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TITRE 25
DU PELERINAGE
CHAPITRE
XXXVII. - De ces mots du Coran : "Cela s'applique à ceux
dont la famille n'est pas dans le voisinage (c'est à
dire dont la famille n'est pas établie sur le territoire
sacré de la Mecque) du temple sacré" (sourate II, verset
192). - D'après 'Ikrima, Ibn 'Abbâs, interrogé sur
l'accomplissement successif du pèlerinage et de la
visite pieuse, répondit : "Les Mohâdjir, les Ansâr et
les femmes du Prophète firent ainsi que nous cette
(double telbiya) lors du pèlerinage d'adieu. Quand nous
arrivâmes à la Mecque, l'Envoyé de Dieu nous dit :
"Transformez votre telbiya de pèlerinage en telbiya de
visite pieuse ; il n'y aura d'exception que pour ceux
qui ont enguirlandé une victime." Nous fîmes la tournée
processionnelle et la course entre Es Safa et El Merwa,
puis nous rejoignîmes nos femmes et revêtîmes nos
vêtements (ordinaires). Le Prophète dit : "Celui qui a
"enguirlandé une victime ne quittera pas l'ihrâm avant
d'avoir conduit la victime à l'endroit voulu." Dans la
soirée du jour de l'abreuvement, il nous donna l'ordre
de faire la telbiya du pèlerinage. Quand nous en eûmes
accompli les rites nous revînmes, nous fîmes la tournée
processionnelle du temple et la course entre Es Safa et
El Merwa. Nous avions ainsi accompli intégralement notre
pèlerinage, mais nous devions la victime, car il est dit
dans le Coran : "Offrez la victime que vos moyens vous
permettent. Celui qui ne pourra pas s'en procurer, qu'il
jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours
quand il sera rentré dans ses foyers" (sourate II,
verset 192). - Un mouton suffit. On réunit les deux
rites dans une même année pour le pèlerinage et la
visite pieuse, car Dieu a autorisé ce cumul dans le
Coran et le Prophète l'a pratiqué et l'a permis aux
fidèles, sauf aux habitants de la Mecque. - Dieu a dit :
"Cela s'applique à ceux dont la famille n'est pas dans
le voisinage du Temple sacré." - Les mois du pèlerinage
qui ont été indiqués par Dieu dans le Coran sont :
Chawwâl, dzou-'l-qa'da et dzou-'l-hiddja. - Celui qui
accomplira successivement le pèlerinage et la visite
pieuse durant ces mois, devra une victime ou un jeûne ;
il devrai s'abstenir de commerce charnel, de péchés et
de contestations."
CHAPITRE
XXXVIII. - Du fait de se laver quand on entre à la
Mecque.
1. Nâfi a
dit : "Aussitôt arrivé sur le territoire sacré, Ibn
'Omar cessait de faire la telbiya ; il passait la nuit à
Dzou-Towa, y faisait la prière du matin et se lavait. Il
racontait que le Prophète agissait exactement ainsi."
CHAPITRE
XXXIX. - De l'entrée à la Mecque de nuit et de jour.
1. Ibn
'Omar a dit : "Le Prophète passa la nuit à Dzou Towa ;
il y resta jusqu'au matin et entra ensuite à la Mecque."
Ibn 'Omar faisait de même.
CHAPITRE XL.
- Par où faut-il entrer à la Mecque.
1. Ibn
'Omar a dit : "L'Envoyé de Dieu entrait à la Mecque par
le défilé le plus élevé ; il en sortait par le défilé le
plus bas."
CHAPITRE
XLI. - Par où doit on sortir de la Mecque.
1. D'après
Ibn 'Omar l'Envoyé de Dieu entrait à la Mecque par Kadâ
en prenant le défilé le plus élevé qui se trouve à El
Bathâ ; il en sortait par le défilé le plus bas."
2. D'après
'Aïcha, le Prophète, quand il alla à la Mecque, entra
dans cette ville par la partie la plus élevée et en
sortit par la partie la plus basse.
3. D'après
'Aïcha, l'année de la prise de la Mecque, l'Envoyé de
Dieu entra dans cette ville par Kadâ et en sortit par
Koda
(El 'Aïni fait remarquer avec raison que le rawi a dû
mettre Koda à la place de Kadâ et vis versa.),
le point le plus élevé de la Mecque.
4. Hichâm
ben 'Orwa rapporte que son père tenait de 'Aïcha que,
l'année de la prise de la Mecque, le Prophète entra dans
cette ville par Kadâ, la partie la plus élevée de la
Mecque. Hichâm ajoute : "'Orwa entrait par Kadâ et par
Koda, le plus souvent par Koda qui était plus rapproché
de son campement.
5. D'après
Hichâm ben 'Orwa, l'année de la prise de la Mecque, le
Prophète entra dans cette ville par Kadâ, l'endroit le
plus élevé de la Mecque. 'Orwa entrait le plus souvent
par Koda qui était plus rapproché de son campement.
El Bokhâri dit que Kadâ et Koda sont deux noms de
localités.
CHAPITRE
XLII. - De la supériorité de la Mecque et de ses
monuments. - De ces mots du Coran : "Souviens-toi que
nous avons fait du Temple un but de visite et un asile
pour les fidèles. Servez vous de la station d'Abraham
comme oratoire. Nous avons enjoint à Abraham et à Ismaël
de rendre pur ce temple qui nous est consacré, afin
qu'il servît à ceux qui font la tournée processionnelle,
à ceux qui se livrent à la piété, aux inclinations et
aux prosternations des fidèles...Certes tu es celui qui
aime à pardonner et qui est clément." (sourate II,
verset 119-122).
1. Djâir
ben 'Abdallah a dit : "Lorsque la Ka'ba fut
reconstruire, le Prophète et 'Abbâs s'employèrent à
porter des pierres. El 'Abbâs dit au Prophète : "Mets
ton voile sur ton cou." Aussitôt, le Prophète tomba sur
le sol, ses yeux fixèrent vers le ciel et il dit :
"Donne-moi mon voile." 'Abbâs fixa le voile au cou du
Prophète."
2. 'Aïcha,
la femme du Prophète, rapporte que l'Envoyé de Dieu lui
dit : "Ne vois-tu pas que tes gens, en reconstruisant la
Ka'ba, n'ont pas suivi entièrement les fondations
établies par Abraham ? - Ô Envoyé de Dieu, répondit 'Aïcha,
ne vas-tu pas replacer la construction sur les
fondations d'Abraham ? - Certes, je le ferais,
répliqua-t-il, si je ne craignais que l'infidélité ne se
produisît alors parmi tes concitoyens."
'Abdallah, qui rapporte ce hadith, ajoute : "Si 'Aïcha a
entendu ces paroles de l'Envoyé de Dieu, je suppose que
l'Envoyé de Dieu n'a cessé de toucher (ou d'embrasser)
les deux piliers qui suivent le mur d'enceinte de la
Ka'ba que parce que le temple n'a pas été exactement
rebâti sur les fondations d'Abraham."
3. 'Aïcha a
dit : "Je demandai au Prophète si le mur faisait partie
du temple. - Oui, répondit-il. - Et alors, repris-je,
pourquoi ne lui a-t-on pas fait faire corps avec le
temple ? - Parce que, répliqua-t-il, tes concitoyens
n'ont pas eu les ressources nécessaires. - Et pourquoi,
demandai-je encore, le pas de la porte est-il aussi
élevé ? - C'est, répondit-il, que tes concitoyens
veulent pouvoir y faire entrer qui il leur plaît et en
interdire l'accès à qui ils voudront. Si tes concitoyens
n'étaient pas si rapprochés du temps du paganisme et si
je ne craignais de les mécontenter, je ferais que le mur
fît corps avec le temple et que le seuil de la porte fût
au ras du sol.
4. Suivant
'Aïcha, l'Envoyé de Dieu lui dit : "Si tes concitoyens
n'avaient renoncé à l'infidélité depuis si peu de temps,
je démolirais le temple et le reconstruirais sur les
fondations d'Abraham, - les Qoraïchites ayant manqué de
fonds suffisants pour cette construction, - et je lui
aurais fait une (autre) porte." - Suivant Hichâm
خلف signifie "porte de
sortie".
5. 'Aïcha
rapporte que le Prophète lui dit : "Ô 'Aïcha, si tes
concitoyens n'étaient pas si rapprochés de l'époque du
paganisme, j'aurais donné l'ordre de démolir le temple,
j'y aurais fait entrer tout ce qui est resté en dehors
et je l'aurais mis au niveau du sol. J'y aurais mis deux
portes : une à l'est, l'autre à l'ouest. Enfin, j'aurais
exactement suivi les fondations d'Abraham.
Ce sont ces paroles qui ont amené Ibn Ez Zobaïr à
démolir la Ka'ba. Yazîd a dit : "J'étais présent quand
Ibn Ez Zobaïr fit démolir le temple et le reconstruisit.
Il fit faire corps au mur (d'enceinte) avec le reste de
l'édifice. J'ai vu les fondations d'Abraham ; elles
étaient faites de pierres de la grosseur d'une bosse de
chameau." Et comme Djarîr lui disait : "Où étaient ces
fondations ?" Yazîd répondit : "Je vais te les montrer."
Puis entrant dans l'enceinte, il lui montra d'un geste
un endroit en disant : "C'était ici." Djarîr ajoute :
"J'estimai la distance des fondations au mur d'enceinte
à six coudées ou environ."
CHAPITRE
XLIII. - De l'excellence du territoire sacré. - De ces
mots du Coran : "J'ai reçu seulement l'ordre d'adorer le
Seigneur de cette cité, celui qui a rendu son territoire
sacré et à qui appartient tout chose. J'ai reçu l'ordre
d'être du nombre des Musulmans." (sourate XXVII, verset
93). - De ces paroles du Coran : "...Ne leur avons-nous
pas donné un territoire sacré et sûr où, grâce à nous,
on leur apporte, pour les nourrir, les fruits de toutes
choses. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas."
(sourate XXVIII, verset 57).
1. D'après
Ibn 'Abbâs : Le jour de la prise de la Mecque, l'Envoyé
de Dieu dit : "Certes, cette cité a été rendue sacrée
par Dieu. Sur son territoire, on ne coupera pas les
épines, on n'y poursuivra pas le gibier et on n'y
ramassera les objets trouvés que dans le but de faire
connaître leur trouvaille (à leurs propriétaires)."
CHAPITRE
XLIV. - De la transmission par héritage des maisons de
la Mecque, de la vente et de l'achat de ces maisons.
Du fait que tous ceux qui sont spécialement dans le
temple sacré sont égaux, conformément à ces mots du
Coran : "Certes à ceux qui sont infidèles, à ceux qui
détournent de la voie de Dieu et du temple sacré qu'il a
établi pour tous les fidèles, qu'ils y séjournent ou ne
fassent qu'y passer, à ceux qui voudraient y faire
commettre une iniquité, nous ferons goûter un châtiment
douloureux" (sourate XXII, verset 25, 26). [explication
des mots 'akif et bâdi]
1. 'Amr ben
'Otsmân rapporte que Osâma ben Zaïd dit : "Ô Envoyé de
Dieu, où descends-tu à la Mecque ? dans ta maison ? - 'Aqîl
nous aurait-il donc laissé des immeubles ou des maisons
? demanda le Prophète. 'Aqîl avait en effet hérité de
Abou-Tâlib, lui et son frère, Tâlib, mais ni Dj'afar, ni
'Ali n'avaient rien hérité parce qu'ils étaient
musulmans, tandis que 'Aqîl et Tâlib étaient restés
infidèles." - 'Omar ben El Khattâb disait que le croyant
n'héritait pas de l'infidèle.
Ibn-Chihâb dit qu'on interprétait dans ce sens (c'est à
dire que l'expression du Coran traduite ci-dessous par
ces mots : "seront tous solidairement unis les uns aux
autres" signifie que les fidèles mentionnés dans ce
passage hériteront les uns des autres, alors même qu'il
n'existerait entre eux aucun lien de parenté naturelle.) ces
mots du Coran : "Ceux qui ont cru, qui ont émigré, qui
ont exposé leurs biens et leur vie dans la voie de Dieu,
ainsi que ceux qui ont donné asile (au Prophète) et ont
été ses auxiliaires, seront tous solidairement unis les
uns aux autres." (sourate VIII, verset 73).
CHAPITRE
XLV. - De l'endroit où descendait le Prophète à la
Mecque.
1. D'après
Abou Horaïra, l'Envoyé de Dieu, lorsqu'il se rendait à
la Mecque, disait : "Demain, si Dieu veut, nous
descendrons à la descente des Benou-Kinâna, à l'endroit
où ils ont échangé des serments contre l'infidélité."
2. Suivant
Abou Horaïra, l'Envoyé de Dieu dit pendant qu'il était à
Mina, le lendemain du jour du sacrifice : "Demain nous
irons nous installer à la descente des Benou Kinâna, à
l'endroit où ils ont échangé des serments contre
l'infidélité." C'était El Mohassab qu'il entendait
indiquer par là. Les Qoraïchites et les Kinâna s'étaient
engagés par serments les uns les autres contre les Benou
Hâchim et les Benou 'Abd-el-Mottalib - ou les
Benou-'l-Mottalib. Ils ne devaient contracter avec eux
ni mariage, ni aucune transaction commerciale, tant que
ceux-ci ne leur auraient pas livré le Prophète.