâm dire
: "Je ne sais si oui ou non ils firent le remplacement."
CHAPITRE
XLVII. - Du jeûne des enfants. - 'Omar dit à un homme
ivre pendant le ramadân : "Malheureux ! nos enfants
eux-mêmes jeûnent". Et il frappa cet homme.
1. Khâlid
ben Dzekwân rapporte d'après Er Robayyi'-bent-Mo'awidz
que, le matin de 'Âchoura, le Prophète envoya dire dans
les villages des Ansâr : "Que celui qui a rompu le jeûne
ce matin continue à rompre le jeûne tout ce jour, mais
que celui qui est à jeun ce matin jeûne toute la
journée". Nous continuâmes à jeûner ce jour-là, dit Er
Rabayyi' et nous fîmes jeûner nos enfants. Nous leur
avions fait des jouets avec de la laine de couleur et
quand l'un d'eux pleurait pour avoir à manger nous lui
donnions un des jouets ; nous les faisions ainsi
patienter jusqu'au moment de la rupture du jeûne.
CHAPITRE
XLVIII. - Du cumul du jeûne (de jour et de nuit). - De
celui qui dit qu'il ne doit pas y avoir de jeûne la nuit
d'après ces mots du Coran : -"Ensuite achevez le jeûne
jusqu'à la nuit." (sourate II, verset 183). - Le
Prophète a interdit le jeûne de nuit par pitié pour les
fidèles et dans l'intérêt de leur conservation. - Des
excès qui sont réprouvés.
1. D'après
Anas, le Prophète a dit : "Ne cumulez pas (le jeûne du
jour et celui de la nuit). - Mais tu le fais toi-même,
lui répondit-on. - Je ne suis pas comme l'un de vous,
reprit-il, je suis nourri et abreuvé - ou, suivant une
variante : je passe la nuit à être nourri et abreuvé."
2.
'Abdallah ben 'Omar a dit : "L'Envoyé de Dieu a interdit
le cumul du jeûne. - Mais tu le fais toi-même, lui
objecta-t-on. - Moi, répondit-il, je ne suis pas comme
vous, je suis nourri et abreuvé."
3.
'Abdallah ben Khabbâb rapporte que Abou Sa'îd a entendu
le Prophète dire : "Ne cumulez pas. Si cependant
quelqu'un de vous veut le faire qu'il le fasse jusqu'au
repas de la fin de la nuit. - Mais, objecta-t-on, tu le
fais toi-même, ô Envoyé de Dieu. - Moi, répondit-il, je
ne sais pas dans la même situation que vous, quelqu'un
pendant la nuit me fait manger, et quelqu'un me fait
boire."
4. 'Aïcha a
dit : "L'Envoyé de Dieu a interdit le cumul par pitié
pour les fidèles. - Mais, lui objecta-t-on, tu le fais
toi-même. - Moi, je ne suis pas dans la même situation
que vous ; Dieu me fait manger et me fait boire."
El Bokhâri dit que 'Otsmân ne parle pas de ces mots :
"par pitié pour les fidèles."
CHAPITRE
XLIX. - Du châtiment infligé à celui qui abuse du cumul
du jeûne. - Rapporté par Anas d'après le Prophète.
1. Abou
Horaïra a dit : "L'Envoyé de Dieu interdit le cumul du
jeûne." Un homme d'entre les Musulmans lui dit alors :
"Toi, tu le fais, ô Envoyé de Dieu. - Qui d'entre vous
est pareil à moi ? répondit-il, moi, pendant la nuit, le
Seigneur me nourrit et m'abreuve."
Puis, comme les fidèles refusaient de s'abstenir du
cumul du jeûne, le Prophète le fit avec eux un jours,
puis un autre jour et ensuite on vit la nouvelle lune.
"Si la nouvelle lune avait tardé davantage, s'écria le
Prophète, je vous aurais fait continuer." C'eût été une
sorte de châtiment qu'il leur aurait infligé parce
qu'ils avaient refusé de s'abstenir du cumul du jeûne."
2. D'après
Abou Horaïra, le Prophète a dit à deux reprises
différentes : "Gardez-vous de cumuler le jeûne. - Mais,
lui répondit-on, tu le fais bien. - Moi, reprit-il,
pendant la nuit, le Seigneur me nourrit et m'abreuve. Ne
vous imposez que ce qui est dans la mesure de vos
forces."
CHAPITRE L.
- Du cumul du jeûne jusqu'au moment du dernier repas de
la nuit.
1. Abou
Sa'îd El Khodry rapporte qu'il entendit l'Envoyé de Dieu
dire : "Ne cumulez pas le jeûne. Toutefois, celui qui
voudra le faire qu'il le fasse jusqu'au moment du
dernier repas de la nuit. - Mais, lui répondit-on, tu le
fais toi-même, ô Envoyé de Dieu. - C'est, répliqua-t-il,
que je ne suis pas dans la même situation que vous,
toute la nuit quelqu'un me donne à manger et à boire."
CHAPITRE
LI. - De celui qui conjure son frère de rompre un jeûne
volontaire et qui n'estime pas qu'il y ait lieu à
expiation, si cette rupture du jeûne est à l'avantage du
jeûneur.
1. Abou
Djohaüfa a dit : "Le Prophète avait établi le lieu de
fraternité entre Salmân et Abou-'d-Derdâ. Salmân alla
rendre visite à Abou-'d-Derdâ et vit Omm-'d-Derdâ en
toilette négligée. "Que signifie cette tenue ?
demanda-t-il. - Ton frère Abou-'d-Derdâ, répondit-elle,
ne tient pas aux choses de ce monde." Abou-'d-Derdâ
étant alors venu, prépara le repas et Salmân lui dit :
"Mange. - Je jeûne, répondit celui-ci. - Eh bien,
répliqua Salmân, je ne mangerai pas tant que tu ne
mangeras pas toi-même."
La nuit venue, Abou-'d-Derdâ voulut se lever, mais
Salmân lui dit : "Dors". Vers la fin de la nuit, Salmân
dit : "Lève-toi maintenant." Tous deux firent leur
prière, puis Salmân dit : "Tu as des devoirs envers Dieu
; tu as des devoirs envers toi-même et tu as des devoirs
envers ta famille. Remplis ces devoirs envers tous ceux
à qui tu les dois." Comme on rapportait ces détails au
Prophète, celui-ci dit : "Salmân était dans le vrai."
CHAPITRE
LII. - Du jeûne de Cha'bân.
1. 'Aïcha a
dit : "L'Envoyé de Dieu jeûnait si longtemps que nous
disions qu'il ne rompait pas le jeûne, et il mangeait si
souvent que nous disions qu'il ne jeûnait pas. Je n'ai
jamais vu le Prophète aller jusqu'à un mois de jeûne,
excepté pour le ramadân, et il jeûnait surtout au mois
de Cha'bân."
2. 'Aïcha a
dit : "En aucun mois le Prophète ne jeûnait autant que
pendant le mois de Cha'bân. Il jeûnait (parfois) tout le
mois de Cha'bân et disait : "Prenez des pratiques
religieuses autant que vous pourrez en faire. Dieu ne se
lassera pas avant que vous vous lassiez vous-même." La
prière la plus agréable au Prophète était celle qui
durait longtemps, même si elle n'était pas fréquente.
Quand il faisait une prière, il la faisait durer
longtemps."
CHAPITRE
LIII. - De ce qu'on raconte au sujet du jeûne et de la
rupture du jeûne du Prophète.
1. Ibn
'Abbâs a dit : "Jamais le Prophète ne jeûna un mois
complet, sauf pendant le ramadân. Il jeûnait à tel point
qu'on disait : "Par Dieu ! il ne rompt pas le jeûne", et
il mangeait si souvent qu'on disait : "Par Dieu, il ne
jeûne pas."
2. Anas
disait : "L'Envoyé de Dieu mangeait si souvent dans le
mois que nous croyions qu'il ne jeûnait pas, et il
jeûnait si longtemps que nous croyions qu'il ne rompait
pas le jeûne.
La nuit, si vous vouliez le voir prier, vous le trouviez
toujours en prière, et, si vous vouliez le voir dormir,
vous le trouviez endormi."
Solaïman ajoute que cette réponse de Anas fut faite à la
question de Homaïd lui posa au sujet du jeûne.
3. Homaïd a
dit : "Comme j'interrogeais Anas sur le jeûne du
Prophète, il me répondit : "Chaque fois qu'au cours d'un
mois je voulais voir le Prophète jeûner, je le trouvais
en état de jeûne ; chaque fois que je voulais le voir
non jeûnant, je le trouvais non jeûnant.
"Chaque fois qu'au cours d'une nuit je voulais le voir
éveillé, je le trouvais éveillé ; chaque fois que je
voulais le voir endormi, je le trouvais endormi. Je n'ai
jamais touché de bourre de soie ou de soie plus douce au
toucher que la main du Prophète. Je n'ai jamais senti de
musc ou d'ambre plus parfumés que ne l'était le parfum
exhalé par l'Envoyé de Dieu."
CHAPITRE
LIV. - Des devoirs qu'impose l'hôte en matière de jeûne.
1.
'Abdallah ben 'Amr ben El 'As a dit : "Un jour l'Envoyé
de Dieu entra chez moi et mentionna le hadith, c'est à
dire celui-ci : "Tu as des devoirs envers ton visiteur,
tu as des devoirs envers ton conjoint." Puis comme je
lui demandais : "Quel était le jeûne de David ? - Il
jeûnait la moitié du temps, me répondit-il."
CHAPITRE LV.
- Des droits du corps en matière de jeûne.
1.
'Abdallah ben 'Amr ben El 'Âs rapporte ceci : "L'Envoyé
de Dieu me dit "Ô 'Abdallah, sais-tu que l'on m'a
dit que tu jeûnais le jour et que tu restais debout la
nuit. - C'est vrai, ô Envoyé de Dieu, répondis-je. - Eh
bien, reprit-il, n'agis pas ainsi : jeûne puis romps le
jeûne, reste debout puis dors. Tu as des devoirs envers
ton corps ; tu as des devoirs envers tes yeux ; tu as
des devoirs envers ta femme ; tu as des devoirs envers
tes visiteurs. Il te suffit de jeûner chaque mois trois
jours, puisque, pour chacune de tes oeuvres pieds, tu
aurais une récompense décuple. Ce sera donc pour toi
comme si tu avais jeûné tous les jours." Comme
j'insistais, il insista à son tour et alors j'ajoutai :
"Ô Envoyé de Dieu, j'ai la force de le faire. - Jeûne
comme le faisait le Prophète David, me répondit-il, et
ne va pas au delà.- Et quel était le jeûne du Prophète
David ? demandai-je. - La moitié du temps, me
répondit-il." Devenu âgé, 'Abdallah disait : "Plût au
ciel que j'eusse adopté la tolérance de l'Envoyé de
Dieu."
CHAPITRE
LVI. - Du jeûne continuel.
1.
'Abdallah ben 'Amr rapporte ceci : On avait raconté à
l'Envoyé de Dieu que j'avais dit : "Par Dieu ! je veux
jeûner le jour et rester debout la nuit jusqu'à la fin
de mes jours. -Je donnerai pour toi la vie de mon père
et celle de ma mère, dis-je au Prophète, c'est bien cela
que j'ai dit. - Tu ne serais pas capable de faire
pareille chose, me répondit-il, jeûne puis romps le
jeûne ; reste debout puis dors ; jeûne trois jours
chaque mois, car toute oeuvre pied est récompensée au
décuple et ce sera alors comme si tu avais jeûné tous
les jours. - Je puis faire mieux que cela, repris-je. -
Eh bien, répliqua-t-il, jeûne un jour et romps le jeûne
pendant deux jours. - Je puis faire mieux que cela,
répétai-je. - Eh bien, ajouta-t-il, jeûne un jour et
romps le jeûne le jour suivant. Tel était le jeûne de
David et c'est le jeûne le plus parfais. - Je puis faire
mieux que cela, dis-je. - Il n'y a rien de mieux que
cela, répondit-il."
CHAPITRE
LVII. - Des droits de la famille en matière de jeûne. -
Ceci est rapporté du Prophète par Abou Djohaïfa.
1.
Abou-'l-'Abbâs, le poète, raconte qu'il a entendu
'Abdallah ben 'Amr dire : "Le Prophète avait appris que
je jeûnais continuellement et que je priais pendant la
nuit. Comme il m'avait mandé près de lui - ou comme je
le rencontrai - il me dit : "Ne vient-on pas de
m'apprendre que tu jeûnais sans rompre le jeûne et que
tu passais la nuit en prière sans dormir ? Jeûne puis
romps le jeûne ; prie puis dors. Tu as des devoirs
envers tes yeux et tu as des devoirs envers ta personne
et ta famille. - J'ai la force de supporter cela,
répondis-je. - Eh bien, reprit-il, jeûne comme David. -
Et comment cela ? repris-je. - Il jeûnait un jour et
rompait le jeûne le jour suivant, riposta-t-il, et il ne
fuyait pas quand il rencontrait l'ennemi (c'est à dire
que le jeûne qui ne lui enlevait ni ses forces, ni son
courage, n'était pas excessif pour lui.) . - Ô Prophète
de Dieu, répliquai-je, qui me donnera une pareille vertu
?"
'Atâ a dit : "Je ne vois pas comment il a pu parler du
jeûne perpétuel, car le Prophète a dit : "Celui qui
jeûne perpétuellement, "ne jeûne pas", et il répéta cela
deux fois."
CHAPITRE
LVIII. - Du jeûne de deux jours l'un.
1. D'après
'Abdallah ben 'Amr, le Prophète lui a dit : "Jeûne
chaque mois trois jours. - Mais je puis faire mieux que
cela, répondit-il." Le Prophète ne cessa de répéter ses
paroles jusqu'à ce qu'enfin il lui dit : "Jeûne un jour
et romps le jeûne le jour suivant." Le Prophète dit
encore à 'Abdallah : "Récite le Coran une fois chaque
mois. - Je puis faire mieux que cela, répondit-il."
Après avoir insisté, le Prophète finit par dire : "Eh
bien, pendant trois nuits (par mois)."