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TITRE 25
DU PELERINAGE
CHAPITRE
CXXXVII. - De celui qui lance les cailloux à El 'Aqaba
en ayant le temple à sa gauche.
1. 'Abderrahmân
ben Yazîd rapporte qu'il fit le pèlerinage avec Ibn
Mas'oud et qu'il vit ce dernier lancer sept cailloux à
El Djamra el Kobra, en se plaçant de façon à avoir le
temple à sa gauche et Mina à sa droite, et qu'il ajoute
: "Ceci est l'endroit où se plaçait celui à qui a été
révélé la sourate de la Vache."
CHAPITRE
CXXXVIII. - On fait le tekbîr en lançant chaque caillou.
- Ainsi l'a dit, d'après le Prophète, Ibn 'Omar.
1. El
A'mach a dit : "J'ai entendu El Haddjâdj, étant en
chaire, dire : "La sourate dans laquelle il est parlé de
la Vache ; celle dans laquelle il est parlé de la
famille d'Imrân et celle dans laquelle il est parlé des
Femmes (au lieu de dire simplement : la sourate la
Vache, de la famille d'Imrân, etc.)." Comme je rappelais
ces paroles à Ibrahîm, il me répondit que 'Abderrahmân
ben Yazîd lui avait rapporté qu'il était avec Ibn
Mas'oud lorsque celui-ci jeta les cailloux à El 'Aqaba.
Il s'avança vers le fond du torrent et, arrivé en face
de l'arbre, il s'y adossa et lança sept cailloux en
faisant le tekbîr à chaque caillou. Puis il ajouta :
"C'est ici, j'en jure par celui qui seul est Dieu, que
se tenait celui à qui a été révélée la sourate de la
Vache."
CHAPITRE
CXXXIX. - De celui qui jette les cailloux à 'Aqaba, sans
s'y arrêter. - Rapporté par Ibn 'Omar, d'après le
Prophète.
CHAPITRE
CXL. - Quand on fait les deux jets de cailloux on reste
debout, faisant face à la qibla, et on gagne la partie
plane (du fond du torrent).
1. Sâlim
rapporte que, pour la station la plus rapprochée, Ibn
'Omar lançait les cailloux au nombre de sept et qu'après
le jet de chaque caillou, il faisait le tekbîr. Ensuite
il s'avançait jusqu'à la partie plane du fond du torrent
et se tenait debout faisant face à la qibla. Il restait
longtemps debout, faisant des invocations et élevant les
mains, puis il faisait le jet de la station médiane.
Alors il passait à gauche et, arrivé à la partie plane
du fond du torrent, il se tenait debout, tourné vers la
qibla, faisant des invocations et élevant les mains. Il
restait ainsi longtemps, puis lançait les cailloux à El
'Aqaba du fond du torrent, mais il ne s'y arrêtait pas
et s'en allait en disant : "Ainsi ai-je vu faire le
Prophète."
CHAPITRE
CXLI. - Du fait d'élever les mains lors du jet de
cailloux à la station la plus proche et à la station
médiane.
1. Sâlim
ben 'Abdallah rapporte que 'Abdallah ben 'Omar lançait
ses cailloux à la station la plus proche, au nombre de
sept, qu'il faisait le tekbîr après le jet de chaque
caillou, puis qu'il s'avançait jusqu'à la partie plane
du fond du torrent et qu'il s'y tenait longuement
debout, le visage tournée vers la qibla ; il faisait des
invocations, levait les mains et faisait ensuite le jet
des cailloux à la station médiane, de la même façon que
la première fois. Il prenait ensuite sur la gauche,
gagnait la partie plane du fond du torrent, se tenant
encore longuement debout, le visage tournée vers la
qibla, faisant des invocations et élevant les mains.
Ensuite, il jetait les cailloux à El 'Aqaba du fond du
torrent, mais ne s'y arrêtait pas. "Ainsi, disait-il,
ai-je vu faire le Prophète."
CHAPITRE
CXLII. - De l'invocation au moment des deux jets de
pierres.
1. Ez Zohri
rapporte que, quand il faisait le premier jet de pierres
à la station qui suit la mosquée de Mina, l'Envoyé de
Dieu lançait sept cailloux, faisant le tekbîr chaque
fois qu'il lançait un caillou. Il s'avançait ensuite
devant cet endroit, s'y arrêtait la face tournée du côté
de la qibla, élevant les mains et faisant des
invocations. Il prolongeait la durée de sa station, puis
il se rendait à la seconde station, y jetait sept
cailloux, faisant le tekbîr chaque fois qu'il avait
lancé un caillou. Il descendait ensuite en prenant sur
la gauche dans la partie contiguë au torrent, s'arrêtait
debout, tournait son visage du côté de la qibla, élevant
les mains et faisant des invocations, puis il allait à
l'endroit qui se trouve à El 'Aqaba, y jetait sept
cailloux, faisant le tekbîr après chaque caillou et
partait sans s'arrêter en cet endroit."
CHAPITRE
CXLIII. - Du fait de se parfumer après le jet des
cailloux et de se raser la tête avant la tournée
processionnelle.
1. 'Aïcha a
dit : "Je parfumais l'Envoyé de Dieu de mes deux mains
que voici quand il prenait l'ihrâm et qu'il le quittait
avant de faire la tournée processionnelle." Ce disant,
elle étendait ses deux mains.
CHAPITRE
CXLIV. - De la tournée processionnelle d'adieu.
1. Ibn
'Abbâs a dit : "Les fidèles reçurent l'ordre de terminer
la cérémonie du pèlerinage par une tournée autour du
temple. Toutefois, cette mesure ne fut pas imposée aux
femmes ayant leurs menstrues."
2. Anas ben
Mâlik rapporte que le Prophète fit les prières de midi,
de l'après-midi, du coucher et du soir ; puis il fit un
somme à El Mohassab. Ensuite il se rendit au temple sur
sa monture et fit la tournée processionnelle.
CHAPITRE
CXLV. - De la femme qui a ses menstrues après avoir fait
la tournée processionnelle.
1. D'après
'Aïcha, Safiyya bent Hoyayy, femme du Prophète, eut ses
menstrues. On annonça la chose à l'Envoyé de Dieu qui
dit : "Est-ce qu'elle va nous retenir ici, celle-là ? -
Elle a déjà fait la tournée processionnelle, fit-on
observer. - Alors, non, s'écria le Prophète."
2. 'Ikrima
rapporte que les gens de M2dine questionnèrent Ibn
'Abbâs au sujet d'une femme qui avait fait la tournée
processionnelle et avait ensuite ses menstrues. "Elle
peut partir, répondit-il. - Nous n'accepterons pas votre
opinion, répliquèrent-ils, pour renoncer à celle de Zaïd.
- Eh bien, reprit-il, quand vous arriverez à Médine
informez-vous là bas." Arrivés à Médine, ces gens
posèrent la question à diverses personnes. Parmi celles
qu'ils interrogèrent se trouvait Omm Solaïm qui rappela
le hadith de Safiyya.
3. Ibn
'Abbâs a dit : "On tolère que la femme qui a ses
menstrues quitte la Mecque quand elle a fait au
préalable la tournée processionnelle. J'ai entendu,
ajouta-t-il, Ibn 'Omar dire qu'elle ne devrait pas
partir, puis, plus tard, je l'ai entendu dire que le
Prophète tolérait la chose."
4. 'Aïcha a
dit : "Nous partîmes avec le Prophète, ne pensant faire
que le pèlerinage. Le Prophète, arrivé à la Mecque, fit
la tournée processionnelle du temple, celle d'Es Safa et
El Merwa, mais ne quitta pas l'ihrâm après cela. Il
avait amené une victime. Tous ceux qui étaient avec lui,
ses femmes et ses compagnons firent également la tournée
processionnelle. Ceux qui n'avaient pas amené de
victimes quittèrent alors l'ihrâm." 'Aïcha, qui avait eu
ses menstrues dit : "Nous accomplîmes tous nos rites du
pèlerinage." Puis, quand vint la nuit El Hasba, la
veille de la dislocation, elle dit : "Ô Envoyé de Dieu,
tous ceux qui t'accompagnent, sauf moi, vont revenir
après avoir fait le pèlerinage et la visite pieuse. -
N'as-tu donc pas fait la tournée processionnelle du
temple depuis que nous sommes arrivés à la Mecque ? me
demanda-t-il. - Certes, non (l'expression employée ici
prête à l'ambiguïté et pourrait se traduire par "oui"),
répondis-je. - Eh ! bien, reprit-il, va avec ton frère
jusqu'à Et Ten'îm, fais la telbiya de la visite pieuse
et je te donne rendez-vous à tel et tel endroit." Je
partis avec 'Abderrahmân pour Et Ten'îm et je fis la
telbiya de la visite pieuse. Safiyya bent Hoyayy ayant
alors eu ses menstrues, le Prophète s'écria : "Femme
stérile et sans cheveux, tu vas nous retenir ici ?
N'as-tu pas fait la tournée processionnelle le jour du
sacrifice ? - Je l'ai faite, répondit-elle ! - Alors
cela va bien, pars." Je rencontrai le Prophète pendant
qu'il montait avec les gens de la Mecque, tandis que moi
je descendais, - ou je montais alors qu'il descendait,
suivant une variante."
CHAPITRE
CXLVI. - De celui qui, le jour de la dislocation, fait
la prière de l'après-midi à Et Abtah.
1.
'Abdelaziz ben Rofaï' a dit : J'interrogeai Anas ben
Mâlik, le priant de me dire certaines choses qu'il
savait sur le Prophète. "Où, lui demandai-je, fit-il la
prière de midi le jour de l'abreuvement ? Il me répondit
: "à Mina. - Où fit-il la prière de l'après-midi le jour
de la dislocation ? repris-je. - A El Abtah", me
répondit-il, puis il ajouta : "Fais comme font tes
émirs."
2. Anas ben
Mâlik rapporte que le Prophète fit les prières de midi,
de l'après-midi, du coucher du soleil et du soir, puis
qu'il fit un somme à El Mohassab. Ensuite il se rendit
sur sa monture au temple et fit la tournée
processionnelle.
CHAPITRE
CXLVII. - El Mohassab.
1. 'Aïcha a
dit : "C'était un endroit où campait le Prophète afin
qu'il lui fût aisé de partir (pour Médine)." 'Aïcha
voulait désigner ainsi El Abtah.
2. Ibn
'Abbâs a dit : "Le Tahsîb (ce mot, dérivé de El Hasba,
signie "l'action de se rendre à El Hasba". Ibn 'Abbâs a
voulu dire que ce mot n'a aucun rapport avec le sens de
la racine حصب.) ne signifie
rien ; il s'agit seulement d'un endroit où campait le
Prophète."
CHAPITRE
CXLVIII. - Du campement à Dzou-Towa, avant d'entrer à la
Mecque et du campement à El Bathâ qui est à
Dzou-'l-Holaïfa au retour de la Mecque.
1. Nâfi'
rapporte que Ibn 'Omar passait la nuit à Dzou Towa entre
les deux défilés ; puis il s'engageait dans le défilé
qui domine la Mecque. Quand il venait faisant le
pèlerinage et la visite pieuse, il ne faisait
agenouiller sa chamelle qu'auprès de la porte de la
Mosquée. Il entrait ensuite dans la Mosquée, allait à la
pierre noire et commençait de là sa tournée
processionnelle ; il la faisait sept fois, trois fois à
une allure accélérée et quatre fois au pas. Il s'en
allait après cela, faisait la prière avec deux
prosternations et, avant de rentrer à son gîte, il
partait faire la course de Es Safa et El Merwa. Quand il
revenait de faire le pèlerinage et la visite pieuse, il
faisait agenouille sa chamelle à El Bathâ, qui se trouve
à Dzou-'l-Holaïfa et où le Prophète faisait agenouiller
sa monture.
2. Khâlid
ben El Hârits a dit : "Comme on interrogeait 'Obaïd
Allah sur El Mohassab, il rapporta que Nâfi' avait dit
que l'Envoyé de Dieu y campa ainsi que 'Omar et Ibn
'Omar. D'après Nâfi', Ibn 'Omar y faisait, c'est à dire
à El Mohassab, les prières de midi, de l'après-midi - et
je crois qu'il ajouta du coucher du soleil ; - quant à
celle du soir, Nâfi' n'avait à ce sujet aucun doute ;
puis le Prophète dormait un somme. Ibn 'Omar rapporte
cela du Prophète.
CHAPITRE
CXLIX. - De celui qui campe à Dzou Towa au retour de la
Mecque. - Nâfi' rapporte que Ibn 'Omar, quand il allait
à la Mecque, passait la nuit à Dzou Towa et le lendemain
matin il entrait à la Mecque. Après la dislocation il
passait à Dzou Towa, y passait la nuit et y restait
jusqu'au lendemain matin. Il rapportait que le Prophète
agissait ainsi.
CHAPITRE
CL. - Du commerce pendant les jours de fête (du
pèlerinage) et des transactions sur les foires du
paganisme.
1. Ibn
'Abbâs a dit : "Dzou-'l-Madjâz et 'Okâdz étaient les
endroits où, du temps du paganisme avaient lieu les
foires. Quand vint l'Islamisme on éprouvait quelque
répugnance à aller dans ces endroits, lorsque ce verset
fut révélé : "Il n'y a aucun mal pour vous à ce que vous
désiriez obtenir quelque avantage (matériel) du Seigneur
(sourate II, verset 194) pendant les fêtes du
pèlerinage."
CHAPITRE
CLI. - Du départ à la fin de la nuit à El Mohassab.
1. 'Aïcha a
dit : Safiyya ayant eu ses menstrues la nuit de la
dislocation, elle dit : "Je crains bien de retarder
votre départ." - "Cette femme stérile et sans cheveux
a-t-elle fait la tournée processionnelle le jour du
sacrifice, demande le Prophète ? - Oui, lui répondit-on.
- Eh bien, reprit-il, qu'elle parte !"
Suivant un autre isnâd, 'Aïcha a dit : "Nous partîmes
avec l'Envoyé de Dieu, ne pensant faire que le
pèlerinage. Quand nous fûmes arrivés, le Prophète nous
ordonna de quitter l'ihrâm. La nuit veille de la
dislocation, Safiyya bent Hoyayy eut ses menstrues.
"Cette femme sans cheveux et stérile va, je le crains,
nous retenir ici", s'écria le Prophète. Puis s'adressant
à Safiyya : "As-tu au moins fait la tournée
processionnelle le jour du sacrifice ? - Oui,
répondit-elle. - Alors pars, répliqua-t-il. Comme ajoute
'Aïcha, je dis alors : "Ô Envoyé de Dieu, certes moi je
n'ai pas quitté l'ihrâm. - Eh bien, alors, dit-il, fais
la visite pieuse à partir de Et Ten'îm."
Le frère d''Aïcha partit avec elle ; 'Aïcha ajoute :
"Nous rencontrâmes le Prophète, qui était en route, à la
fin de la nuit ; il m'avait dit : "Je te donne
rendez-vous à tel et tel endroit", ce qui eut lieu en
effet."