Sahih Al Boukhari
 

 

 
 

TITRE 25

DU PELERINAGE

CHAPITRE CXXXVII. - De celui qui lance les cailloux à El 'Aqaba en ayant le temple à sa gauche.

1. 'Abderrahmân ben Yazîd rapporte qu'il fit le pèlerinage avec Ibn Mas'oud et qu'il vit ce dernier lancer sept cailloux à El Djamra el Kobra, en se plaçant de façon à avoir le temple à sa gauche et Mina à sa droite, et qu'il ajoute : "Ceci est l'endroit où se plaçait celui à qui a été révélé la sourate de la Vache."

 

CHAPITRE CXXXVIII. - On fait le tekbîr en lançant chaque caillou. - Ainsi l'a dit, d'après le Prophète, Ibn 'Omar.

1. El A'mach a dit : "J'ai entendu El Haddjâdj, étant en chaire, dire : "La sourate dans laquelle il est parlé de la Vache ; celle dans laquelle il est parlé de la famille d'Imrân et celle dans laquelle il est parlé des Femmes (au lieu de dire simplement : la sourate la Vache, de la famille d'Imrân, etc.)." Comme je rappelais ces paroles à Ibrahîm, il me répondit que 'Abderrahmân ben Yazîd lui avait rapporté qu'il était avec Ibn Mas'oud lorsque celui-ci jeta les cailloux à El 'Aqaba. Il s'avança vers le fond du torrent et, arrivé en face de l'arbre, il s'y adossa et lança sept cailloux en faisant le tekbîr à chaque caillou. Puis il ajouta : "C'est ici, j'en jure par celui qui seul est Dieu, que se tenait celui à qui a été révélée la sourate de la Vache."

 

CHAPITRE CXXXIX. - De celui qui jette les cailloux à 'Aqaba, sans s'y arrêter. - Rapporté par Ibn 'Omar, d'après le Prophète.

 

CHAPITRE CXL. - Quand on fait les deux jets de cailloux on reste debout, faisant face à la qibla, et on gagne la partie plane (du fond du torrent).

1. Sâlim rapporte que, pour la station la plus rapprochée, Ibn 'Omar lançait les cailloux au nombre de sept et qu'après le jet de chaque caillou, il faisait le tekbîr. Ensuite il s'avançait jusqu'à la partie plane du fond du torrent et se tenait debout faisant face à la qibla. Il restait longtemps debout, faisant des invocations et élevant les mains, puis il faisait le jet de la station médiane. Alors il passait à gauche et, arrivé à la partie plane du fond du torrent, il se tenait debout, tourné vers la qibla, faisant des invocations et élevant les mains. Il restait ainsi longtemps, puis lançait les cailloux à El 'Aqaba du fond du torrent, mais il ne s'y arrêtait pas et s'en allait en disant : "Ainsi ai-je vu faire le Prophète."

 

CHAPITRE CXLI. - Du fait d'élever les mains lors du jet de cailloux à la station la plus proche et à la station médiane.

1. Sâlim ben 'Abdallah rapporte que 'Abdallah ben 'Omar lançait ses cailloux à la station la plus proche, au nombre de sept, qu'il faisait le tekbîr après le jet de chaque caillou, puis qu'il s'avançait jusqu'à la partie plane du fond du torrent et qu'il s'y tenait longuement debout, le visage tournée vers la qibla ; il faisait des invocations, levait les mains et faisait ensuite le jet des cailloux à la station médiane, de la même façon que la première fois. Il prenait ensuite sur la gauche, gagnait la partie plane du fond du torrent, se tenant encore longuement debout, le visage tournée vers la qibla, faisant des invocations et élevant les mains. Ensuite, il jetait les cailloux à El 'Aqaba du fond du torrent, mais ne s'y arrêtait pas. "Ainsi, disait-il, ai-je vu faire le Prophète."

 

CHAPITRE CXLII. - De l'invocation au moment des deux jets de pierres.

1. Ez Zohri rapporte que, quand il faisait le premier jet de pierres à la station qui suit la mosquée de Mina, l'Envoyé de Dieu lançait sept cailloux, faisant le tekbîr chaque fois qu'il lançait un caillou. Il s'avançait ensuite devant cet endroit, s'y arrêtait la face tournée du côté de la qibla, élevant les mains et faisant des invocations. Il prolongeait la durée de sa station, puis il se rendait à la seconde station, y jetait sept cailloux, faisant le tekbîr chaque fois qu'il avait lancé un caillou. Il descendait ensuite en prenant sur la gauche dans la partie contiguë au torrent, s'arrêtait debout, tournait son visage du côté de la qibla, élevant les mains et faisant des invocations, puis il allait à l'endroit qui se trouve à El 'Aqaba, y jetait sept cailloux, faisant le tekbîr après chaque caillou et partait sans s'arrêter en cet endroit."

 

CHAPITRE CXLIII. - Du fait de se parfumer après le jet des cailloux et de se raser la tête avant la tournée processionnelle.

1. 'Aïcha a dit : "Je parfumais l'Envoyé de Dieu de mes deux mains que voici quand il prenait l'ihrâm et qu'il le quittait avant de faire la tournée processionnelle." Ce disant, elle étendait ses deux mains.

 

CHAPITRE CXLIV. - De la tournée processionnelle d'adieu.

1. Ibn 'Abbâs a dit : "Les fidèles reçurent l'ordre de terminer la cérémonie du pèlerinage par une tournée autour du temple. Toutefois, cette mesure ne fut pas imposée aux femmes ayant leurs menstrues."

2. Anas ben Mâlik rapporte que le Prophète fit les prières de midi, de l'après-midi, du coucher et du soir ; puis il fit un somme à El Mohassab. Ensuite il se rendit au temple sur sa monture et fit la tournée processionnelle.

 

CHAPITRE CXLV. - De la femme qui a ses menstrues après avoir fait la tournée processionnelle.

1. D'après 'Aïcha, Safiyya bent Hoyayy, femme du Prophète, eut ses menstrues. On annonça la chose à l'Envoyé de Dieu qui dit : "Est-ce qu'elle va nous retenir ici, celle-là ? - Elle a déjà fait la tournée processionnelle, fit-on observer. - Alors, non, s'écria le Prophète."

2. 'Ikrima rapporte que les gens de M2dine questionnèrent Ibn 'Abbâs au sujet d'une femme qui avait fait la tournée processionnelle et avait ensuite ses menstrues. "Elle peut partir, répondit-il. - Nous n'accepterons pas votre opinion, répliquèrent-ils, pour renoncer à celle de Zaïd. - Eh bien, reprit-il, quand vous arriverez à Médine informez-vous là bas." Arrivés à Médine, ces gens posèrent la question à diverses personnes. Parmi celles qu'ils interrogèrent se trouvait Omm Solaïm qui rappela le hadith de Safiyya.

3. Ibn 'Abbâs a dit : "On tolère que la femme qui a ses menstrues quitte la Mecque quand elle a fait au préalable la tournée processionnelle. J'ai entendu, ajouta-t-il, Ibn 'Omar dire qu'elle ne devrait pas partir, puis, plus tard, je l'ai entendu dire que le Prophète tolérait la chose."

4. 'Aïcha a dit : "Nous partîmes avec le Prophète, ne pensant faire que le pèlerinage. Le Prophète, arrivé à la Mecque, fit la tournée processionnelle du temple, celle d'Es Safa et El Merwa, mais ne quitta pas l'ihrâm après cela. Il avait amené une victime. Tous ceux qui étaient avec lui, ses femmes et ses compagnons firent également la tournée processionnelle. Ceux qui n'avaient pas amené de victimes quittèrent alors l'ihrâm." 'Aïcha, qui avait eu ses menstrues dit : "Nous accomplîmes tous nos rites du pèlerinage." Puis, quand vint la nuit El Hasba, la veille de la dislocation, elle dit : "Ô Envoyé de Dieu, tous ceux qui t'accompagnent, sauf moi, vont revenir après avoir fait le pèlerinage et la visite pieuse. - N'as-tu donc pas fait la tournée processionnelle du temple depuis que nous sommes arrivés à la Mecque ? me demanda-t-il. - Certes, non (l'expression employée ici prête à l'ambiguïté et pourrait se traduire par "oui"), répondis-je. - Eh ! bien, reprit-il, va avec ton frère jusqu'à Et Ten'îm, fais la telbiya de la visite pieuse et je te donne rendez-vous à tel et tel endroit." Je partis avec 'Abderrahmân pour Et Ten'îm et je fis la telbiya de la visite pieuse. Safiyya bent Hoyayy ayant alors eu ses menstrues, le Prophète s'écria : "Femme stérile et sans cheveux, tu vas nous retenir ici ? N'as-tu pas fait la tournée processionnelle le jour du sacrifice ? - Je l'ai faite, répondit-elle ! - Alors cela va bien, pars." Je rencontrai le Prophète pendant qu'il montait avec les gens de la Mecque, tandis que moi je descendais, - ou je montais alors qu'il descendait, suivant une variante."

 

CHAPITRE CXLVI. - De celui qui, le jour de la dislocation, fait la prière de l'après-midi à Et Abtah.

1. 'Abdelaziz ben Rofaï' a dit : J'interrogeai Anas ben Mâlik, le priant de me dire certaines choses qu'il savait sur le Prophète. "Où, lui demandai-je, fit-il la prière de midi le jour de l'abreuvement ? Il me répondit : "à Mina. - Où fit-il la prière de l'après-midi le jour de la dislocation ? repris-je. - A El Abtah", me répondit-il, puis il ajouta : "Fais comme font tes émirs."

2. Anas ben Mâlik rapporte que le Prophète fit les prières de midi, de l'après-midi, du coucher du soleil et du soir, puis qu'il fit un somme à El Mohassab. Ensuite il se rendit sur sa monture au temple et fit la tournée processionnelle.

 

CHAPITRE CXLVII. - El Mohassab.

1. 'Aïcha a dit : "C'était un endroit où campait le Prophète afin qu'il lui fût aisé de partir (pour Médine)." 'Aïcha voulait désigner ainsi El Abtah.

2. Ibn 'Abbâs a dit : "Le Tahsîb (ce mot, dérivé de El Hasba, signie "l'action de se rendre à El Hasba". Ibn 'Abbâs a voulu dire que ce mot n'a aucun rapport avec le sens de la racine حصب.) ne signifie rien ; il s'agit seulement d'un endroit où campait le Prophète."

 

CHAPITRE CXLVIII. - Du campement à Dzou-Towa, avant d'entrer à la Mecque et du campement à El Bathâ qui est à Dzou-'l-Holaïfa au retour de la Mecque.

1. Nâfi' rapporte que Ibn 'Omar passait la nuit à Dzou Towa entre les deux défilés ; puis il s'engageait dans le défilé qui domine la Mecque. Quand il venait faisant le pèlerinage et la visite pieuse, il ne faisait agenouiller sa chamelle qu'auprès de la porte de la Mosquée. Il entrait ensuite dans la Mosquée, allait à la pierre noire et commençait de là sa tournée processionnelle ; il la faisait sept fois, trois fois à une allure accélérée et quatre fois au pas. Il s'en allait après cela, faisait la prière avec deux prosternations et, avant de rentrer à son gîte, il partait faire la course de Es Safa et El Merwa. Quand il revenait de faire le pèlerinage et la visite pieuse, il faisait agenouille sa chamelle à El Bathâ, qui se trouve à Dzou-'l-Holaïfa et où le Prophète faisait agenouiller sa monture.

2. Khâlid ben El Hârits a dit : "Comme on interrogeait 'Obaïd Allah sur El Mohassab, il rapporta que Nâfi' avait dit que l'Envoyé de Dieu y campa ainsi que 'Omar et Ibn 'Omar. D'après Nâfi', Ibn 'Omar y faisait, c'est à dire à El Mohassab, les prières de midi, de l'après-midi - et je crois qu'il ajouta du coucher du soleil ; - quant à celle du soir, Nâfi' n'avait à ce sujet aucun doute ; puis le Prophète dormait un somme. Ibn 'Omar rapporte cela du Prophète.

 

CHAPITRE CXLIX. - De celui qui campe à Dzou Towa au retour de la Mecque. - Nâfi' rapporte que Ibn 'Omar, quand il allait à la Mecque, passait la nuit à Dzou Towa et le lendemain matin il entrait à la Mecque. Après la dislocation il passait à Dzou Towa, y passait la nuit et y restait jusqu'au lendemain matin. Il rapportait que le Prophète agissait ainsi.

 

CHAPITRE CL. - Du commerce pendant les jours de fête (du pèlerinage) et des transactions sur les foires du paganisme.

1. Ibn 'Abbâs a dit : "Dzou-'l-Madjâz et 'Okâdz étaient les endroits où, du temps du paganisme avaient lieu les foires. Quand vint l'Islamisme on éprouvait quelque répugnance à aller dans ces endroits, lorsque ce verset fut révélé : "Il n'y a aucun mal pour vous à ce que vous désiriez obtenir quelque avantage (matériel) du Seigneur (sourate II, verset 194) pendant les fêtes du pèlerinage."

 

CHAPITRE CLI. - Du départ à la fin de la nuit à El Mohassab.

1. 'Aïcha a dit : Safiyya ayant eu ses menstrues la nuit de la dislocation, elle dit : "Je crains bien de retarder votre départ." - "Cette femme stérile et sans cheveux a-t-elle fait la tournée processionnelle le jour du sacrifice, demande le Prophète ? - Oui, lui répondit-on. - Eh bien, reprit-il, qu'elle parte !"
Suivant un autre isnâd, 'Aïcha a dit : "Nous partîmes avec l'Envoyé de Dieu, ne pensant faire que le pèlerinage. Quand nous fûmes arrivés, le Prophète nous ordonna de quitter l'ihrâm. La nuit veille de la dislocation, Safiyya bent Hoyayy eut ses menstrues. "Cette femme sans cheveux et stérile va, je le crains, nous retenir ici", s'écria le Prophète. Puis s'adressant à Safiyya : "As-tu au moins fait la tournée processionnelle le jour du sacrifice ? - Oui, répondit-elle. - Alors pars, répliqua-t-il. Comme ajoute 'Aïcha, je dis alors : "Ô Envoyé de Dieu, certes moi je n'ai pas quitté l'ihrâm. - Eh bien, alors, dit-il, fais la visite pieuse à partir de Et Ten'îm."
Le frère d''Aïcha partit avec elle ; 'Aïcha ajoute : "Nous rencontrâmes le Prophète, qui était en route, à la fin de la nuit ; il m'avait dit : "Je te donne rendez-vous à tel et tel endroit", ce qui eut lieu en effet."

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Titre 1 :
De la révélation à son début.
Titre 2 :
De la foi     
Titre 3 :
De la science.
Titre 4 :
Des ablutions
Titre 5 :
De la lotion.
Titre 6 :
Des menstrues.
Titre 7 :
De la lustration
Titre 8 :
De la prière.
Titre 9 :
Des heures fixées pour la prière.
Titre 10 :
De l'appel à la prière.   
Titre 11 :
Du vendredi.
Titre 12 :
De la prière en cas de danger.
Titre 13 :
Des deux fêtes.
Titre 14 :
De la rika' impaire.
Titre 15 :
Des rogations.
Titre 16 :
Des éclipses.
Titre 17 :
De la prosternation (pendant
 la récitation du Coran.)
Titre 18 :
De l'abrègement de la prière.
Titre 19 :
De la prière nocturne.
Titre 20 :
De la supériorité de la prière (faite) dans la mosquée de la Mecque et dans celle de Médine.
Titre 21 :
Des catégories d'actes permis pendant la prière.
Titre 22 :
Des distractions dans la prière.
Titre 23 :
Des funérailles.
Titre 24 :
De la dîme.
Titre 25 :
Du pèlerinage.
Titre 26 :
De la visite pieuse.
Titre 27 :
Du pèlerin empêché.
Titre 28 :
De l'expiation du délit de chasse et
d'autres choses analogues.
Titre 29 :
Des mérites de Médine.
Titre 30 :
Du jeûne.
Titre 31 :
De la prière (en commun) pendant
les nuits de Ramadan.
Titre 32 :
De l'excellence de la nuit du destin.
Titre 33 :
 De la retraite spirituelle.
 



 

 

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