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TITRE 10
DE L'APPEL A LA PRIERE
CHAPITRE LXXXIII. --- De l'élévation des
mains au moment du premier tekbîr en même temps qu'on
commence la prière.
1.
D'après 'Abdallah-ben-'Omar,
l'Envoyé de Dieu élevait ses deux mains à la hauteur de
ses épaules quand il commençait la prière et qu'il
prononçait le tekbîr de l'inclinaison. Après s'être
incliné, et lorsqu'il relevait la tête, il élevait de
nouveau les mains et disait : "Dieu écoute ceux qui le
louent. Seigneur, à toi la louange." Il n'élevait pas
les mains lors de la prosternation.
CHAPITRE LXXXIV. --- On doit élever les deux
mains quand on prononce le tekbîr, quand on s'incline et
quand on relève la tête.
1.
'Abdallah-ben-'Omar a dit :
"J'ai vu l'Envoyé de Dieu élever les deux mains à la
hauteur des épaules quand il était debout pour la
prière. Il agissait de même lorsqu'il prononçait le
tekbîr de l'inclinaison et aussi quand il relevait la
tête après l'inclinaison et qu'il disait : "Dieu écoute
ceux qui le louent." Mais il n'élevait pas les mains
lors de la prosternation."
'Ali-ben-'Abdallah a dit : "C'est un devoir pour les
musulmans d'élever les mains de cette façon, ainsi que
l'a rapporté 'Abdallah-ben-'Omar."
2.
Abou-Qilâba rapporte avoir vu
Mâlik-ben-El-Howaïrits élever les mains quand il priait
et qu'il prononçait le tekbîr. Il observait la même
attitude quand il voulait s'incliner et quand il
relevait la tête après l'inclinaison. Il racontait qu'il
avait vu l'Envoyé de Dieu procéder de cette façon.
CHAPITRE LXXXV. --- A quelle hauteur
faut-il élever les mains ? -- Abou-Homaïd, étant au
milieu de ses compagnons, dit : "L'Envoyé de Dieu
élevait les mains à la hauteur de ses épaules."
1.
'Abdallah-ben-'Omar a dit :
"J'ai vu l'Envoyé de Dieu commencer la prière en
prononçant le tekbîr et en élevant les deux mains à la
hauteur de ses épaules. Quand il prononçait le tekbîr de
l'inclinaison, il opérait de même et répétait le même
geste lorsqu'il disait : "Dieu écoute ceux qui le
louent." Ensuite il ajoutait : "Seigneur, à toi la
louange." Il n'élevait pas les mains lorsqu'il se
prosternait, ni au moment où il relevait la tête après
la prosternation."
CHAPITRE LXXXVI. --- De l'élévation des
mains quand on se relève après les deux inclinaisons.
1.
Nâfi' rapporte que
Ibn-'Omar, en commençant la prière, prononçait le tekbîr
et élevait les deux mains ; il les élevait également
lorsqu'il s'inclinait et lorsqu'il disait : "Dieu écoute
ceux qui le louent." Lorsqu'il se relevait, après les
deux inclinaisons, il élevait également les mains.
Ibn-'Omar donnait cette pratique comme parvenue du
Prophète par hadiths remontant.
CHAPITRE LXXXVII. --- Du fait de placer la
main droite sur la gauche pendant la prière.
1.
Sahl-ben-Sa'd a dit : "Des
fidèles reçurent l'ordre de placer leur main droite sur
le bras gauche pendant la prière."
Abou-Hâzim, qui rapporte ce hadiths, ajoute : "A ma
connaissance Sahl entendait personnellement donner ce
hadiths comme remontant au Prophète. Selon Ismâ'il,
Abou-Hâzim aurait dit : "On fait toujours remonter ce
hadiths...et non "Sahl faisait remonter (en d'autres
termes, suivant une première version, Sahl aurait émis
l'opinion personnelle que le hadiths était remontant,
tandis que, d'après une autre version, c'était une
opinion générale.)..."
CHAPITRE LXXXVIII. --- Du recueillement
pendant la prière.
1.
D'après Abou-Horaïra, l'Envoyé de
Dieu a dit : "Pensez-vous que je n'aie la face
tournée que du côté de ma qibla ? Par Dieu ! rien ne
m'est caché de vos inclinaisons ou de votre
recueillement, et certes, je vous vois par derrière mon
dos."
2.
Anas-ben-Mâlik rapporte que le
Prophète a dit : "Accomplissez exactemenet les
inclinaisons et les prosternations. Par Dieu ! certes,
je vous vois par derrière moi --- ou peut-être, suivant
une variante : "par derrière mon dos", --- chaque fois
que vous vous inclinez et que vous vous prosternez."
CHAPITRE LXXXIX. --- Ce qu'il faut réciter
après le tekbîr.
1.
D'après Anas, le Prophète,
Abou-Bakr et 'Omar commençaient la prière par ces mots :
"Louange à Dieu, le maître des mondes."
2.
Abou-Horaïra a dit : "L'Envoyé
de Dieu gardait le silence entre le tekbîr et la
récitation (du Coran). --- Je crois, dit Abou-Zor'a, en
rapportant ces hadiths, que Abou-Horaïra ajoutait :
"Pendant un temps très court." --- "Je dis au Prophète,
poursuivit Abou-Horaïra : "Ô Envoyé de Dieu, que mon
père et ma mère te servent de rançon ! Que dis-tu tout
bas pendant le silence que tu gardes entre le tekbîr et
la récitation (du Coran) ? --- Voici, me répondit-il, ce
que je dis : "Ô mon Dieu, mets entre moi et mes péchés
l'intervalle que tu as placé entre l'orient et
l'occident. O mon Dieu, purifie-moi de mes péchés comme
on purifie le vêtement blanc de toute tâche. Ô mon Dieu,
lave mes péchés avec l'eau, la neige, la grêle !"
CHAPITRE XC.
1.
Asmâ-bent-Abou-Bakr rapporte
que le Prophète fit la prière de l'éclipse. Il se tint
d'abord debout et resta longtemps ainsi ; après cela, il
s'inclina et demeura longtemps dans cette posture. Cela
fait, il se tint debout et resta longtemps ainsi ; puis
il s'inclina et demeura longtemps dans cette posture. Il
releva ensuite la tête et se prosterna ; après être
resté longtemps dans cette attitude, il se releva et se
prosterna de nouveau et demeura longtemps prosterné. Il
se tint encore debout, prolongea la durée de sa station,
s'inclina et resta longtemps incliné. Relevant ensuite
la tête, il resta longtemps debout, s'inclina durant un
long temps, releva la tête, puis il se prosterna et,
après être resté prosterné longtemps, il se releva et se
prosterna encore une fois longuement. La prière ainsi
terminée, il dit : "Le Paradis s'est montré si près de
moi que si j'avais osé y toucher je vous aurais rapporté
une grappe de ses fruits. De même, l'Enfer s'est montré
si près de moi que je me suis écrié : "Oh ! Seigneur,
vais-je être donc avec les réprouvés ?" Et alors je vis
une femme --- je crois, dit un râwi, qu'il ajouta qu'un
chat égratignait. --- "Qu'est-ce ci; m'écriai-je ? ---
Cette femme, me répondit-on, a emprisonné ce chat
jusqu'à ce qu'il soit mort de faim, ne lui donnant pas à
manger et ne le laissant pas aller chercher sa
nourriture." --- Je crois, dit Nâfi', qu'on ajoute dans
le récit : "des bestioles de la terre".
CHAPITRE XCI. --- Du fait de lever les
yeux vers l'imam au cours de la prière. -- 'Aïcha a dit
: "Le Prophète a dit : "Pendant la prière de l'éclipse,
j'ai vu la Géhenne où les réprouvés se dévoraient les
uns les autres. C'est à ce moment que vous m'avez vu me
reculer."
1.
Abou-Ma'mar a rapporté ce qui suit
: "Comme nous demandions à Khattâb si l'Envoyé de
Dieu récitait (du Coran) aux prières de midi et de
l'après-midi, il nous répondit : "Oui. --- Et comment le
saviez-vous ? ajoutâmes-nous. --- Nous le
reconnaissions, répliqua-t-il, à l'agitation de sa
barbe."
2.
Abou-Ishaq rapporte qu'il entendit
'Abdallah-ben-Yazîd dire dans un prône : "El-Barâ,
qui n'était point un menteur, nous a rapporté que,
lorsque lui et ses compagnons faisaient la prière avec
le Prophète, ils se tenaient debout, lorsque le Prophète
relevait la tête de l'inclinaison, en sorte qu'ils le
voyaient prosterné.
3.
'Abdallah-ben-'Abbâs a dit :
"Il y eut une éclipse de soleil au temps du Prophète.
Comme celui-ci venait de faire la prière, les fidèles
lui dirent : "Ô Envoyé de Dieu, nous venons de te voir
faire le geste d'essayer de saisir quelque chose de la
place où tu étais ; puis nous t'avons vu reculer pas à
pas. --- C'est que moi, répondit le Prophète, j'ai vu le
Paradis et j'ai essayé d'y attraper une grappe de fruits
; si j'y avais réussi, vous auriez mangé de cette grappe
tant que le monde durera."
4.
Anas-ben-Mâlik a dit :
"Après avoir présidé notre prière, le Prophète monta en
chaire et, dirigeant d'un geste ses deux mains du côté
de la qibla de la mosquée, il dit : "A l'instant,
pendant que je dirigeais votre priète, le Paradis et
l'Enfer ont apparu à mes yeux dans la direction de ce
mur. Jamais je n'avais vu, comme en ce jour, (ce
qu'entraîne) le bien et le mal." Trois fois il répéta
ces paroles."
CHAPITRE XCII.
--- Du fait de lever les yeux pendant la prière.
1.
Anas-ben-Mâlik a rapporté que le
Prophète a dit : "A quoi pensent donc les gens
qui, durant la prière, lèvent les yeux vers le ciel ?"
Puis, ses paroles à ce sujet devenant plus violentes, il
finit par s'écrier : "Qu'ils s'abstiennent absolument
d'agir ainsi, sinon leurs yeux seront sûrement arrachés
!"
CHAPITRE XCIII. --- Du fait de se retourner
pendant la prière.
1.
'Aïcha a dit : "Comme
j'interrogeais le Prophète au sujet de celui qui se
retourne pendant la prière, il me répondit : "C'est un
larcin fait par Satan sur la prière du fidèle."
2.
'Aïcha rapporte que le Prophète
fit la prière revêtu d'une khamîsa ornée de broderies et
qu'il dit ensuite : "Les broderies de ce vêtement
m'ont donné des distractions ; allez le porter à
Abou-Djahm et rapportez-moi son anbadjâniyya (pièce
d'étoffe en laine peluchée sans dessins. Suivant les
uns, elle se fabriquait à Manbadj ; suivant d'autres à
Anbidjân.)."
CHAPITRE XCIV. --- Le fidèle peut-il se
retourner lorsque quelque évènement le menace ou qu'il
aperçoit quelque chose, un crachat, par exemple, sur (la
paroi de) la qibla. -- Sahl dit : 'Abou-Bakr, s'étant
retourné, aperçut le Prophète."
1.
D'après Ibn-'Omar : Pendant
qu'il était devant les fidèles en train de diriger la
prière, l'Envoyé de Dieu aperçut une mucosité sur (la
paroi de) la qibla de la mosquée. Il enleva cette
mucosité, puis, la prière terminée, il dit : "Quand l'un
de vous est en prière il a Dieu en face de lui.
Gardez-vous donc de lancer des mucosités devant vous
pendant la prière."
2.
Anas-ben-Mâlil a dit : "Pendant que les musulmans
faisaient la prière de l'aurore, ils furent tout surpris
de voir l'Envoyé de Dieu qui, ayant soulevé la portière
de la chambre d''Aïcha, les contemplait. En les voyant
en rangs le Prophète se mit à sourire et même à rire.
Abou-Bakr recula pour regagner le rang pensant que le
PRophète allait sortir (diriger la prière). Les fidèles
étaient sur le point d'interrompre la prière quand le
Prophète leur fit signe d'achever leur prière. Cela
fait, il laissa retomber la portière et ce fut à la fin
de ce jour-là qu'il mourut."
CHAPITRE XCV.
--- L'imam et le fidèle doivent réciter du Coran à
toutes leurs prières, qu'elles aient lieu à leurs
résidences habituelles ou en voyage. Des versets qu'il
faut réciter à voix haute et de ceux qu'il faut réciter
à voix basse dans ces divers cas.
1.
Djâbir-ben-Samora a dit :
"Les habitants de Koufa se plaignirent de Sa'd (Sa'd-ben-Abou-Waqqâs)
à 'Omar. Celui-ci le révoqua et le remplaça comme
gouveneur de Koufa par 'Ammâr. Dans leurs plaintes, les
habitants allèrent jusqu'à lui dire que Sa'd ne faisait
pas correctement la prière." --- 'Omar manda alors Sa'd
et lui dit : "Ô Abou-Ishaq, ces gens-ci prétendent que
tu ne fais pas correctement la prière. --- "Par Dieu !
répondit Sa'd, moi, en ce qui me concerne, je leur fais
faire la prière de l'Envoyé de Dieu et je n'en omets
rien. A la prière du soir je prolonge les deux premières
rika' et écourte les deux dernières. --- Eh, reprit
'Omar, c'est bien ce que je pensais de toi, ô Abou-Ishaq."
Là-dessus, 'Omar envoya Sa'd à Koufa en compagnie d'un
ou de plusieurs émissaires --- afin d'interroger les
habitants de Koufa à ce propos. L'émissaire ne laissa
aucune mosquée sans s'y enquérir de la conduite de Sa'd.
Partout il entendit faire son éloge en termes flatteurs.
Mais, arrivé à la mosquée des Benou-'Abs, un homme de
cette tribu qui se trouvait là, un nommé
Osâma-ben-Qatâda, portant le surnom de Bou-Sa'da, se
leva et dit : "Puisque tu nous interroges, je te dirai
que Sa'd ne marchait pas avec les troupes, qu'il ne
faisait pas les partages exactement et qu'il n'était pas
équitable dans ses sentences." Sa'd répliqua : "Eh !
bien, par Dieu ! je vais formuler trois fois cette
invocation contre toi : " Ô mon Dieu, si cet homme ment
par ostentation ou par gloriole, prolonge sa misère et
expose-le aux tentations."
Plus tard, lorsqu'on interrogeait cet homme, il
répondait : "Je suis un vieillard âgé, exposé aux
tentations et qui supporte le poids de la malédiction de
Sa'd. 'Abdalmâlik, qui rapporte ce hadiths, ajoute :
"Par la suite, je vis cet homme, ses cils étaient tombés
de ses yeux, tant il était vieux ; malgré cela, il
arrêtait les jeunes filles sur les routes et les
palpait."
2.
D'après 'Obâda-ben-Es-Sâmit,
l'Envoyé de Dieu a dit : "Il n'y a pas eu prière
pour celui qui n'a pas récité le premier chapitre du
Coran."
3.
D'après Abou-Horaïra : "L'Envoyé
de Dieu étant allé à la mosquée, un homme entra, fit sa
prière, puis salua le Prophète. Celui-ci lui rendit son
salut et lui dit : "Va recommencer ta prière, car tu ne
l'a pas faite." L'homme retourna faire la prière comme
il l'avait faite la première fois, puis il revint saluer
de nouveau le Prophète. "Va, lui répéta celui-ci,
recommence ta prière, car tu ne l'a pas faite." Et il en
fut ainsi trois fois. --- "Par celui qui t'a envoyé
porter aux hommes la vérité, je ne sais pas faire mieux
; dis-moi ce qu'il faut faire. --- Quand tu te lèves
pour faire la prière, répliqua le Prophète, prononce
d'abord le tekbîr, récite ensuite tout ce qu'il te sera
possible de réciter du Coran, puis incline-toi en
gardant l'équilibre, relève-toi et reste debout, bien
d'aplomb.
CHAPITRE CI.
--- De la récitation du Coran avec prosternation
(c'est-à-dire quand on récite à cette prière un des
chapitres du Coran dans lesquels il faut faire une
prosternation.) à la prière du soir.
1.
Abou-Râfi' a dit : "Je fis avec Abou-Horaïra la
prière du soir. Il récita la sourate : "Lorsque le ciel
se fendra" (sourate LXXXIV), puis il se prosterna. Comme
je lui en demandais la raison, il me répondit : "Je me
suis ainsi prosterné derrière Abou-'l-Qâsim (le Prophète
Mohamed) et je ne cesserai de me prosterner ainsi
jusqu'à ce que je le rencontre (au ciel)."
CHAPITRE CII. --- De la récitation du
Coran à la prière du soir.
1.
El-Barâ a dit : "J'ai entendu le Prophète, à la
prière du soir, réciter la sourate : "J'en jure par le
figuier, par l'olivier" (sourate XCV). Jamais je n'ai
entendu quelqu'un qui eût une voix plus belle (que le
Prophète) et qui récitât mieux le Coran."
CHAPITRE CIII. ---
L'imam prolongera (par la récitation du Coran) les deux
premières rika' : il abrégera les deux dernières.
1.
D'après Djâbir-ben-Samora, 'Omar
dit à Sa'd : "Ils se plaignent de toi à propos de
tout, même au sujet de la prière. --- Pour moi, répondit
Sa'd, je la prolonge (par la récitation du Coran) durant
les deux premières rika' et je l'abrège (en supprimant
la récitation du Coran) durant les deux dernières. Je
n'altère donc rien de la prière telle que je l'ai
pratiquée ayant pour modèle l'Envoyé de Dieu. --- Tu as
raison, répondit 'Omar, c'est bien là ce qu'on pensait
(suivant une variante ce que je pensais) de toi."
CHAPITRE CIV. --- De la récitation du
Coran à la prière de l'aurore. -- Omm-Salama a dit : "Le
Prophète récita la sourate : "J'en jure par le Sinaï"
(sourate LII).
1.
Sayyâr-ben-Salâma, surnommé
Abou-'l-Minhâl, a dit : "J'entrai avec mon frère
chez Abou-Barza-El-Aslami et nous l'interrogeâmes sur
l'heure des prières. "Le Prophète, nous répondit-il,
faisait la prière de midi au moment où le soleil
commençait à décliner. Pour celle de l'après-midi, un
homme avait le temps de rentrer au quartier le plus
éloigné de Médine pendant que le soleil était encore
vivant." J'ai oublié ce que Abou-Barza a dit au sujet de
la prière du coucher du soleil ; mais, ajouta-t-il, le
Prophète ne s'inquiétait pas de retarder la prière du
soir jusqu'au premier tiers de la nuit et il n'aimait
pas que l'ont dormît avant cette prière, ni qu'on causât
après son achèvement. Il faisait la prière du matin à un
moment tel que celui qui venait de la terminer y voyait
de façon à distinguer les fidèles assis à côté de lui.
Dans les deux rika' (du matin), ou dans l'une d'elles
seulement, le Prophète récitait de soixante à cent
versets du Coran.
2.
'Atâ rapporte avoir entendu
Abou-Horaïra dire : "Dans chaque prière on doit
réciter du Coran. Ce que l'Envoyé de Dieu nous faisait
entendre, nous vous le faisons entendre ; ce qu'il nous
scellait, nous vous le scellons. Si vous ne récitez pas
au delà du premier chapitre du Coran, cela suffit ;
mais, si vous en récitez davantage, cela vaut mieux."
CHAPITRE CV.
--- De la récitation à haute voix du Coran à la prière
de l'aube. -- Omm-Salama a dit : "Je fis la tournée
processionnelle derrière les fidèles ; alors le Prophète
fit la prière et récita la sourate : "J'en jure par le
Sinaï" (sourate LII).
1.
Ibn-'Abbâs a dit : "Le
Prophète s'était mis en route pour la foire de 'Okâdz,
avec quelques-uns de ses compagnons. A ce moment les
démons, qui venaient surprendre les secrets du Ciel,
avaient été éloignés et chassés par les flammes dirigées
contre eux. Ces démons étant retournés vers leurs
compagnons, ceux-ci leur demandèrent ce qui leur était
arrivé. "Nous avons été écartés du Ciel et empêchés d'en
surprendre les secrets, répondirent-ils, et des flammes
ont été lancées contre nous. --- Il faut, répliquèrent
les autres, qu'un évènement nouveau ait surgi pour qu'on
vous ait éloignés des secrets du Ciel. Parcourez donc la
terre de l'Orient à l'Occident et voyez quel est celui
qui s'est interposé entre vous et les secrets du Ciel."
Les démons se mirent en route et ceux d'entre eux qui
s'étaient dirigés du côté du Tihâma trouvèrent le
Prophète à Nakhla (localité située à une nuit de marche
de la Mecque), alors qu'il faisait route avec ses
compagnons vers la foire de 'Okâdz. Au moment de leur
arrivée, le Prophète et ses compagnons faisaient la
prière de l'aube. Quand les démons entendirent la
récitation du Coran, ils prêtèrent l'oreille et dirent
ensuite : "Par Dieu ! voici celui qui s'est interposé
entre nous et les secrets du Ciel." Aussitôt ils
retournèrent vers leurs compagnons et leur dirent :
"Frères, nous venons d'entendre une récitation
merveilleuse qui dirige dans la bonne voie (sourate
LXXII, verset 1). Nous croyons à ce que nous venons
d'entendre et maintenant nous n'associerons plus
personne à Dieu." Ce fut alors que Dieu révéla à son
Prophète les paroles suivantes : "Dis : Il m'a été
révélé..." (sourate LXXII, verset 1). Or, ce qui lui
avait été révélé c'était uniquement ce qu'avaient dit
des génies.
2.
Ibn-'Abbâs a dit : "Le
Prophète récitait le Coran à haute voix ou à voix basse,
suivant l'ordre qui lui en était donné. "Ton Seigneur
n'est pas oublieux" (sourate XIX, verset 65). "Il y a
pour vous, dans l'Envoyé de Dieu, un modèle parfait à
suivre" (sourate XXXIII, verset 21).
CHAPITRE CVI. --- Du fait de réciter deux
sourates du Coran dans une seule rika' ; de réciter
seulement les dernières sourtes du Coran ; de réciter
une sourate avant une sourate précédente ; de ne réciter
que le début d'une sourate. -- 'Abdallah-ben-Es-Sâïb
rapporte que le Prophète, à la prière du matin, récita
la sourate : "Les Croyants" (sourate XXIII) ; mais
arrivé à la mention de Moïse, d'Aaron, ou à celle de
Jésus, il fut pris d'une quinte de toux. Il fit alors
l'inclinaison. -- 'Omar, dans la première rika', récita
cent vingt versets de la sourate : "La Vache" (Sourate
II), et, dans la seconde rika', une des (courtes)
sourates dites metsâni (on appelle ainsi toute sourate
qui contient cent versets au maximum ; ce nom est
également donné à toutes les sourates, moins les sept
plus longues du Coran.). -- Durant la première rika',
El-Ahnaf récita la sourate de "La Caverne" (sourate
XVIII) et, durant la seconde, celle de Joseph (sourate
XII) ou celle de "Younous" (sourate X). El-Ahnaf
rapporte que, faisant la prière du matin sous la
direction d''Omar, il récita deux de ces sourates. --
Ibn-Mas'oud récita quarante versets de la sourate "Le
Butin" (sourate VIII) et, dans la seconde rika', une
sourate de la partie du Coran dite moffasal. --
Abou-Qatâda a dit à propos de celui qui ne récite qu'une
seule sourate dans deux rika' ou qui répète la même
sourate dans deux rika' : "Tout cela fait partie du
Livre de Dieu". --'Obaïd-Allah dit, d'après Tsâbit, qui
le tenait de Anas-ben-Mâlik : Un homme des Ansâr
dirigeait la prière des Ansâr dans la mosquée de Qobâ.
Chaque fois qu'il commençait la récitation d'une des
sourates qu'on récite au cours de la prière, il débutait
par ces mots : "Dis : Il est Dieu, il est unique..."
(sourate CXII). Puis, quand il avait terminé cette
sourate, il en récitait une autre. Comme il agissait
ainsi à chaque rika' ses compagnons l'interpellèrent en
ces termes : "Tu débutes toujours par cette même sourate
; puis tu estimes que cela est insuffisant et tu en
récites une autre. Eh ! bien, récite cette (seule)
sourate, ou bien, si tu veux la laisser de côté,
récites-en une autre." -- "Je ne renoncerai pas à cette
sourate, répliqua-t-il ; si vous voulez que je dirige
votre prière ainsi, je continuerai à la diriger ; si
cette façon de faire vous répugne, je renoncerai à
diriger votre prière." Or, les Ansâr estimaient que cet
homme était le plus digne d'entre eux et il leur
déplaisait d'être dirigés dans leur prière par une autre
personne. Mais, lorsque le Prophète vint les voir, ils
lui racontèrent l'incident. "Ô un tel, dit alors le
Prophète, qu'est-ce qui t'empêche de te rendre au désir
de tes compagnons ? Qu'est-ce qui te porte à réciter
obligatoirement cette sourate à chaque rika' ? -- C'est
que je l'aime cette sourate, répliqua l'homme. -- Cette
affection, reprit le Prophète, te fera entrer au
Paradis."
1.
Abou-Wâïl a dit : "Un homme
vint trouver Ibn-Mas'oud et lui adressa les paroles
suivantes : "J'ai récité cette nuit tout le mofassal
dans une seule rika'." --- Alors tu as récité cela
précipitamment comme on débite des vers, répliqua
Abou-Wâïl ; moi je connais les sourates analogues
(c'est-à-dire traitant de sujets analogues et non des
sourates de même longueur) que le Prophète accouplait
dans ses prières." Et Abou-Wâïl mentionna vingt sourates
du mofassal qu'on récitait deux par deux dans chaque
rika'."
CHAPITRE CVII. --- Dans les deux dernières
rika', le fidèle doit réciter le premier chapitre du
Coran.
1.
D'après Abou-Qatâda, le
Prophète, à la prière de midi, récitait le premier
chapitre du Coran dans les deux premières rika' ainsi
que deux autres sourates. "Dans les deux dernières rika'
il récitait le premier chapitre du Coran en nous faisant
entendre certains versets. Il prolongeait la récitation
durant la première rika' et l'abrégeait durant la
seconde. Il agissait de même à la prière de l'après-midi
et à celle du matin."
CHAPITRE CVIII. --- De la récitation du
Coran à voix basse pendant la prière de midi et celle de
l'après-midi.
1.
Abou-Ma'mar rapporte ce qui suit :
"Nous demandâmes à Khabbâb si le Prophète
récitait du Coran à la prière de midi et à celle de
l'après-midi. --- Oui, nous répondit-il." --- Et comment
le saviez-vous ? réprimes-nous. --- Au mouvement de sa
barbe, répliqua-t-il."
CHAPITRE CIX. --- Quand l'imam fait
entendre (aux fidèles) le verset qu'il récite.
1.
Abou-Qatâda rapporte que le
Prophète récitait le premier chapitre du Coran et une
autre sourate pendant les deux premières rika' de la
prière de midi et de celle de l'après-midi. "Parfois,
dit-il, il nous faisait entendre un verset. Il
prolongeait la récitation pendant la première rika'."
CHAPITRE CX. --- La récitation du Coran prolongée pendant la première
rika'.
1.
Abou-Qatâda rapporte que le
Prophète prolongeait la récitation du Coran durant la
première rika' à la prière de midi ; il l'abrégeait
pendant la seconde rika'. Il faisait de même à la prière
du matin.
CHAPITRE CXI. --- L'imam doit prononcer
Amen ! A haute voix. 'Atâ a dit : "Amen ! est une
invocation. Quand Ibn-Ez-Zobaïr et les fidèles placés
derrière lui disaient : "Amen", un éclat de voix
remplissait la mosquée. -- Abou-Horaïra interpellait
l'imam en ces termes : "Ne dis pas "amen" avant que je
ne sois là." -- Nâfi' a dit : "Ibn-'Omar ne manquait
jamais de dire : amen, et il exhortait vivement les
fidèles à le dire. Nâfi' ajoutait : "J'ai entendu
Ibn-'Omar dire qu'un grand mérite était attaché à cette
formule."
1.
D'après Abou-Horaïra, le Prophète
a dit : "Quand l'imam dit : Aman ! dites : Amen !
Celui qui prononce amen ! en même temps que les anges
prononcent ce mot obtiendra le pardon de toutes ses
fautes passées."
Suivant Ibn-Chihâb, l'Envoyé de Dieu disait : "Amen !"
CHAPITRE CXII. --- Du mérite qu'il y a à
dire Amen !
1.
D'après Abou-Horaïra, l'Envoyé de
Dieu a dit : "Celui d'entre vous qui dira : Amen
! alors que les anges dans le ciel disent : Amen ! ---
les deux mots étant prononcés en même temps, --
obtiendra le pardon de toutes ses fautes passées."
CHAPITRE CXIII. --- Le fidèle doit dire
Amen à haute voix.
1.
Abou-Horaïra, l'Envoyé de Dieu, a
dit : "Quand l'imam prononce ces mots : "...et
non de ceux contre qui tu es irrité, ni de ceux qui sont
dans l'erreur" (sourate I, verset 7), dites tous : Amen
! Celui qui aura prononcé ce mot en même temps que les
anges le prononcent, obtiendra le pardon de toutes ses
fautes passées."
CHAPITRE CXIV. --- Du fidèle qui s'incline
avant d'arriver dans le rang.
1.
El-Hasan rapporte que
Abou-Bakra, arrivant auprès du Prophète (à la prière) au
moment où celui-ci s'inclinait, s'inclina également
avant d'avoir gagné son rang. Comme on racontait ce fait
au Prophète, il dit à Abou-Bakra : "Que Dieu augmente ta
ferveur, mais ne recommence pas."
CHAPITRE CXX. --- Le dos doit être
horizontal pendant l'inclinaison. -- Abou-Homaïd,
entouré de quelques-uns des compagnons a dit : "Le
Prophète s'inclina, puis baissa le dos."
CHAPITRE CXXI. --- Quelles limites il faut
observer pour que l'inclinaison soit parfaite, le fidèle
se mettant d'aplomb et gardant quelque temps
l'équilibre.
1.
El-Barâ-ben-'Âzib a dit :
"Le Prophète faisait durer d'une façon à peu près égale
le temps de l'inclinaison, de la prosternation,
l'intervalle entre deux prosternations et le temps qu'il
se redressait après l'inclinaison, mais non pas le temps
qu'il restait debout ou assis."
CHAPITRE CXXII. --- De l'ordre donné par le
Prophète à quelqu'un de recommencer sa prière parce
qu'il n'avait pas accompli intégralement l'inclinaison.
1.
D'après Abou-Horaïra, le
Prophète étant entré à la mosquée, un homme vint, fit la
prière, puis alla vers le Prophète et le salua. Le
Prophète lui rendit son salut puis il dit : "Retourne
faire ta prière, car tu n'as pas prié." L'homme fit la
prière de nouveau et alla ensuite saluer le Prophète qui
lui répéta : "Retourne faire ta prière, car tu n'as pas
prié." Il en fut ainsi une troisième fois et alors
l'homme s'écria : "Par celui qui t'a envoyé apporter la
vérité, je ne sais pas mieux faire, instruis-moi donc."
--- "Quand tu te lèves pour la prière, répondit le
Prophète, prononce le tekbîr, récite ce que tu pourras
du Coran ; incline-toi jusqu'à ce que tu sois en
équilibre, relève-toi ensuite jusqu'à ce que tu sois
d'aplomb ; alors, prosterne-toi en te mettant en
équilibre, redresse-toi sur ton séant et demeure ainsi
en équilibre ; prosterne-toi encore en gardant
l'équilibre. Fais ainsi dans tout le cours de ta
prière."
CHAPITRE CXXIII. --- De l'invocation durant
l'inclinaison.
1.
'Âïcha a dit : "Pendant ses
inclinaisons et ses prosternations, le Prophète disait :
"Gloire à toi, ô mon Dieu, ô Seigneur. Et par ta gloire,
ô mon Dieu, pardonne-moi !"
CHAPITRE CXXIV. --- De ce que l'imam doit
dire ainsi que les fidèles qui sont derrière lui
lorsqu'il lève la tête après l'inclinaison.
1.
Abou-Horaïra a dit : "Le
Prophète, après avoir dit : "Dieu écoute ceux qui le
louent", ajoutait : "Ô mon Dieu, Seigneur, et à toi la
louange." Lorsqu'il s'inclinait et qu'il relevait la
tête, il prononçait le tekbîr, et quand il se redressait
de chacune des deux prosternations, il disait : "Dieu
est grand".
CHAPITRE CXXV. --- Du mérite de ces mots :
"Ô mon Dieu, Seigneur, et à toi la louange."
1.
Selon Abou-Horaïra, l'Envoyé de
Dieu a dit : "Quand l'imam a prononcé ces mots :
"Dieu écoute ceux qui le louent", dites : "Ô mon Dieu,
Seigneur, et à toi la louange." Celui qui prononce ces
paroles en même temps que les anges les disent eux-mêmes
obtiendra le pardon de tous ses péchés passés."
CHAPITRE CXXVI. --- De la formule de
résignation.
1.
Selon Abou-Salama, Abou-Horaïra
dit : "Je vais vous montrer de près la prière du
Prophète." Et Abou-Horaïra prononçait alors la formule
de résignation, pendant la première rika' de la prière
de midi, de celle du soir et de celle du matin, après
avoir dit : "Dieu écoute ceux qui le louent". Il faisait
des voeux pour les croyants et appelait la malédiction
du Ciel sur les infidèles."
2.
Anas a dit : "La formule de
résignation était prononcée dans la prière du coucher du
soleil et dans celle du matin."
3.
Rifâ'a-ben-Râfi'-Ez-Zoraqi a dit :
"Un jour nous faisions la prière derrière le Prophète.
Au moment où il leva la tête, à la suite de
l'inclinaison, il prononça ces mots : "Dieu écoute ceux
qui le louent." Un homme qui se trouvait derrière lui
dit alors : "Seigneur, et à toi la louange, louange
fréquente, pure et bénie." La prière terminée, le
Prophète demanda qui avait ainsi parlé. Cet homme
s'étant nommé, le Prophète dit : "J'ai vu trente et
quelques anges qui se hâtaient, chacun voulant être le
premier à mettre ces mots par écrit."
CHAPITRE CXXVII. --- De la façon de
reprendre l'équilibre quand on relève la tête après
l'inclinaison. -- Abou-Homaïd a dit : "Le Prophète se
redressa et se tint debout d'aplomb, en sorte que toutes
ses vertèbres étaient revenues bien en place."
1.
Tsâbit a dit : "Anas-ben-Mâlik
nous décrivait la façon dont le Prophète priait ; puis
il faisait la prière. Quand il relevait la tête, après
l'inclinaison, il restait debout si longtemps que nous
disions : "Il a oublié (le reste de la prière)."
2.
El-Barâ a dit : Le Prophète faisait durer un
temps à peu près égal ses inclinaisons, ses
prosternations, le redressement de sa tête après
l'inclinaison, et l'intervalle qui sépare les deux
prosternations."
3.
Abou-Qilâba a dit : "Mâlik-ben-El-Howaïrits nous
montrait de quelle façon le Prophète faisait la prière,
et cette démonstration avait lieu en dehors des heures
canoniques. Il se mettait debout, s'affermissant dans
cette position ; il s'inclinait, s'affermissant dans
cette position. Puis il levait la tête et restait
immobile un court instant."
Abou-Qilâba ajoute : "Il nous fit faire la prière comme
nous la fait faire notre cheikh Abou-Boraïd que voici,
Abou-Boraïd, après avoir relevé la tête à la suite de la
dernière prosternation, restait assis bien d'aplomb et
ne se relevait qu'après cela."
CHAPITRE CXXVIII. --- En prononçant le tekbîr
au moment de la prosternation on doit toucher le sol. --Nâfi'
a dit : "Ibn-'Omar posait ses deux mains à terre avant
ses deux genoux."
1.
Abou-Bakr-ben-'Abderrahman-ben-El-Hârits-ben-Hichâm et
Abou-Salam-ben-'Abderrahman rapportent que
Abou-Horaïra prononçait le tekbîr à toutes les prières
canoniques et autres pendant le ramadân et les autres
mois. Il le prononçait quand il était debout et
également quand il s'inclinait. Ensuite il disait :
"Dieu écoute ceux qui le louent", et ensuite : "Seigneur
et à toi la louange" avant de se prosterner. Après cela,
il disait : "Dieu est grand" au moment où il se baissait
pour la prosternation. Il prononçait encore le tekbîr
quand il relevait la tête après la prosternation, puis
quand il se prosternait (de nouveau), quand il relevait
la tête après la prosternation, quand il se mettait
debout après le moment où l'on reste assis à la fin des
deux rika'. Il faisait ainsi à chaque rika' jusqu'à ce
qu'il eût achevé sa prière, et disait alors : "Par celui
qui tient mon âme entre ses mains, je viens de vous
montrer la reproduction de la prière du Prophète, car
c'est ainsi qu'il pria jusqu'au jour où il quitta ce
monde."
Abou-Horaïra, ajoutent les deux traditionnistes, a dit :
"Lorsque l'Envoyé de Dieu relevait la tête il disait :
"Dieu écoute ceux qui le louent, Seigneur et à toi la
louange." Ensuite il faisait des voeux à l'égard de
certaines personnes qu'il désignait par leurs noms. Par
exemple, il disait : "Ô mon Dieu, délivre
El-Walîd-ben-El-Walîd, Salama-ben-Hichâm, 'Ayyâch-ben-Abou-Rebî'a
et tous les faibles d'entre les musulmans. Ô mon Dieu,
accable de ta colère la tribu de Modar ; fais que ses
années soient comme celles de Joseph." A cette époque,
les gens de la tribu de Modar habitant à l'Orient de
Médine étaient en hostilités contre le Prophète.
2.
'Ali-ben-'Abdallah rapporte que
Sofyân lui a raconté plus d'une fois que Ez-Zohri avait
entendu Anas-ben-Mâlik rapporter ce qui suit :
"L'Envoyé de Dieu, étant tombé de cheval, s'écorcha le
côté droit. Nous allâmes lui faire visite, et l'heure de
la prière étant venue, il la dirigea tout en restant
assis, et nous-mêmes nous gardâmes la même posture."
Une autre fois, Sofyân dit : "Nous fîmes la prière assis
; quand elle fut terminée, le Prophète dit : "L'imam a
été uniquement institué pour qu'on l'imite. Quand il
prononce le tekbîr, prononcez-le ; s'il s'incline,
inclinez-vous, et lorsqu'il relève la tête, relevez-la.
Enfin, quand il dira : "Dieu écoute ceux qui le louent,
dites : "Seigneur et à toi la louange."