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TITRE 25
DU PELERINAGE
CHAPITRE
XVI. - De ces paroles du Prophète : El-'Aqîq est une
vallée bénie.
1. Ibn
'Abbâs rapporte qu'il entendit 'Omar dire :
"J'ai entendu l'Envoyé de
Dieu, pendant qu'il était à Ouâdi El 'Aqîq, prononcer
ces paroles : "Cette nuit quelqu'un est venu me trouver
de la part du Seigneur et m'a dit : "Fais la prière dans
cette vallée bénie et dis : "C'est une visite pieuse
dans un pèlerinage."
2.
'Abdallah ben 'Omar rapporte que l'on vit le Prophète
camper de nuit dans la vallée de Dzou-'l-Holaïfa, et
qu'on lui dit : "Tu es dans une vallée bénie."
Mousa ajoute : "Sâlim ben 'Abdallah ben 'Omar nous fit
agenouiller la sienne, voulant ainsi se trouver au
Mo'arras de l'Envoyé de Dieu. Cet endroit est situé en
contre-bas de la mosquée bâtie dans le fond de la vallée
et se trouve à égale distance de cette mosquée et de la
route."
CHAPITRE
XVII. - Il faut laver trois fois les vêtements parfumés
de Khalouq (parfum dans la composition duquel il entre
du safran.)
1. 'Atâ
rapporte que le père de Safwân ben Ya'la dit à 'Omar :
"Montre-moi le Prophète au moment d'une révélation. -
Tandis que, ajoute-t-il, accompagné d'un petit groupe de
ses compagnons, le Prophète était à El Dji'râna, un
homme vint le trouver et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu,
que penses-tu d'un homme qui prend l'ihrâm pour une
visite pieuse alors qu'il est couvert de parfums ?"
Le Prophète se tut un instant, puis, la révélation lui
venant, 'Omar fit signe à Ya'la de s'approcher ; Ya'la
s'approcha et vit l'Envoyé de Dieu qui était
complètement recouvert par un voile. Passant sa tête
sous ce voile, Ya'la vit l'Envoyé de Dieu le visage tout
rouge et respirant bruyamment. Puis, secouant cet état
de torpeur, le Prophète dit : "Où est l'homme qui m'a
fait une question au sujet de la visite pieuse ?" Et,
cet homme lui ayant été amené, il dit : "Lave-toi trois
fois du parfum que tu as sur toi ; débarrasses-toi de ta
tunique et agis pour la visite pieuse comme tu agirais
s'il s'agissait du pèlerinage." Comme, dit Ibn Djoraïdj,
je demandais à 'Atâ si c'était par mesure de propreté
qu'il l'avait fait laver trois fois, il me répondit :
"Oui".
CHAPITRE XVIII. - Des parfums quand on est en état d'ihrâm
; de ce qu'il faut revêtir pour se mettre en état d'ihrâm,
de la toilette des cheveux et des onguents. - Ibn 'Abbâs
a dit : "L'homme en état d'ihrâm peut respirer des
parfums, se regarder dans un miroir et se servir comme
remède des choses qu'il mange, huile ou grains. - 'Atâ a
dit : "Il est permis d'avoir une bague et de porter une
bourse ceinture." - Ibn 'Omar fit la tournée
processionnelle, étant en état d'ihrâm et le ventre
serré par un taoub. - 'Aïcha ne voyait aucun
inconvénient à ce que ceux qui conduisaient sa litière
portassent des caleçons.
1. Sa'îd
ben Djobaïr a dit : "Ibn 'Omar s'enduisait le corps
d'huile ("non parfumée" ajoute le commentaire.)." Comme
je rappelais à Ibrahîm (que Ibn 'Omar interdisait les
parfums), il me répondit : "Ne suis pas ses indications,
car El-Aswad m'a rapporté ces mots de 'Aïcha : "Il me
semble encore voir briller le parfum sur le côté de la
tête de l'Envoyé de Dieu au moment où il était en état
d'ihrâm."
2. 'Aïcha,
la femme du Prophète, a dit : "Je parfumais l'Envoyé de
Dieu pour l'ihrâm quand il voulait se mettre dans cet
état et aussi quand il en sortait avant qu'il fît la
tournée processionnelle du temple."
CHAPITRE
XIX. - De celui qui fait la telbiya les cheveux pommadés
(mot à mot "feutrés", c'est à dire collés les uns contre
les autres, afin d'éviter la vermine.).
1.
'Abdallah ben 'Omar a dit : "J'ai entendu le Prophète
faire la telbiya ayant les cheveux pommadés."
CHAPITRE XX.
- De la telbiya auprès de la mosquée de Dzou-'l-Holaïfa.
1. Sâlim
ben 'Abdallah a entendu dire à son père que l'Envoyé de
Dieu ne faisait la telbiya qu'à la mosquée, c'est à dire
à la mosquée de Dzou-'l-Holaïfa.
CHAPITRE
XXI. - Des vêtements que ne peut mettre celui qui est en
état d'ihrâm.
1. D'après
'Abdallah ben 'Omar, un homme dit : "Ô Envoyé de Dieu,
quels vêtements doit porter celui qui est en état d'ihrâm
? - Qu'il ne porte, répondit l'Envoyé de Dieu, ni
chemise, ni turban, ni pantalon, ni burnous, ni
bottines. Toutefois que celui qui ne trouverait pas de
sandales mette des bottines qu'il coupera au-dessous des
chevilles. Ne mettez aucun vêtement qu'aient touché du
safran ou du wars."
CHAPITRE
XXII. - Du fait d'être sur une monture et de se mettre
en croupe pendant le pèlerinage.
1. Ibn
'Abbâs rapporte que Osâma fut en croupe de l'Envoyé de
Dieu depuis 'Arafa jusqu'à El Mozdalifa, puis qu'à El
Mozdalifa, le Prophète prit en croupe El Fadl jusqu'à
Mina. Chacun d'eux, ajoute Ibn 'Abbâs, dit que le
Prophète ne cessa de faire la telbiya jusqu'au moment où
il lança les cailloux de l'Aqaba.
CHAPITRE
XXIII. - De ce que peut porter la personne en état d'ihrâm
en fait de vêtements, manteaux et voiles. - 'Aïcha,
étant en état d'ihrâm, porta des vêtements teints avec
du carthame (en rouge). Elle a dit qu'elle ne portait
pas de voile ni sur la partie inférieure ni sur la
partie supérieure du visage, et qu'elle ne revêtait pas
de vêtement teint de safran ou de wars. - Djâbir a dit :
"Je ne considère pas le carthame comme un parfum." - 'Aïcha
ne voyait aucun mal à ce qu'une femme eût des bijoux, un
voile noir ou rose et des bottines. - Ibrahîm a dit :
"Il n'y a pas de mal à changer de vêtements."
1.
'Abdallah ben 'Abbâs a dit : "Le Prophète partit de
Médine après avoir laissé ses cheveux flottants et
s'être enduit d'onguent ; il avait revêtu son voile et
son manteau et ses compagnons avaient fait comme lui ;
il n'avait défendu de porter de voiles et manteaux que
s'ils étaient teints au safran et s'ils déteignaient sur
la peau. Le matin, à Dzou-'l-Holaïfa il monta sur sa
chamelle et, arrivé à El Baïda, il fit la telbiya ainsi
que ses compagnons et mit une guirlande autour du cou de
sa victime. Ceci se passait le cinquième avant-dernier
jour du mois de Dzoul-'l-qa'da. Le Prophète arriva à la
Mecque le 4 du mois de dzou-'l-hiddja. Il fit la tournée
processionnelle du temple, la course entre Es-Safa et
El-Merwa ; mais il ne quitta pas l'ihrâm à cause de sa
victime dont il avait orné le cou d'une guirlande. Il
campa ensuite sur les hauteurs de la Mecque près de
El-Hadjoun et fit la telbiya du pèlerinage.
Il ne s'approcha pas de la Ka'ba après la tournée
processionnelle autour de ce temple ; il attendit qu'il
fût de retour de 'Arafa.
Il donna l'ordre à ses compagnons de faire la tournée
processionnelle et la course entre Es-Safa et El-Merwa,
puis de tailler leurs cheveux et de quitter l'ihrâm.
Cet ordre s'appliqua seulement à ceux qui n'avaient pas
de victime au cou de laquelle ils avaient placé une
guirlande.
Les autres, qui avaient avec eux leurs femmes, purent
avoir commerce avec elles ; ils purent se parfumer et se
vêtir (à leur guise)."
CHAPITRE
XXIV. - De celui qui passe la nuit à Dzou-'l-Holaïfa
afin de s'y trouver le lendemain matin. - Ceci a été
rapporté du Prophète par Ibn 'Omar.
1. Anas ben Mâlik a dit : "Le Prophète pria quatre rika',
à Médine, et deux à Dzou-'l-Holaïfa, où il passa la nuit
jusqu'au lendemain matin.
Quand il eut enfourché sa chamelle et qu'elle se fut
relevée, il fit la telbiya."
2. Selon Anas ben Mâlik, le Prophète fit à Médine la
prière de midi avec quatre rika' ; il fit la prière de
l'après midi à Dzou-'l-Holaïfa avec deux rika'.
Anas ajoute : "et je crois qu'il y passa la nuit
jusqu'au lendemain matin."
CHAPITRE
XXV. - Du fait d'élever la voix pour la telbiya.
1. Anas a dit : "Le Prophète fit à Médine la prière de
midi avec quatre rika' ; il fit celle de l'après midi à
Dzou-'l-Holaïfa avec deux rika' et j'entendis le
Prophète et ses compagnons criant tous à la fois (pour
le pèlerinage et la visite pieuse)."
CHAPITRE
XXVI. - De la telbiya.
1. D'après 'Abdallah ben 'Omar, la telbiya de l'Envoyé
de Dieu consistait en ces mots : "Me voici devant toi, ô
mon Dieu ; me voici devant toi, me voici devant toi. Tu
n'as pas d'associé. Me voici devant toi (Cette phrase
manque dans l'édition de Krehl.) La Louange et la grâce
t'appartiennent ainsi que la royauté. Tu n'as pas
d'associé."
2. 'Aïcha a
dit : "Je sais très bien quelle était la telbiya du
Prophète. Il disait : "Me voici devant toi, ô mon Dieu,
me voici devant toi, me voici devant toi. Tu n'as pas
d'associé. Me voici devant toi. La louange et la grâce
t'appartiennent."
CHAPITRE
XXVII. - Les formules de louange, de glorification et de tekbîr doivent précéder la telbiya lorsqu'on a enfourché
sa monture.
1. Anas a
dit : "Le Prophète ffit à Médine, alors que nous étions
avec lui, la prière de midi avec quatre rika' ; il fit
celle de l'après midi à Dzou-'l-Holaïfa avec deux rika',
puis il passa la nuit dans cette dernière localité et y
resta jusqu'au lendemain matin. Il enfourcha sa monture
et, quand celle-ci fut debout, à El Baïda, il loua Dieu,
le glorifia, fit le tekbîr, puis la telbiya pour le
pèlerinage et la visite pieuse. Les fidèles firent
également la telbiya pour ces deux choses. Quand nous
arrivâmes (à la Mecque), le Prophète ordonna aux fidèles
de quitter l'ihrâm et ce ne fut que le jour de
l'abreuvement (8 de Dzou-'l-hiddja) qu'ils firent la
telbiya du pèlerinage. Le Prophète égorgea de sa main
ses victimes debout. L'Envoyé de Dieu, à Médine, égorgea
deux béliers blancs tachés de noir.
CHAPITRE
XXVIII. - De celui qui fait la telbiya quand sa monture
est relevée.
1. Ibn
'Omar a dit : "Le Prophète fit la telbiya lorsque sa
chamelle fut entièrement relevée et debout."
CHAPITRE
XXIX. - De la telbiya faite le matin en se tournant du
côté de la Qibla à Dzou-'l-Holaïfa. - D'après Nâfi',
lorsque Ibn-'Omar avait fait la prière le matin à
Dzou-'l-Holaïfa, il donnait l'ordre de lui amener sa
chamelle. On la lui amenait ; il l'enfourchait et, quand
elle était bien relevée et tournée du côté de la qibla,
il faisait la telbiya jusqu'à ce qu'il fût parvenu sur
le territoire sacré. Ensuite il cessait de la faire ;
puis il se rendait à Dzou-Towa où il passait la nuit
jusqu'au lendemain matin. Quand il avait fait la prière
du matin il se lavait et prétendait que l'Envoyé de Dieu
faisait ainsi.
1. D'après
Nâfi', Ibn 'Omar, lorsqu'il allait quitter Médine pour
se rendre à la Mecque, s'oignait d'onguents qui
n'étaient point parfumés. Il se rendait à la mosquée de
Dzou-'l-Holaïfa, y faisait sa prière, enfouchait sa
monture et, quand celle-ci était bien relevée et debout,
il se mettait en état d'ihrâm. "Ainsi, disait-il, ai-je
vu faire l'Envoyé de Dieu".
CHAPITRE
XXX. - De la telbiya faite en descendant dans la vallée.
1. Modjâhid a dit : "Nous étions chez Ibn 'Abbâs ; on y
parlait de l'Antéchrist, et l'on disait qu'il avait le
mot "infidèle" écrit entre les deux yeux. "Jamais, dit
Ibn 'Abbâs, je n'ai entendu le Prophète énoncer pareille
chose ; mais il a dit : "Quant à Moïse, il me semble le
voir descendre dans la vallée et faire la telbiya?"