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TITRE 25
DU PELERINAGE
CHAPITRE XXXI. - Comment la femme
ayant ses menstrues et la nouvelle accouchée doivent
faire la telbiya. - (Détails lexicographiques au sujet
du verbe اهدّ [faire la
telbiya]).
1. 'Aïcha,
la femme du Prophète, a dit : "Nous quittâmes Médine
avec le Prophète pour faire le pèlerinage d'adieu. Nous
fîmes la telbiya de la visite pieuse, puis le Prophète
dit : "Que celui qui a une victime à offrir fasse à la
fois la telbiya du pèlerinage et de la visite pieuse,
puis qu'il ne quitte l'ihrâm qu'après avoir terminé ces
deux cérémonies."
"J'arrivai à la Mecque au moment où j'avais mes
menstrues. Je ne fis pas la tournée processionnelle du
temple, ni la course entre Es-Safa et El-Merwa. Comme je
me plaignais de cela au Prophète, il me dit : "Dénoue
tes cheveux, démêle-les avec un peigne et fais la
telbiya pour le pèlerinage en laissant de côté la visite
pieuse."
Je fis ainsi et, quand nous eûmes terminé le pèlerinage,
le Prophète m'envoyé avec 'Abderrahman ben Abou Bakr à
Et Ten'îm où je me mis en devoir de faire la visite
pieuse. "C'est en cet endroit que commencera ta visite
pieuse", m'avait dit le Prophète.
"Ceux, ajoute 'Aïcha, qui avaient fait la telbiya pour
la visite pieuse, firent la tournée processionnelle du
temple et la course entre Es-Safa et El-Merwa, puis ils
quittèrent l'ihrâm, firent une seconde tournée
processionnelle lorsqu'ils furent de retour de Mina.
Quant à ceux qui avaient fait à la fois la telbiya pour
le pèlerinage et la visite pieuse, ils ne firent qu'une
tournée processionnelle."
CHAPITRE
XXXII. - De ceux qui, du temps du Prophète, firent la telbiya de la même façon que le Prophète. - C'est Ibn
'Omar qui a rapporté ceci d'après le Prophète.
1. Djâbir a
dit : "Le Prophète donna l'ordre à 'Ali de conserver
l'état d'ihrâm." Et Djâbir rapporta les paroles de
Sorâqa.
2. Anas ben
Mâlik a dit : "Ali était arrivé au Yémen. Le Prophète
lui dit : "Pourquoi t'es-tu mis en ihrâm ? - Parce que,
répondit-il, le Prophète y est lui même. - Si je n'avais
eu une victime à sacrifier, reprit le Prophète, j'aurais
déjà quitté l'ihrâm."
Suivant Ibn-Djoraïdj, le Prophète aurait dit : "Ô Ali,
pourquoi t'es-tu mis en ihrâm ? - Parce que, aurait-il
répondu, le Prophète y est lui-même. - Offre une
victime, aurait repris le Prophète, et reste comme tu es
en ihrâm."
3. Abou
Mousa a dit : "Le Prophète m'avait envoyé vers ma tribu
dans le Yémen. Au retour, je le trouvai à El Bathâ.
"Pourquoi, me dit il, es-tu en ihrâm ? - Parce que,
répondis-je, j'ai imité l'exemple du Prophète. - As tu
une victime à offrir, reprit-il. - Non, répliquai-je."
Alors il me donna l'ordre de faire la tournée
processionnelle du temps et la course entre Es Safa et
El Merwa. Après cela il m'enjoignit de cesser l'ihrâm.
J'allai alors trouver une femme de ma tribu ; elle me
peigna - ou, suivant une variante, elle me lava la
tête."
Devenu Calife, 'Omar dit : "Si nous nous en tenons au
Livre de Dieu, il nous ordonne de les achever
complètement, car il a dit : "Achevez intégralement le
pèlerinage et la visite pieuse en l'honneur de Dieu
(sourate II, verset 192)." Et, nous nous en tenons à la
pratique du Prophète, on ne doit pas quitter l'ihrâm
avant d'avoir égorgé sa victime."
CHAPITRE
XXXIII. - De ces mots du Coran : "Le pèlerinage a lieu à
des mois fixés. Celui qui, à ces époques, accomplira le
pèlerinage, devra s'abstenir d'oeuvre de chair, de
péchés et de contestations." (sourate II, verset 193). -
De ces autres paroles du Coran : "Ils t'interrogent sur
les variations de la lune ; dis : "C'est afin de fixer
les dates pour les hommes et pour le pèlerinage..."
(sourate II, verset 185). - Ibn 'Omar a dit : "Les mois
du pèlerinage sont : Chawwâl, Dzou-'l-qa'da et une
décade de Dzou-'l-Hiddja." - Ibn 'Abbâs a dit : "La
règle est qu'on ne prend l'ihrâm pour le pèlerinage que
pendant les mois du pèlerinage." - 'Otsmân réprouvait
qu'on prît l'ihrâm à partir du Khorassân ou du Kermân.
1. 'Aïcha a
dit : "Nous quittâmes Médine pendant les mois et les
jours du pèlerinage et en pratiquant les interdictions
du pèlerinage. Nous campâmes à Sarif. Le Prophète se
rendit alors vers ses compagnons et leur dit : "Que
celui qui n'a pas amené de victime et préfère se
contenter de la visite pieuse, le fasse ; mais qu'il
n'en soit pas de même pour ceux qui ont amené une
victime."
Certains compagnons du Prophète optèrent pour la visite
pieuse ; d'autres y renoncèrent. Quant à l'Envoyé de
Dieu et aux personnages de son entourage qui étaient des
gens puissants, et qui avaient amené des victimes, ils
ne songeaient pas à faire la visite pieuse.
"Alors, ajoute 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu entra chez moi
et me trouva en larmes : "Pourquoi pleures-tu, sotte que
tu es ? me demanda-t-il. - Parce que, répondis je, j'ai
entendu ce que tu viens de dire et la visite pieuse
m'est interdite. - Dans quel état te trouves-tu donc ?
reprit-il. - Je ne fais pas de prière, répliquai-je. -
Cela ne te fera aucun tort, ajouta-t-il ; tu es une
femme des filles d'Adam et il t'arrive ce que Dieu a
décidé pour toutes les femmes. Tiens t'en donc à ton
pèlerinage ; il se peut que Dieu t'accorde la visite
pieuse."
"Nous partîmes pour ce pèlerinage, continue 'Aïcha, et,
arrivée à Mina, je me trouvai en état de pureté. Je
quittai alors Mina et fis la tournée processionnelle
autour du Temple ; puis je partis avec le Prophète en
même temps que le dernier groupe des pèlerins. Le
Prophète campa à El Mohassab et nous y campâmes aussi.
Il appela alors 'Abderrahman ben Abou Bakr et lui dit :
"Emmène ta soeur hors du territoire sacré et qu'elle
fasse la telbiya de la visite pieuse ; accomplissez tous
deux cette visite et revenez ici où je vous attendrai
jusqu'à votre retour." Nous partîmes, et quand j'eus
terminé la visite pieuse et achevé la tournée
processionnelle, je revins auprès du Prophète au moment
du crépuscule. "Avez-vous fait la visite pieuse ? nous
demanda-t-il. - Oui, lui répondis-je." Il donna le
signal du départ à ses compagnons et les fidèles se
mirent en route. Alors le Prophète se dirigea vers
Médine."
CHAPITRE
XXXIV. - De l'accomplissement successif du pèlerinage
(quand, durant la même année, on faisait le pèlerinage
et la visite pieuse sans rester, dans l'intervalle, en
état d'ihrâm, il y avait عتع,
ce qui est traduit ici par "accomplissement successif" ;
si, au contraire, on accomplissait ces deux rites sans
quitter l'ihrâm, il y avait اقران,
ce qui est traduit par "accomplissement simultané".)
et de la visite pieuse ; de leur accomplissement
simultané ; de l'accomplissement du seul pèlerinage et
de la transformation (c'est à
dire de remplacer ou transformer le pèlerinage par la
visite pieuse.) du
pèlerinage de celui qui n'a pas amené de victime avec
lui.
1. 'Aïcha a
dit : "Nous partîmes avec le Prophète et nous ne
pensions pas qu'il voulût faire autre chose que le
pèlerinage. Quand nous fûmes arrivés, nous fîmes la
tournée processionnelle du Temple. Alors le Prophète
ordonna à tous ceux qui n'avaient pas amené de victime
de quitter l'ihrâm. Tous ceux qui n'avaient pas amené de
victime quittèrent l'ihrâm, et ses femmes, qui n'en
avaient pas amené, firent de même. Comme j'avais mes
menstrues, ajouté 'Aïcha, je ne fis pas la tournée
processionnelle. Lorsqu'on passa la nuit à El Mohassab
je dis : "Ô Envoyé de Dieu, les fidèles vont revenir
après avoir accompli pèlerinage et visite pieuse, tandis
que moi je n'aurai fait que le pèlerinage. - Tu n'as
donc pas fait la tournée processionnelle quand nous
sommes arrivés à la Mecque ? demanda le Prophète. - Non,
répondis-je. - Eh bien, reprit-il,va avec ton frère
jusqu'à Et Ten'îm, fais y la telbiya de la visite pieuse
et ensuite je te donne rendez-vous à tel ou tel endroit.
"Je ne pense pas, dit Safiyya, que mes menstrues
retiennent ici les fidèles (qui se rendaient à Médine).
- Femme stérile et de mauvais augure, s'écria le
Prophète, n'as-tu donc pas fait la tournée
processionnelle le jour du sacrifice ? - Certes oui, je
l'ai faite, répliquai-je." - "Il n'y a aucun mal alors,
reprit le Prophète, pars !"
'Aïcha ajoute : "Le Prophète me rencontra au moment où
il montait de la Mecque et où j'y descendais, - ou,
suivant une variante : "au moment où je montais et où il
descendait."
2. 'Aïcha a
dit : "L'année du pèlerinage d'adieu, nous quittâmes
Médine avec l'Envoyé de Dieu. Certains d'entre nous
firent la telbiya de la visite pieuse ; d'autres, celle
du pèlerinage et il y en eut qui firent à la fois la
telbiya du pèlerinage et celle de la visite pieuse. L'Envoyé
de Dieu fit la telbiya du pèlerinage. Quant à ceux qui
firent la telbiya pour le pèlerinage seulement ou qui
combinèrent le pèlerinage et la visite pieuse ils ne
quittèrent l'ihrâm que le jour du sacrifice.
3. Merwân
ben El Hakam a dit : "J'ai eu occasion de voir 'Otsmân
et 'Ali. 'Otsmân proscrivait l'accomplissement successif
du pèlerinage et de la visite pieuse et leur
accomplissement simultané. Voyant cela, 'Ali fit la
telbiya pour le pèlerinage et la visite pieuse en disant
: "Je ne suis pas de ceux qui, sur le dire d'une seule
personne, laissent de côté la règle établie par le
Prophète."
4. Ibn
'Abbâs a dit : "(Avant l'islamisme) on estimait qu'il
n'y avait pas de plus grande ignominie sur cette terre
que de faire la visite pieuse pendant les mois consacrés
au pèlerinage ; on appelait Moharrem safar (Le mois de
safar dont il est question ici est vraisemblablement le
nom du treizième mois de l'année embolistique. Du temps
du paganisme, il était sacré et faisait partie des mois
du pèlerinage. Le dicton rapporté par Ibn 'Abbâs
signifie que la visite pieuse n'avait lieu, avant
l'islamisme, qu'après l'expiration des mois sacrés
réservés au pèlerinage et après le temps nécessaire à la
guérison des chameaux.)
et on disait : lorsque les plaies du dos du chameau sont
guéries, qu'il n'en reste plus de traces et que safar
est terminé, alors ceux qui le désirent peuvent faire la
visite pieuse.
"Le Prophète et ses compagnons arrivèrent dans la
matinée du quatre (de dzou-'l-hiddja en faisant la
telbiya du pèlerinage. Le Prophète ayant ordonné qu'il
fût transformé en visite pieuse, cela contraria
péniblement ses compagnons qui lui dirent : "Dans quelle
mesure faut-il quitter l'ihrâm ? - Il faut le quitter
complètement, répondit-il."
5. Abou
Mousa a dit : "J'allai trouver le Prophète ; il
m'enjoignit de quitter l'ihrâm."
6. Ibn
'Omar rapporte que Hafsa, la femme du Prophète, dit : "Ô
Envoyé de Dieu, pourquoi les fidèles ont-ils quitté l'ihrâm
pour la visite pieuse, alors que toi tu persistes dans
l'ihrâm pour cette visite. - J'ai feutré ma tête,
répondit-il ; j'ai mis une guirlande au cou de ma
victime, je ne puis plus quitter l'ihrâm avant le
sacrifice."
7. Abou
Djamra Nasr ben 'Imrân Ed Doba'i a dit : "J'avais résolu
le pèlerinage à la suite de la visite pieuse ; des
fidèles me l'interdirent. Alors je consultai Ibn 'Abbâs
qui m'enjoignit de le faire. Puis je vis en songe un
homme qui me disait : "Ton pèlerinage soit pieusement
accompli et que ta visite pieuse soit agréée !" Je
racontai le fait à Ibn 'Abbâs qui me dit : "Telle est la
règle tracée par l'Envoyé de Dieu." Puis il ajouta :
"Demeure auprès de moi et je te donnerai une part de mes
biens. - Pourquoi te dit-il cela ? demanda Cho'ba. - A
cause du songe que j'avais eu, répliqua Abou Djamra."
8. Abou
Chihâb a dit : "Je m'étais rendu à la Mecque pour faire
le pèlerinage à la suite de la visite pieuse. Nous
entrâmes dans cette ville trois jours avant le jour de
l'abreuvement. Certains habitants de la Mecque me dirent
alors : "Ton pèlerinage maintenant sera mecquois (On dit d'un
pèlerinage qu'il est mecquois pour marquer qu'il n'a pas
donné grand' peine, les Mecquois n'ayant ni fatigue ni
danger à courir pour l'accomplir.)."
J'allai trouver aussitôt 'Atâ et lui demandai de décider
la question. "Djâbir ben 'Abdallah, me répondit-il, m'a
rapporté qu'il avait fait le pèlerinage avec l'Envoyé de
Dieu le jour où il avait emmené une victime. Les fidèles
avaient fait la telbiya uniquement pour le pèlerinage."
Le Prophète leur dit : "Cessez votre ihrâm en faisant la
tournée processionnelle du temple et la course entre Es
Safa et El Merwa ; coupez vos cheveux et demeurez libres
de vos actions jusqu'au jour de l'abreuvement. Alors
faites la telbiya du pèlerinage, considérez ce que vous
avez déjà fait comme une visite pieuse. - Comment,
répondirent-ils, considérer cela comme une visite pieuse
préalable alors que nous lui avons donné le nom de
pèlerinage ? - Faites ce que je vous ordonne,
répliqua-t-il ; si je n'avais amené une victime j'aurais
fait exactement ce que je vous dis de faire. Mais rien
de ce qui m'est défendu ne me sera permis tant que la
victime ne sera pas parvenue au lieu voulu." Les fidèles
exécutèrent l'ordre du Prophète."
9. D'après
Sa'îd ben El Mosayyab, pendant qu'ils étaient à 'Osfân,
'Ali et 'Otsmân furent en désaccord au sujet de
l'accomplissement successif du pèlerinage et de la
visite pieuse. "Comment, disait 'Ali, tu veux arriver à
interdire ce que l'Envoyé de Dieu ordonnait de faire ?"
Alors, voyant cela, 'Ali fit à la fois la telbiya pour
le pèlerinage et la visite pieuse simultanés.
CHAPITRE
XXXV. - De celui qui fait la telbiya du pèlerinage en le
spécifiant.
1. Djâbir
ben 'Abdallah a dit : "Nous nous mîmes en route avec
l'Envoyé de Dieu en disant : "Nous voici à toi pour le
pèlerinage (ô mon Dieu), nous voici à toi ! " Mais, sur
l'ordre que nous donna l'Envoyé de Dieu nous appliquâmes
notre telbiya à une visite pieuse."
CHAPITRE
XXXVI. - De l'accomplissement successif du pèlerinage et
de la visite pieuse au temps du Prophète.
1. 'Imrân a
dit : "Au temps du Prophète nous accomplissions
successivement le pèlerinage et la visite pieuse, et le
Coran s'était prononcé à cet égard. Un homme ('Omar)
peut dire là-dessus ce qu'il lui plaît."